Il existe une partie du Parc Vigeland à Oslo dont je n'ai encore présenté aucune sculpture. C'est la Place des enfants. Cette partie du parc est la moins visible car elle est située en contrebas du pont. Cette place des enfants met en scène de très jeunes enfants, autrement dit des bébés et… ce fœtus sur le point de naître. Représenté grandeur nature et la tête vers le bas, il est sans doute l'être humain le plus jeune qu'on puisse voir en sculpture dans l'espace public.
Qu'y a-t-il dans le ciel d'Oslo qui suscite la curiosité de ces enfants depuis tant d'années ? Un avion ? Un oiseau ? Une montgolfière ? Nul ne le sait mais vu l'époque de cette sculpture, ce n'est pas un drone. Quoi qu'il en soit, rendez-vous au Parc Vigeland. Vous trouverez sûrement ce que ces garçons regardent.
Chez les enfants, le jeu consiste parfois à vous escalader. Ils se mettent dans des positions telles que vous avez peur de les lâcher mais eux… ils vous font confiance. Vous êtes un·e adulte, un être fort. Cette petite fille ne fait pas exception. Son jeu consiste-t-il à sauter, comme le suggère le guide officiel du Parc Vigeland, ou veut-elle rester en équilibre instable accroché à la main de l'homme, les pieds reposant sur la cuisse de l'adulte ?
Les parents ont-ils forcément vocation à se transformer en cheval ? Si on regarde les sculptures de Gustav Vigeland, sa réponse a dû être "oui" puisque tant dans ses sculptures en granit que celles en bronze, on retrouve un enfant sur le dos d'un adulte. Dans l'œuvre en granit présentée en février 2020, c'étaient deux jeunes enfants sur le dos de leur mère. Ici, l'enfant est plus grand et c'est son père qui lui fait découvrir le parc au galop. Dommage de courir, chaque statue mérite une attention particulière…
Si le guide officiel parle de "fillettes" et de "jeune garçon" pour décrire cette sculpture, j'y vois plutôt des adolescents. Entre le garçon qui semble se faire passer un savon et les garçons qui se battent, ce garçon-ci semble en posture plus joyeuse, soulevé par trois filles dans le plus simple appareil. Qu'attend ce garçon ? Prendront-ils du bon temps tous les quatre ? L'histoire ne le dit pas. À vous d'imaginer...
Après des semaines et des mois de télétravail, il est temps de refaire de l'exercice. En voici un à la portée de tous… ou presque… et à faire avec un partenaire. Tout d'abord déshabillez-vous nus. Oui, je sais, ça peut surprendre mais je ne fais que suivre le modèle. Couchez-vous sur le dos, tête contre tête et tenez les épaules de votre partenaire. Lancez votre corps à la verticale. Pliez vos jambes pour que vos cuisses soient horizontales et vos tibias verticaux. Gardez la pose et le sourire pendant un siècle et vous pouvez rejoindre le Parc Vigeland, à Oslo.
Dans le Bypark, à Bergen, on retrouve deux garçons au milieu de jets d'eau. Je vous ai déjà présenté le plus jeune, Grinegutten, né en 1930, et qui ne semble guère apprécier d'être ainsi aspergé. En face, son grand frère, de 3 ans son aîné, semble nettement plus heureux. Il est la cible de deux autres (très) petits garçons. La sculpture montre la joie des enfants quand il s'agit de jouer avec de l'eau. Le garçon essaie de la récolter dans ses mains qu'il a jointes comme une coupe. Et vous, enfants ? Étiez-vous ou êtes-vous plus Grinegutten ou Sprøytegutten ?
Samedi, nous célébrions la Journée internationale des droits de l'enfant. Accaparé professionnellement par une fête pour célébrer ces droits essentiels, j'ai dû faire une petite pause dans la gestion de ce blog. Je me rattrape aujourd'hui en évoquant bien évidemment, l'enfance. Ce thème est fortement illustré sur ce blog et on peut se réjouir du nombre de sculptures consacrées aux enfants. Pour fêter cette journée avec un peu de retard, j'ai choisi une sculpture de Gustav Vigeland, montrant l'entraide d'un grand à un petit.
Dans les sculptures du Parc Vigeland, on peut souvent déduire une relation entre les personnages : l'autorité d'un père, l'amour d'un grand-père, l'inimitié entre des garçons… Ici, on sent l'amitié entre ces quatre filles qui se tiennent par les épaules, par la main ou par la taille, en riant. On les sent proches, complices. À leur âge, on sait comme l'amitié est importante, faite de jeux, de rires, d'insouciance…
Appuyé contre son épaule, il ferme les yeux. Confiant. Son nounours sur les genoux, il n'a pas peur de s'endormir. Elle veille sur lui, elle prend soin de lui, elle le protège. Qui est-elle ? Sa grand-mère ? Sa nounou ? On ne le sait pas. Ce n'est pas grave. De cette sculpture se dégage un sentiment de sérénité, contrastant avec les travaux qui avaient lieu derrière elle lors de ma visite en 2019. Vous aussi, prenez soin des autres…
Si vous visitez le Parc Vigeland à Oslo, ne vous contentez pas de l'axe principal. D'autres œuvres du sculpteur sont éparpillées dans le parc. Elles sont forcément moins connues mais pas inintéressantes pour autant. Il faut cependant un peu les chercher (j'en sais quelque chose). Parmi ces sculptures, on retrouve une représentation de la famille, qui, il ne faut pas être critique d'art pour s'en rendre compte, ne respire pas le bonheur. Beaucoup de ses membres semblent avoir peur ou se protéger mutuellement. Les femmes, les enfants, les plus âgés sont rassemblés au centre. Deux hommes debout les entourent et semblent scruter l'horizon, prêts à donner l'alerte en cas de danger imminent.
Gustav Vigeland a réalisé le modelage en plâtre de cette sculpture dans les années 1930 mais elle ne fut réalisée en bronze qu'en 1988, grâce à un don de la société IBM.
Même si on ne peut pas affirmer avec certitude que l'homme âgé est le grand-père des trois garçons, on peut l'imaginer. Gustav Vigeland a été un des premiers sculpteurs à représenter les liens d'affection entre un père et ses enfants. Ici, il va même plus loin en montrant les liens qui unissent des enfants à leur grand-père. Une scène de tendresse qui vous replongera peut-être en enfance.
Comment s'habille une reine ? Une belle robe, une couronne, des talons hauts ? Un tailleur avec un beau chapeau ? Les monarchies modernes sont évidemment très éloignées des images des contes de fées. Elles sont à la fois glamour et proches du peuple. Dans les dressings des rois et des reines, on doit trouver tant des uniformes que des costumes ou des joggings. À Oslo, dans le parc qui entoure le Palais royal, on trouve une statue de la Reine Sonja (1937- ) et même si la plaque indique un nom très protocolaire, sa représentation l'est nettement moins. En tenue de randonnée, assise sur un rocher à côté d'un sac à dos, elle donne l'image d'une Norvégienne lambda qui profite de la merveilleuse nature du pays.
Le livre Le langage des gestes pour les nuls de Joseph Messinger nous apprend que "Les bras levés possèdent le pouvoir « magique » de redonner le moral à ceux qui les voient", même si cette position est en réalité si inconfortable qu'elle ne peut durer que très peu de temps. S'agissant de statues, on imagine qu'elles sont immunisées contre la douleur. Alors, ne pensons qu'au positif et retenons surtout l'énergie positive qui s'en dégage. On ne sait pas très bien d'ailleurs pourquoi ces deux garçons lèvent les bras en l'air. Est-ce la fin d'une compétition ? Ou courent-ils vers quelqu'un qu'ils aiment ? Ou peut-être viennent-ils de recevoir une bonne nouvelle ? Une autorisation d'aller se baigner ? Comme tant d'autres, cette sculpture permet à chacun d'imaginer sa propre histoire. C'est quoi la vôtre ?
Un homme, pieds nus, assis à même le sol. On aurait vite fait de juste le considérer comme un sans-abri. Qu'est-ce qui l'a amené dans cette situation ? Un problème au travail ? Un deuil ? Un divorce ? Qui sait ? Cet homme en connaît peut-être beaucoup plus que vous sur l'histoire, la politique ou les maladies cardio-vasculaires. Peut-être est-il un grand artiste injustement méconnu, un inventeur génial que personne n'a écouté… "Personne n'est juste ce que tu vois" nous dit la plaque à ses pieds. Pourtant, cette statue est essentiellement connue sous le nom "The homeless"… "Le sans-abri". Cette phrase prend alors tout son sens : ne collons aucune étiquette à personne.
Avec son titre "Homme, la main sur l'épaule d'un jeune garçon qui regarde au loin", le guide officiel du Parc Vigeland ne se mouille pas trop. C'est purement descriptif ! Aucune interprétation. Personnellement, je vois dans cette sculpture un père qui fait la morale à se fils. Gêné, le garçon détourne le regard. Il ne regarde pas vraiment au loin mais plutôt vers le sol. Aucun sourire sur son visage, on ne l'imagine pas en train de rêver. Il est plutôt contrarié. On peut aussi imaginer que son père le réconforte. La main sur l'épaule de son fils et son visage dépourvu de colère peuvent s'interpréter comme cela. Et vous, qu'y voyez-vous ?
Que chuchote cette mère dans l'oreille de son enfant ? Qu'il est beau ? Qu'elle est fière de lui ? Qu'elle l'aime ? Cette sculpture de Gustav Vigeland n'est pas dans le parc d'Oslo qui rassemble tant de ses œuvres. On la retrouve à Bergen et à Tønsberg mais aussi à la Thielska Galleriet, à Stockholm. Comme souvent avec Vigeland, la statue dépeint la relation entre un enfant et un adulte, même si on ne sait pas toujours comment l'interpréter. Et vous, que diriez-vous à l'oreille de votre enfant ?
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| À Tønsberg |
