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dimanche 14 janvier 2024

Neptuno, niño (Neptune, enfant)

Santander, Cantabrie, Espagne.

On le remarque à peine, en haut de son rocher, sur la Playa del Camello, à Santander. Il faut dire qu'il n'est pas encore très impressionnant le dieu des eaux vives et des océans. Neptune n'est encore qu'un enfant. Le corps encore frêle et complètement nu, il ne semble pas être le dieu romain qu'il deviendra, juste un garçon fragile avec un trident. Il faut dire que cette sculpture, soutenue par l'Unicef, est aussi un hommage à l'enfance. Neptune n'est pas le seul dieu représenté enfant en Espagne puisque Mercure est, lui, à Bilbao. C'est vrai que l'Espagne est une destination de vacances plutôt "child-friendly". Elle attire visiblement aussi les futurs dieux. 

 

vendredi 21 juillet 2023

Monumento a los hermanos Tonetti (Monument aux frères Tonetti)

Santander, Cantabrie, Espagne.

À gauche, le clown blanc, c'est Nolo ou Manolo (1928-1982), le cadet. À droite, l'auguste, c'est José (1920-2004), l'aîné. Ensemble, ils forment les frères Tonetti, un des plus célèbres duos de clown de la péninsule ibérique. S'ils sont vraiment frères, ils ne se nomment en réalité Villa del Río. Leur succès immense leur a permis de créer leur propre cirque, le Circo Atlas dans les années 1950. Malheureusement, le succès n'est pas éternel et la crise économique de la fin des années 1970 touche durement le cirque qui doit fermer en 1982. Manolo ne s'en remettra pas. Il fait une dépression qui le pousse au suicide. José range son nez de clown quelques temps plus tard mais, en 1996, à Bilbao, est créé un prix humanitaire qui porte leur nom de scène. Au moins deux statues leur rendent également hommage dont celle-ci, érigée dans leur ville natale. Les clowns ne meurent jamais… 

mardi 7 avril 2020

Los Raqueros (Les Raqueros)

Santander, Cantabrie, Espagne.

Cette œuvre n'est pas sans rappeler la sculpture The first generation à Singapour. Comme en Asie, elle met en scène des enfants sur le point de sauter à l'eau dans leur plus simple appareil. Mais ici, ils ne sautent pas par jeu. Les Raqueros, comme on les appelle, étaient au 19e siècle et au début du 20e, des enfants pauvres souvent orphelins qui traînaient sur les quais de Santander. Pour vivre, ils volaient ou plongeaient dans l'eau pour récupérer les pièces que leur lançaient les passagers et l'équipage des bateaux. Plus tard, même les touristes lançaient des pièces dans l'eau pour les voir plonger.

Comme pour d'autres œuvres que je vous ai présentées, le sculpteur a pris pour modèle une photo historique ou du moins, pour deux des enfants. Un bel hommage à ces enfants défavorisés.

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