Avisgutt (Crieur de journaux)

Ålesund, Vestlandet, Norvège

"Demandez le journal ! Demandez le dernier Sunnmørsposten pour tout connaître sur l'actualité ! Des enfants se battent dans un parc à Oslo. Filuś attend toujours son maître à Toruń. Jacques Brel en concert à Bruxelles. Un homme se sauve de la noyade à Lyon. Météo : il pleut à Lausanne. Et Statues Quo présente sa 300^e sculpture."

Eh oui ! Nous y voici ! Cette statue norvégienne est la 300^e œuvre que je vous présente sur ce blog. Et souvenez-vous : le tout premier billet était consacré à un vendeur de journaux portugais. On pourrait dire que la boucle est bouclée. Mais non ! Je vais continuer à vous présenter des sculptures insolites placées ici ou là, toujours dans des lieux publics accessibles gratuitement. Ces sculptures embellissent nos villes et nos villages, même si elles ne sont pas toujours très connues. Alors, d'où que vous soyez, partagez les billets des statues qui vous plaisent. Vous les ferez vivre à travers le Net.

Le lecteur de journal

Huy, Province de Liège, Belgique.

Si vous passez à côté de cette statue, peut-être auriez-vous la curiosité de lui demander "Et alors, quelles nouvelles ?". Si elle pouvait parler, elle vous donnerait évidemment l'actualité de février 1992, année de son édification en ces lieux. Vingt-cinq ans ont passé et pourtant les événements de cette époque peuvent encore avoir un certain écho face à ceux que nous vivons aujourd'hui : attentats à Madrid et à Londres, coup d'État manqué au Venezuela, licenciements massifs en Allemagne. Sans compter ce qui n'a pas été écrit dans la presse de l'époque : les naissances de Nabilla et de Neymar.

Marija Jurić Zagorka

Zagreb, Croatie centrale, Croatie.

Pour la journée internationale des droits des femmes, j'ai choisi de vous présenter la statue d'une féministe. Son nom ne vous dira sans doute rien. Elle est connue sous un nom de plume, Zagorka (1873-1957), mais s'appelle en réalité Marija Jurić. Elle fut la première femme journaliste en Croatie. Mariée de force à un cheminot hongrois à l'âge de 15 ans, elle ne tarde pas à s'enfuir de son foyer. En 1896, elle a 17 ans quand elle se fait remarquer par un article où elle dénonce la tentative du Royaume de Hongrie d'imposer la langue hongroise aux Croates. En effet, à l'époque, la Croatie fait partie de la Hongrie. Le texte ne passe pas inaperçu, tant pour son contenu que pour sa signature… féminine. Grâce à cet article et à l'appui d'un évêque, elle est engagée comme journaliste dans un grand quotidien de Zagreb mais son nom ne peut être dévoilé et elle est contrainte de travailler hors de la vue des visiteurs et de ses collègues. Personne ne doit savoir qu'elle est une femme. Ses articles ont cependant beaucoup de succès et elle milite de plus en plus pour la condition des femmes et contre le régime hongrois. Plus tard, elle créera les premiers magazines féminins du pays. Elle a également écrit des romans historiques et des pièces de théâtre. Une statue lui rend hommage dans le centre de Zagreb.

O ardina (Le vendeur de journaux)

Porto, Région Nord, Portugal.

"Demandez le journal !" Au 19^e siècle et au début du 20^e, les journaux étaient souvent vendus dans la rue par de jeunes crieurs de journaux, qui annonçaient, en même temps, l'actualité du jour. Cette statue est incontestablement un hommage à ce métier disparu.