mercredi 29 novembre 2017

Gångspelet (Cabestan)

Helsingborg, Scanie, Suède

L'Øresund est le détroit qui sépare le Danemark et la Suède. Au Sud, un pont relie les deux pays. Au Nord, là où le détroit est le plus étroit, deux villes aux noms très similaires sont reliées par des ferries. Du côté danois, c'est Helsingør (traduit en Elseneur, en français). Du côté suédois, c'est Helsingborg. Depuis le ferry, on peut apercevoir, du côté suédois, une sculpture de quatre hommes manœuvrant un cabestan. Si vous passez par là, ne vous contentez pas de voir cette œuvre depuis le bateau. Certes, en partant du débarcadère, il faut un peu marcher pour contourner les différents bassins mais la voir de près permet d'apprécier l'expression des visages. Car chaque homme est différent et représenté avec finesse. Petit détail sympathique, une casquette est posée au centre du cabestan et, en effet, l'un des hommes n'en porte pas. Il en est sans conteste le propriétaire.

Statue de quatre hommes manoeuvrant un cabestan, à Helsingborg

dimanche 26 novembre 2017

Chat volant

Verviers, Province de Liège, Belgique.

Encore un chat ! Celui-ci n'était pas aussi choyé que Tombili. On raconte qu'en 1641, un apothicaire verviétois du nom de Saroléa tenta de le faire voler. Inventeur à ses heures, passionné par la conquête l'air, Saroléa imagina faire voler un chat en l'accrochant à quatre vessies gonflées au gaz. Il lui fallait un lieu assez haut d'où s'envolerait le félin. Il obtint l'autorisation de réaliser son expérience depuis le clocher de l’église Saint-Remacle. Il réunit alors la population et lança le chat du haut de la tour. Évidemment, au lieu de partir dans le ciel, le chat chuta directement jusqu'au sol. Heureusement, il survécut et s'enfuit rapidement. La légende fut reconstituée plusieurs fois mais avec des chats en peluche.

Statue du Chat volant à Verviers

jeudi 23 novembre 2017

Tombili

Kadıköy, Istanbul, Turquie.

Les réseaux sociaux ont apporté une notoriété à des personnes parfois très étonnantes. Parfois, c'est même carrément des animaux qui deviennent célèbres grâce à Internet. C'est le cas de Tombili, un chat des rues de Kadıköy, l'un des 39 districts de la ville d'Istanbul. Il était déjà une gloire dans son quartier. Abondamment nourri, il était devenu carrément obèse. Au début de l'année 2016, une photo le montrant dans une posture quasi humaine, affalé contre une bordure, le rend mondialement célèbre. Mais quelques mois plus tard, ses fans sont en deuil. Tombili est mort. Une pétition de plus de 17 000 signatures demande alors au maire de lui édifier une statue. Ce sera chose faite. La statue est inaugurée le 4 octobre 2016, à l'endroit même où a été prise la fameuse photo et dans la même pose.

Statue du chat Tombili, à Kadıköy

lundi 20 novembre 2017

Visite

Tilbourg (Tilburg), Brabant-Septentrional, Pays-Bas.

L'emplacement de cette sculpture est quasi parfait. Devant un immeuble d'habitation se passe une scène de la vie quotidienne : une mère et son fils vont rendre visite à une personne de l'immeuble. Cette scène pourrait se dérouler dans n'importe quelle ville. L'enfant semble tirer sa mère vers la porte d'entrée. La maman, un bouquet de fleurs à la main, paraît plus hésitante. À qui vont-ils rendre visite ? À la grand-mère du petit bonhomme ? À des amis ? À la famille d'un copain de classe ? On n'en sait rien. Notons cependant que la sculpture aurait été plus naturelle si elle avait été placée sur le sol et non sur un piédestal. 

Visite, sculpture à Tilbourg

jeudi 16 novembre 2017

Way to go (Chemin à parcourir)

Malmö, Scanie, Suède.

Hollywood a son Walk of fame et ses étoiles. Malmö a son Way to go et ses… chaussures. Car, non, cette œuvre n'est pas un hommage aux cordonniers ou, en tout cas, pas directement. Ces chaussures, placées en 2 rangées de chaque côté du pont, représentent 19 artistes suédois. Chaque paire a été pensée en fonction de la personnalité dont elle est inspirée. On en trouve de toute sorte : chaussures classiques d'homme, hauts-talons, sabots, bottes ou bottines. Bien sûr, si vous n'êtes pas suédois·e, vous n'aurez probablement jamais entendu parler de ces stars mais vous pourrez admirer le travail de la sculptrice pour réaliser chacune de ces paires de godasses. En 2018, une dizaine d'autres paires, associées à autant d'artistes, devraient compléter l'étalage et d'autres viendront certainement encore s'ajouter. Le début du chemin est tracé, qui sait où il nous mènera…

lundi 13 novembre 2017

El día y la noche (Le jour et la nuit) / Carmen despierta y Carmen dormida (Carmen réveillée et Carmen endormie)

Madrid, Communauté de Madrid, Espagne.
Boston, Massachusetts, États-Unis.

Représenter le jour et la nuit en sculpture n'est pas forcément chose aisée. Certes, on pourrait représenter un soleil et une lune mais ce sculpteur espagnol a eu une idée plus originale : deux visages de bébé quasi identiques à un détail près. Le visage représentant le jour a les yeux ouverts à l'inverse de celui représentant la nuit. Le bébé qui a servi de modèle à l'artiste est sa petite-fille, prénommée Carmen, alors âgée de six mois. Chacune des têtes pèse deux tonnes. Placées au départ à l'intérieur de la station de la Puerta de Atocha, à Madrid, les deux sculptures monumentales ont été déplacées devant le nouveau terminal en 2010. L'œuvre peut également être vue devant le Museum of Fine Arts de Boston, aux États-Unis.

El día y el noche, devant la gare de la Puerta de Atocha
El día y la noche, à Madrid

jeudi 9 novembre 2017

Valérie au cerceau

La Hulpe, Brabant Wallon, Belgique.

Valérie a tout pour être heureuse : un beau château, un immense parc et puis un cerceau avec lequel elle peut jouer toute la journée. Mais les 227 hectares du Domaine Solvay, à La Hulpe, ne lui suffisent pas. Valérie se sent seule. Elle voudrait une copine. Son papa sculpteur, René Julien, a pourtant l'habitude de représenter de petites filles par deux : à Liège ou Watermael-Boitsfort. Dans le quartier européen, elles sont même huit. Heureusement, le parc est très fréquenté. Hommes, femmes, enfants, chiens s'y baladent à longueur d'année, et ce, depuis l'ouverture du domaine au public, en 1972.

vendredi 3 novembre 2017

Mit Kind und Kegel (Avec toute sa smala)

Aix-la-Chapelle (Aachen), Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne.

Il n'est pas toujours facile de se balader en rue avec toute sa smala quand on est mère de quatre enfants. Cette Aixoise en sait quelque chose. Une petite fille sur les épaules, elle pousse un landau dans lequel se sont installés pas moins de trois enfants : le plus jeune encore bébé évidemment mais aussi une petite fille et un garçon tenant une balle. La tâche est d'autant plus ardue que les enfants bougent. Une particularité de cette sculpture est justement que les enfants peuvent réellement se mouvoir. En effet, leurs statues sont articulées. Les passants peuvent donc positionner les bras, les pieds, les mains et les jambes des enfants comme ils le souhaitent. Chaque photo de cette œuvre est donc toujours différente. À noter également : le titre de la sculpture. "Mit Kind und Kegel" peut être traduit littéralement par "Avec enfant et quille". L'expression est proche de l'expression française "avec armes et bagages" mais elle se traduit aussi par "avec toute sa smala", qui convient davantage ici.


Mit Kind und Kegel, dans une rue d'Aix-la-Chapelle

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