On se tient la main, on forme un cercle, puis… on tourne en rond en chantant. Combien de millions d'enfants se sont-ils adonnés à cette activité ? Combien d'adultes n'ont-ils pas assistés à cela, nostalgiques et profitant de la gaîté qui se dégage de ce jeu d'enfants ? Même si les enfants de la sculpture ne bougent pas, ne chantent pas, il s'en dégage une nostalgie de l'enfance…
Qu'est-ce qui relie le petit village de Quenast, en Belgique, avec le Champs-Élysées, les rues de New York ou la Place Rouge ? Les pavés ! Le village est connu pour sa carrière de porphyre. C'est de là que viennent les pavés des premières routes belges mais l'exploitant a aussi fourni des pavés aux quatre coins du monde : l'Égypte, l'Australie ou l'Inde ont pavé avec du matériel "made in Belgium". La carrière devait faire partie du quotidien des enfants de Quenast. Pas étonnant de trouver une sculpture de deux fillettes sur une brouette remplies de pavés. Aujourd'hui, la carrière est toujours exploitée par une filiale du groupe allemand HeidelbergCement.
L'alchimie dans le couple, c'est l'attirance incontrôlable entre deux individus. Ces deux-là partent dans des sens opposés et, pourtant, ils continuent à se tenir la main. Il faudra bien qu'ils se lâchent à un moment donné mais en ont-ils envie ? En seront-ils même capables tellement l'attirance est forte ?
On peut le dire : jouer à la balle au milieu d'un rond-point n'est pas une très bonne idée. C'est même plutôt dangereux, vu le trafic à cet endroit. Heureusement, il ne s'agit pas d'un vrai gamin mais d'une statue. Il est vrai que, comme l'espace central s'y prête bien, les ronds-points ou carrefours giratoires accueillent régulièrement des œuvres d'art. À Rebecq, la décoration de plusieurs ronds-points a été confiée à une même artiste, Chantal De Block, qui a réalisé plusieurs sculptures d'enfant. J'aurai l'occasion de vous en présenter d'autres.
"La vie est belle". Présenter une sculpture avec un titre pareil aujourd'hui pourrait vous paraître comme une double provocation. D'abord parce que la vie à l'heure actuelle est un peu mise sur pause. De nombreux éléments qui font nos vies plus belles sont interdits pour sauver des vies. Mais restons optimistes. La vie reprendra son cours normal et elle sera plus belle que jamais. Ensuite, parce qu'en préparant ce billet, je me suis rendu compte que la sculptrice de cette œuvre, Gilberte Berbé-De Windt nous a quittés, il y a quelques semaines à peine. Cela nous permet de rendre hommage à cette dame qui, comme expliqué lors de la présentation de Joie de vivre, donnait à ses œuvres des titres positifs pour montrer son plaisir d'exercer sa passion.
Il y a quelques semaines, je vous ai présenté Le maca, un jeune garçon espiègle escaladant le perron de l'Hôtel de ville de Wavre, en Belgique. Aujourd'hui, je vous présente sa fiancée : La crapaute. Si les autorités de la ville ont voulu donner un équivalent féminin au maca, elles ne lui ont pas vraiment donné la même visibilité. Bien au contraire ! La statue est cachée à l'arrière d'un bâtiment qui abrite aujourd'hui le centre public d'action sociale. Moi-même, j'ai souvent été dans ce quartier sans même connaître son existence. Elle représente une jeune fille accroupie tentant d'apprivoiser… un crapaud. N'imaginez cependant pas que l'animal a donné son nom à la jeune fille. Son nom est dérivé de "Crapode", qui signifie "promise" en dialecte wallon. On remarquera aussi que le bassin est en forme de feuille de sinople, présente sur le blason de la ville. Dommage que cette œuvre ne soit pas mieux mise en valeur dans la ville.
Quand j'ai commencé ce blog, l'idée était de n'y présenter que des sculptures publiques qui sortaient de l'ordinaire et, si possible, pas trop connues. Donc, pas de Manneken Pis bruxellois, de Statue de la Liberté new-yorkaise, de Petite sirène de Copenhague ou de Maca wavrien. Trop connus ! "Le maca ?", "wavrien ?" me direz-vous ? Eh oui, c'est vrai qu'en Belgique, beaucoup connaissent la "Cité du Maca", surnom de la ville de Wavre, au sud de Bruxelles, et sa célèbre statue. Évidemment, passé les frontières belges… il est aussi connu que, au hasard, la statue de Filuś à Toruń.
Je vous présente donc aujourd'hui ce fameux maca. L'origine du mot varie. Je retiens la suivante. À l'origine, le maca est le représentant des bourgeois de Wavre auprès des Ducs de Brabant. Son but : obtenir plus de privilèges pour la ville. Selon la légende, il est frondeur et têtu. Au fil du temps, le maca est devenu le surnom d'une personne née à Wavre d'un parent né à Wavre.
La statue édifiée en 1962 représente un garçon frondeur escaladant le perron de l'hôtel de ville. Lui caresser les fesses porterait bonheur pendant un an. Et comme vous pouvez le constater, de nombreuses mains sont passées par là. Aucune étude n'a pourtant pu établir si ce geste portait vraiment bonheur.
On aurait pu retrouver une statue d'Hergé (1907-1983) en Amérique, au Congo, au Tibet, à Sydney, en Syldavie ou encore sur la Lune, tant ses héros ont voyagé et sont connus dans le monde entier, mais c'est à Ottignies-Louvain-la-Neuve qu'on retrouve une statue récente du plus célèbre dessinateur belge, à côté du musée qui lui est consacré. Inaugurée pour le 10e anniversaire du musée, la sculpture représente Hergé assis sur une pile de livres, un chat sur les épaules et accompagné de ses deux plus célèbres héros : Tintin et Milou. Surtout ne la ratez pas si vous visitez le Musée Hergé.
