Lucie et les papillons

Mons, Hainaut, Belgique.

Cette œuvre réellement monumentale est inspirée d'une petite fille, d'une phrase et d'un tableau. La petite fille, c'est Lucie, la fille de l'artiste David Mesguich. Celui-ci a, un jour, entendu "Quand on aime, on a des papillons dans le ventre". Cette phrase l'a marqué, même s'il n'estime pas ressentir le même sentiment. Et puis, il y a ce tableau représentant deux personnages tenant un cœur, tous deux prêts à le découper à l'aide de ciseaux. Ainsi, Lucie tient dans les mains une paire de ciseaux brisée, qui ne pourra pas s'attaquer aux ailes des papillons.

Sjømannshustruen (Femme de marin)

Tjøme, Østlandet, Norvège.

On ne va pas voir Verdens Ende pour ses sculptures. On y va pour voir ces îlots de rochers qui s'avancent dans la mer. On y va pour ce phare atypique fait de galets et surmonté d'une perche où se balance un braséro. On y va pour aller au bout de cette presqu'île, tout au bout, au bout du monde ("verdens ende" en norvégien) et admirer un des plus fabuleux paysages norvégiens. Et pourtant, c'est une sculpture que je vous présente. Je ne m'attendais pas à en trouver une à cet endroit mais cette mère et ses enfants qui attendent un mari et un père parti en mer, quoi de plus naturel de les y trouver ? Ils sont au bout du monde et celui qu'ils attendent est parti encore plus loin… 

Lampiarz (Lampiste)

Łódź, Voïvodie de Łódź, Pologne.

Et la lumière fut ! C'est magique ! Une boule en verre vissée sur un soquet en haut d'un poteau et, hop, la rue peut s'éclairer, la nuit tombée. Finies les rues sombres ! Aujourd'hui, il est difficile d'imaginer ce que seraient les villes, la nuit tombée, sans aucune lumière artificielle. À Łódź, en Pologne, l'électricité a été installée en 1907. Cent ans plus tard, on inaugurait cette sculpture. Ce 16 mai a été déclarée Journée internationale de la lumière par l'Unesco, quelle que soit son application.  Bonne fête à tous les éclairés et à tous les allumés !

Geese attacking young boy (Des oies attaquant un jeune garçon)

Midleton (Mainistir na Corann), Munster, Irlande.

"Aïe, mais lâche-moi, sale bête ! Au secours !! Elle va me bouffer !!"

Ce n'est pas la première fois que je vous présente une sculpture comprenant une ou plusieurs oies. Jusqu'ici, elles étaient plutôt sympas. À Belfast, Alec accompagnait une petite fille à l'école. À Troyes, cinq oies s'envolaient alors qu'un chien voulait jouer avec elles. À Malmö, l'une d'elles était déjà plus menaçante mais pas vis-à-vis du jeune garçon qui semblait les avoir apprivoisées. Nous voilà, maintenant, à Midleton, en Irlande. Ici, l'artiste a montré le caractère de cochon que peuvent avoir ces oiseaux. À supposer, du moins, qu'un cochon puisse attaquer un jeune garçon. La statue a été disposée à un endroit où les gens du coin avaient l'habitude de laisser paître les oies.

"Bon, ben, c'est pas tout ça mais tu viens m'aider ou tu continues à cacarder sur ces foutus volatiles ?"

Oui, j'arrive pour te sauver. Enfin… quand on pourra voyager à nouveau. J'espère que tu ne tiens pas trop à ton polo…

Inför en ny värld (Face au nouveau monde)

Malmö, Scanie, Suède.

Alors, c'est ça mon nouveau monde ? Les gens sont étranges, non ? Tous ces passants avec un truc pour se couvrir la moitié du visage… Et puis ces personnes qui font la queue devant magasin. Tout le monde a l'air de se méfier les uns des autres. Certains font un pas en arrière pour éviter l'autre. Et il est où le reste de ma famille ? Confi… quoi ? J'espère que les concerts et les pièces de théâtre seront plus sympas ? Quoi ? On ne peut pas y aller ? Mais je suis tombé où, moi ? Je me suis trompé de monde ? Ce n'est pas du tout ce qu'on m'avait vendu, il y a neuf mois. J'ai dû me faire arnaquer. Remboursez !!!!

Kehrmännchen (Balayeur)

Aix-la-Chapelle (Aachen), Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne.

Dans de nombreux pays du monde, le 1^er mai, c'est la fête du travail. Cette année, elle est un peu particulière. Difficile de rassembler du monde puisqu'un virus rôde encore. Et ce même virus a bouleversé le monde du travail. Télétravail pour certains, chômage pour d'autres et puis il y a celles et ceux qui ont continué sur le terrain, soit parce qu'ils nous soignaient, soit parce qu'ils étaient indispensables à la bonne marche de notre société. Parmi ces "héros du quotidien" comme certains les appellent maintenant, beaucoup sont mal considérés par notre société. Par cette sculpture de balayeur, c'est tout ceux et toutes celles qui font un boulot indispensable dans l'indifférence et parfois le mépris d'une partie de la population que je veux remercier. Demain peut-être, on leur laissera la place qu'ils méritent.

Jeune femme dansant

Oslo, Østlandet, Norvège.

Non mais vous avez vu mes cheveux, comme ils sont longs ? À peine 90 ans de confinement dans ce parc et voilà le résultat ! On dirait une hippie… Ah ben, non, ça n'existait pas encore quand on m'a placée sur le parapet de ce pont. Allez, vite, vite un coiffeur avant que les touristes ne reviennent !! Et on espère bientôt les revoir toutes et tous en bonne santé, même avec les cheveux longs !