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dimanche 27 octobre 2024

Das Glücksschwein von Schwetzingen (Le cochon chanceux de Schwetzingen)

Schwetzingen, Bade-Wurtemberg, Allemagne. 

Cette sculpture semble être une caricature et elle en est bien une. Elle représente le Prince électeur Charles-Théodore (Karl Theodor) de Bavière (1724-1799) sur un cochon, en charmante compagnie. Elle fait référence à une moquerie du Roi Frédéric II (Friedrich II) de Prusse qui le qualifiait de « paresseux et de cochon chanceux, qui a hérité de plus de pays qu'il n'en a conquis lui-même ». En effet, Charles-Théodore préférait l’art à la guerre, passion peu comprise pour un Prince à cette époque. Il était aussi connu pour ses nombreuses maîtresses. Ces passions qui ne l’empêchèrent pas de développer la ville de Schwetzingen, qui lui a donc rendu hommage de manière artistique et humoristique.

samedi 27 avril 2024

Ferenc József (François-Joseph)

Budapest, Hongrie Centrale, Hongrie. 

François-Joseph Ier (1830-1916) ou Ferenc József pour les Hongrois, Empereur d'Autriche (1848-1916) pendant près de 68 ans, Roi de Hongrie (1867-1916) et de nombreux autres contrées trop nombreuses pour figurer dans ce billet… Pour un tel homme, on aurait imaginé une statue monumentale le représentant en tenue d'apparat. Cette statue existe évidemment mais c'est cette mini-statue attachée à la rambarde d'un pont que je voulais vous présenter. 

Une mini-statue ? Oui, c'est la spécialité du sculpteur Mykhailo Kolodko qui a disposé ses œuvres dans plusieurs villes dont Budapest (je vous en présenterai d'autres). Sur un pont ? Oui mais pas n'importe lequel ! Celui-ci a été inauguré par François-Joseph en 1896. Il lui a aussi donné son nom : Szabadság híd, comprenez le Pont de la Liberté, un nom étrange pour un monarque absolu qui a réprimé les révoltes et a déclenché la Première Guerre Mondiale. Mais pourquoi est-il dans un hamac ? Il s'est simplement mis au goût du jour. Chaque été, le trafic du pont est interrompu le week-end pour laisser la population s'y installer. Certains, comme François-Joseph, y accroche un hamac. Alors, si vous passez par Budapest, ne passez pas à côté de cette mini-statue qui raconte tant de choses.

 

samedi 27 février 2021

Hennes Majestet Dronning Sonja av Norge (Sa Majesté la Reine Sonja de Norvège)

Oslo, Østlandet, Norvège.

Comment s'habille une reine ? Une belle robe, une couronne, des talons hauts ? Un tailleur avec un beau chapeau ? Les monarchies modernes sont évidemment très éloignées des images des contes de fées. Elles sont à la fois glamour et proches du peuple. Dans les dressings des rois et des reines, on doit trouver tant des uniformes que des costumes ou des joggings. À Oslo, dans le parc qui entoure le Palais royal, on trouve une statue de la Reine Sonja (1937- ) et même si la plaque indique un nom très protocolaire, sa représentation l'est nettement moins. En tenue de randonnée, assise sur un rocher à côté d'un sac à dos, elle donne l'image d'une Norvégienne lambda qui profite de la merveilleuse nature du pays. 

mardi 11 août 2020

Christian IV's hanske (Gant de Christian IV)

Oslo, Østlandet, Norvège.

Cette main gantée n'est pas n'importe laquelle et ce geste n'est pas anodin pour la capitale norvégienne. En 1624, la ville d'Oslo est détruite par un incendie. Le Roi de Danemark et de Norvège Christian IV décide de la reconstruire plus à l'ouest. Cette main est la sienne qui montre où il souhaite la rebâtir. La ville devient Christania, en son honneur. Ce n'est qu'en 1925 qu'elle reprend le nom d'Oslo. Aujourd'hui, une place fait encore référence à l'ancien nom de la ville. Une fontaine surmontée d'une sculpture rappelant la refondation de la ville y a été érigée. 

mercredi 25 mars 2020

Birkebeiner med kongsbarnet (Birkebeiner avec l'enfant royal)

Lillehammer, Østlandet, Norvège.

Non, n'appelez pas directement les services de protection de l'enfance en voyant cette sculpture. Non, les Norvégiens n'ont pas pour habitude de dévaler les pentes à ski avec un enfant sous le bras. Pour comprendre cette sculpture, il faut remonter à 1206. Et c'est là qu'on part dans une histoire compliquée. Le skieur est un Birkebeiner, partisan du Roi, en guerre avec les Bagler qui cherchent à conquérir le pouvoir. L'enfant, c'est Håkon Håkonsson (1204-1263), fils du Roi Håkon III (v. 1170-1204). Seulement voilà, quand Håkon III meurt, il est sans héritier puisque son fils n'est pas encore né et, en plus, il l'a conçu avec une maîtresse. C'est donc le cousin Guttorm (v. 1200-1204) qui devient Roi à l'âge de 4 ans mais il meurt à son tour à peine sur le trône et forcément sans descendance. On va donc chercher un autre Roi : Inge II (1185-1217). Le conflit entre les Birkebeiner et les Baglers s'intensifie et font craindre pour l'enfant royal illégitime. Sa mère, demande alors à deux Birkebeiner de l'amener au Roi Inge II, qui accepte de l'élever. Håkon Håkonsson lui succèdera sous le nom d' Håkon IV. Voilà comment un fils a enfin succédé à son père avec 13 ans de retard. Le voyage pour protéger le jeune Håkon est commémoré chaque année depuis 1932 lors d'une course de ski de fond appelée Birkebeinerrennet, entre Rena et Lillehammer. Tous les concurrents doivent porter un sac de 3,5 kg pour symboliser l'enfant. J'espère que vous avez tout suivi.


samedi 16 novembre 2019

Froschkönig (Roi-grenouille)

Rees, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne.

Allez, avouez-le, d'où que vous soyez, vous avez au moins lu un jour un article ou un entrefilet sur la famille royale espagnole ou la famille princière monégasque. Peut-être même connaissez-vous les prénoms de tous les enfants de William et Kate, le nom du nouvel empereur du Japon ou quelle princesse belge vient de fêter ses 18 ans. Et moi, personne ne parle de moi. Je suis pourtant le roi-grenouille. Bon, d'accord, je n'ai pas de Brexit à justifier, pas de formateur de gouvernement à dénicher... Je ne dois même pas faire le baise-main à Brigitte Macron ou serrer la pince de Donald Trump. Ils ne viennent jamais me voir. Pas une seule visite officielle. Alors, je peux me prélasser au soleil. La belle vie, couac !


jeudi 15 novembre 2018

The Congo I presume (Le Congo, je présume)

Tervuren, Brabant Flamand, Belgique.

Les œuvres de Tom Frantzen sont souvent assez complexes, tant chaque détail a son importance. Dans le parc qui jouxte le Musée royal d'Afrique Centrale, à Tervuren, on trouve cette sculpture. Au centre, on reconnaît le Roi Léopold II (1835-1909). Surnommé le Roi bâtisseur pour les nombreuses constructions qu'il a initiées, il est aussi à l'origine de la colonisation et l'exploitation du Congo, un pays où il n'a cependant jamais mis les pieds. En raison des atrocités survenues au Congo durant son règne, il est aujourd'hui un roi très contesté. Au début du 20e siècle, il fit édifier le Musée du Congo, qui devint plus tard le Musée royal d'Afrique centrale. Cette sculpture pourrait être vue comme un hommage aveugle à l'homme qui fit de son pays une puissance coloniale mais, par les détails, le sculpteur montre surtout les parts d'ombre du colonialisme de Léopold II. Elle est même considérée comme la seule œuvre sculpturale anti-coloniale du pays. Le lion, symbole de la Belgique, tourne le dos au souverain. Les guerriers africains n'ont pas de pieds pour montrer l'immobilisme contraint. La beauté de l'Afrique est cependant aussi rappelée, grâce à la tête d'éléphant et aux flamants roses, symbole de la migration entre l'Afrique et l'Europe. Une œuvre complexe pour un morceau d'histoire tout aussi complexe.


lundi 5 mars 2018

Johanna en Margaretha Van Constantinopel 1217 (Jeanne et Marguerite de Constantinople 1217)

Saint-Nicolas (Sint-Niklaas), Flandre Orientale, Belgique.

On ne peut vraiment plus y échapper ! Dès qu'on se trouve devant un monument ou un lieu un peu touristique, on voit quelqu'un se prendre en selfie. On ne montre plus à ses amis ou à sa famille ce qu'on a vu mais on montre qu'on était là. Jeanne (v. 1194-1244) et sa sœur cadette Marguerite de Constantinople (1202-1280) ont elles aussi succombé à cette mode. Elles se prennent en selfie sur la Grand-Place de Saint-Nicolas. Il faut dire qu'elles ont joué un rôle important dans le développement de la ville, fondée en 1217, alors que l'aînée était Comtesse de Flandre et Comtesse de Hainaut. Bien sûr, elles ne sont plus toutes jeunes et le temps a fait son effet. Elles sont maintenant deux très beaux squelettes et elles accepteront volontiers de poser avec vous pour un selfie.

L’œuvre a été récompensée du 14e prix de la Culture de la ville de Saint-Nicolas, en février dernier.

Deux squelettes sur la Grand-Place de Saint-Nicolas

jeudi 25 janvier 2018

S.A.R. le Prince Albert Ier

Monaco, Principauté de Monaco.

La représentation d'un monarque n'a rien d'exceptionnel dans la sculpture. Dans la plupart des monarchies ou anciennes monarchies, on retrouve de nombreuses statues représentant les chefs de l'État. Souvent, ils sont représentés en uniforme militaire bien droit sur leur cheval. C'est la grande tradition des statues équestres, qui personnellement m'intéresse assez peu pour ce blog. Trop classique à mon goût ! Le Prince Albert Ier de Monaco (1848-1922), lui, a droit à une statue moins classique. Si son nom ne figurait pas sur le socle de la statue, on pourrait prendre celle-ci pour un monument aux marins bravant la tempête. Et pourtant, Albert Ier a régné sur la Principauté pendant plus de 32 ans. Passionné d'océanographie, il a organisé de nombreuses expéditions en mer. Il était donc logique de le représenter en marin. Le mettre à la barre affublé de vêtements de pluie constitue sans aucun doute l'originalité de cette œuvre.


dimanche 10 décembre 2017

Kůň (Cheval)

Prague (Praha), Tchéquie.

Peut-on se moquer des icônes ? Venceslas Ier (en tchèque Václav), Duc de Bohême, est le Saint-Patron de la Tchéquie. Comme beaucoup de héros, on lui a édifié une statue équestre sur une place importante de Prague, qui porte son nom : la Václavské náměstí. Classique, elle devient elle-même l'un des symboles de la ville et du pays. Évidemment, ce qui est connu est copié mais aussi parodié. En 1999, le sculpteur tchèque David Černý, qui n'en est pas à une provocation près, réalise lui aussi une statue équestre de Venceslas. Dans cette œuvre, ce n'est pas le cavalier qui attire l'attention mais le cheval. Celui-ci est placé à l'envers… mort. Venceslas le chevauche fièrement mais il est forcément assis sur le ventre du cheval. Autre particularité de l'œuvre : elle est suspendue au plafond d'un centre commercial.


vendredi 30 septembre 2016

In memoriam Elisabeth, Impératrice d'Autriche, Reine de Hongrie

Genève, Canton de Genève, Suisse.

Samedi 10 septembre 1898, Elisabeth (1837-1898), Impératrice d'Autriche et Reine de Hongrie, plus connue sous le diminutif de Sissi, sort de l'hôtel Beau-Rivage où elle a l'habitude de résider anonymement lorsqu'elle séjourne à Genève. Il est environ 13h30, elle doit prendre le bateau, juste en face, pour se rendre à Territet. Soudain, un anarchiste italien l'agresse. On croit à un simple coup de poing. L'impératrice chute mais se relève, va jusqu'au bateau où elle perd connaissance. Son entourage découvre qu'elle a été poignardée. Sissi est ramenée à l'hôtel où elle meurt peu de temps après. Le mobile de son meurtrier ? Devenir célèbre… Rien de plus… Aujourd'hui, au bord du lac Léman, une plaque commémorative indique l'endroit de l'agression. Non loin de là, se dresse une élégante statue de l'Impératrice.

 

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