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lundi 31 octobre 2022

El diablillo (Le diablotin)

Ségovie (Segovia), Castille-et-León, Espagne.

Une légende raconte qu'un soir, une jeune femme de Ségovie, qui chaque jour devait parcourir 19 km à pied pour aller chercher de l'eau, promit son âme au diable si celui-ci mettait en place, avant l'aube, un système qui lui épargnerait de tels trajets. Le diable se mit au travail et construisit un immense aqueduc mais, quand le coq chanta, il lui restait une pierre à poser. L'âme de la jeune fille fut sauvée.

En janvier 2019, le diable est revenu contempler son œuvre inachevée. Il a pris du poids et s'est équipé d'un smartphone pour pouvoir se prendre en selfie devant la ville. Ce retour n'a pas été du goût de tout le monde. Une association s'est opposée à la représentation du diable car elle offense les Catholiques et est une exaltation du mal. L'affaire ira même au tribunal qui rejettera la demande des plaignants. Depuis, le diable ne se lasse pas de se prendre en selfie tranquillement assis sur un muret et fait le bonheur des touristes et des photographes.


lundi 10 janvier 2022

In search of snipes (À la recherche de bécassines)

Chemainus, Colombie-Britannique, Canada. 

1913, à Chemainus, dans l'Ouest canadien. Deux frères, Josh et Stefan, arrivent à Chemainus. Ils font connaissance de la population locale. On leur parle de la présence de bécassines, dans la forêt toute proche. On leur dit qu'il est facile de les attraper, il suffit que, la nuit tombée, l'un d'eux tienne un sac ouvert et l'autre une lanterne. La population locale rabattra les bécassines vers le sac. Les deux hommes convaincus prennent place avec un sac et une lanterne et attendent… Pendant ce temps-là, les habitants de Chemainus, rentrent tout simplement au village, heureux de s'être payé la tête des deux étrangers. Josh et Stefan attendront plusieurs heures avant de se rendre compte de la supercherie. Ils en rient encore à Chemainus grâce à cette sculpture.

dimanche 12 septembre 2021

Kópakonan (Femme-phoque)

Klaksvík, Îles Féroé, Danemark. 

Aux Îles Féroé, une légende raconte que les phoques sont des êtres humains partis mourir en mer et qu'une fois par an, le 13e jour, ils reviennent, quittent leur peau de phoque et s'amusent sous apparence humaine. Un jour, un jeune fermier de Mikladalur a voulu vérifier. Il s'est rendu près de la mer et a vu les phoques sortir de l'eau, se dévêtir et prendre l'apparence humaine.  Tout près de lui, un phoque ôta sa peau. C'était une femme. Le jeune fermier cacha la peau, si bien que la femme ne put repartir avec les autres phoques. Elle partit avec le fermier, avec qui il fonda une famille. L'histoire ne s'arrête pas là mais je vous laisse la découvrir sur le web. La femme phoque a aujourd'hui sa sculpture à Mikladalur. Allez la contempler avant qu'elle reparte en mer.  

samedi 10 avril 2021

Medve gyermekkel (Ours avec un enfant)

Kaposvár, Somogy, Hongrie.

Émoi au château du Comte Festetics à Toponár : un ours vient de s'évader. "Attrapez-le !  Attrapez-le !" s'écrie le châtelain mais comment attraper un ours en fuite ? Heureusement Bálintka, un jeune garçon, a l'habitude de jouer avec l'ours depuis son plus jeune âge. Avec beaucoup de courage, l'enfant attrape l'oreille de l'animal, monte sur son dos et le ramène au château. L'ordre est rétabli et tant pis pour le désir de liberté de l'ours.
Telle est la légende racontée par cette statue érigée pour commémorer le 40e anniversaire du rattachement de Toponár à la ville de Kaposvár. 

mercredi 16 octobre 2019

Pillarguristatuen (Statue de Pillarguri)

Sel, Østlandet, Norvège.

Remontons au début du 17e siècle. À cette époque, la guerre de Kalmar oppose la Suède et le Danemark. La Suède revendique une partie du territoire norvégien, alors contrôlé par le Danemark. Pour vaincre son voisin, la Suède a enrôlé des miliciens écossais. Ceux-ci doivent regagner leurs troupes en passant dans la région d'Otta. Mais la milice norvégienne paysanne leur tend une embuscade. C'est la bataille de Kringen. La légende attribue la victoire dano-norvégienne à une jeune femme nommée Pillarguri (ou Prillar-Guri). C'est elle qui a averti la milice de l'arrivée des Écossais, à l'aide d'un instrument appelé "prillar", une sorte de cor. Les documents historiques ne portent cependant aucune trace de la jeune femme. Pourtant, aujourd'hui, une statue lui est consacrée à Otta, dans la commune de Sel, dont l'écusson porte lui aussi une représentation de Pillarguri.


dimanche 7 juillet 2019

Schwanenritterbrunnen (Fontaine du Chevalier au cygne)

Clèves (Kleve), Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne.

Une légende raconte qu'il y a 1000 ans environ, le Seigneur de Clèves mourut laissant sa fille Beatrix seule et désespérée. Il lui fallait désormais trouver un mari. Elle se promena le long du Rhin dans l'espoir de rencontrer son prince charmant. Un jour, elle croisa une drôle d'embarcation : elle était tirée par un cygne blanc et emmenait un preux chevalier. Elle tomba amoureuse du bel homme et le demanda en mariage. Le chevalier au cygne accepta à une condition : jamais elle ne pourra lui demander d'où il venait. Le temps passa. Trois enfants naquirent de leur union. Les enfants curieux de leurs origines forcèrent leur mère à rompre sa promesse. Elle demanda au chevalier d'où il venait. Déçu, il répondit qu'il s'appelait Elias et qu'il venait du paradis terrestre. Soudain, le cygne réapparut et emporta le chevalier sous les yeux de sa famille impuissante. Beatrix mourut de chagrin.

Si cette fontaine relate cette légende, on remarquera qu'elle est régulièrement appelée la fontaine d'Elsa (Elsa-brunnen) ou la fontaine Lohengrin (Lohengrinbrunnen). Les deux noms se réfèrent aux noms des héros d'une variante de la légende du chevalier du cygne, dont s'est inspiré Richard Wagner pour son opéra Lohengrin, créé en 1850 à Weimar.


  

mercredi 11 juillet 2018

Kačacia fontána (Fontaine aux canards)

Bratislava, Région de Bratislava, Slovaquie.

Cette fontaine a beau être une des plus populaires de Bratislava, elle ne montre quand même pas vraiment le bon exemple. Ces trois garnements s'en prennent honteusement à ces canards. Oh bien sûr, ils ne se rendent peut-être pas bien compte mais quand-même, ne pourrait-on pas leur faire comprendre que ces oiseaux ont le droit de vivre en paix ? En réalité… enfin… façon de parler… cette sculpture évoque la légende de trois garçons, Janko, Martin et Ondrej, qui furent transformé en pierre pour avoir prononcé une formule magique qu'ils tenaient d'un garçon d'eau du Danube. Soulignons que cette fontaine a plus de 100 ans.



mardi 27 mars 2018

Bauersfrau und Teufel (La femme du fermier et le diable)

Aix-la-Chapelle (Aachen), Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne.

9e siècle de notre ère. À l'initiative de Charlemagne (742-814), Aix-la-Chapelle bâtit une cathédrale. Les travaux débutent mais l'argent vient à manquer. Un homme propose de financer les travaux : le Diable en personne. En échange, il prendra l'âme du premier fidèle qui rentrera dans l'édifice. Les travaux finis, aucun Aixois n'ose franchir la porte. Soudain, un homme a l'idée d'y faire rentrer un loup. Le Diable lui prit son âme mais fâché du mauvais coup que lui avaient fait les Aixois, il décida de se venger et d'ensabler la ville. De retour de la mer avec deux lourds sacs de sable, il croise sur la route la femme d'un fermier. Il lui demande si la route est encore longue jusqu'à la ville. La femme reconnaît le Diable. Elle lui répond que si ses souliers sont dans un tel état, c'est parce qu'elle vient de la ville et la longue route a suffi pour les user. Le diable, épuisé, se rend compte qu'il ne pourra faire tant de route et abandonne son désir de vengeance. Il abandonne les deux sacs de sable qui formèrent les collines de Lousberg et de Salvatorsberg. Cette statue illustre cette légende.

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