Vitoria-Gasteiz, Pays Basque, Espagne.
Aujourd'hui marque un triste anniversaire, celui de l'assassinat d'Iqbal Masih, le 16 avril 1995, il y a donc 28 ans jour pour jour. Iqbal a 12 ans quand il est abattu, alors qu'il roule à vélo. Non, ce n'est pas une balle perdue. Cet enfant de 12 ans dérange la mafia du tapis pakistanaise. La vie ce jeune Pakistanais n'a rien d'un conte de fée. Vendu à l'âge de 4 ans pour éponger les dettes de ses parents, il est esclave jusqu'à l'âge de 10 ans, dans une fabrique de briques puis dans un atelier de tisserand. Il sortira de la servitude après s'être évadé et grâce à un avocat. Iqbal devient alors le porte-parole des enfants esclaves. Le gouvernement pakistanais est obligé de réagir et ferme des dizaines de fabriques de tapis, qui employaient pas moins de 3000 enfants esclaves. Sa mort marquera le monde. Tahar Ben Jelloun (dans sa fable L'école perdue), Pierre Bachelet (dans sa chanson Iqbal), le Congrès des États-Unis (par un prix annuel qui porte son nom) ou encore les scouts et guides de France lui rendront hommage. La ville de Vitoria-Gasteiz lui a même édifié une sculpture que vous découvrez ici.
« N'achetez pas le sang des enfants ! »