mercredi 28 novembre 2018

Couple on seat (Couple sur siège)

Tower Hamlets, Grand Londres, Royaume-Uni.

- Comment tu vas, toi ?
- Comme ci, comme ça… J'ai un peu la tête au carré, aujourd'hui. Et toi ?
- Oh moi, ça va. Je reviens d'Égypte.
- Aaaah, le sphinx, les pyramides…
- Ah oui, je les ai encore bien en tête.
- Hmmm ! Je vois…
- Mais dis-moi, tu crois qu'on va vraiment passer inaperçus parmi les humains.
- Of course ! Notre déguisement est parfait, non ? On dirait de vrais Anglais.
- Mais pourquoi ils nous regardent si bizarrement alors ?

(Traduit d'une langue extraterrestre par Guy Delsaut)


vendredi 23 novembre 2018

Light of the Moon (Lumière de la Lune)

La Haye (Den Haag), Hollande-Méridionale, Pays-Bas.

Je vous ai déjà parlé du musée Beelden aan Zee, à La Haye et des sculptures de Tom Otterness que le musée expose en plein air, à la vue de tous. L'œuvre d'un autre artiste, tout aussi connu, est également visible depuis l'extérieur du musée. Tout comme celles de Tom Otterness, les sculptures d'Igor Mitoraj sont facilement reconnaissables. Souvent, elles ne représentent qu'un partie du corps humain, parfois une partie du visage, comme ici. À la fois classique et très moderne. Même incomplet, le visage semble paisible, profitant de l'air de la Mer du Nord et de la lumière de la lune.


mardi 20 novembre 2018

BalanceAkt - Kinderrechte (Jeu d'équilibriste - Droits de l'Enfant)

Hagen, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne.

Aujourd'hui, c'est la Journée internationale des Droits de l'Enfant. C'est en effet un 20 novembre, il y a maintenant 29 ans, qu'a été adoptée la Convention internationale des Droits de l'Enfant. Presque tous les pays l'ont aujourd'hui ratifiée. Presque ? Oui, car on note un grand absent : les États-Unis. Cela signifie-t-il pour autant que les autres pays la respectent ? Non, certainement pas. Cette sculpture illustre d'ailleurs toute la fragilité de ce type de convention. Bien sûr, l'arc-en-ciel montre l'espoir. Même, en cas de pluie, le soleil peut briller. Mais sur l'arc-en-ciel marche un enfant dans un jeu d'équilibriste qui peut à tout moment faire basculer ses droits. Même dans nos pays occidentaux, ils sont parfois en régression…


samedi 17 novembre 2018

Chrapek (Ronfleur)

Wrocław, Basse-Silésie, Pologne.

Pas encore couché·e ? Alors, je vous emmène à nouveau à la découverte des nains de Wrocław. Vous le devinerez assez aisément que celui-ci ronfle devant un hôtel : l'Hotel Patio. On dit que de temps en temps quand personne ne le regarde, il se lève et fait un tour. Mais chutttt ! Laissez-le dormir ! Il est tard et c'est rude, la vie d'un nain. Allez, je vous souhaite une très belle nuit…


jeudi 15 novembre 2018

The Congo I presume (Le Congo, je présume)

Tervuren, Brabant Flamand, Belgique.

Les œuvres de Tom Frantzen sont souvent assez complexes, tant chaque détail a son importance. Dans le parc qui jouxte le Musée royal d'Afrique Centrale, à Tervuren, on trouve cette sculpture. Au centre, on reconnaît le Roi Léopold II (1835-1909). Surnommé le Roi bâtisseur pour les nombreuses constructions qu'il a initiées, il est aussi à l'origine de la colonisation et l'exploitation du Congo, un pays où il n'a cependant jamais mis les pieds. En raison des atrocités survenues au Congo durant son règne, il est aujourd'hui un roi très contesté. Au début du 20e siècle, il fit édifier le Musée du Congo, qui devint plus tard le Musée royal d'Afrique centrale. Cette sculpture pourrait être vue comme un hommage aveugle à l'homme qui fit de son pays une puissance coloniale mais, par les détails, le sculpteur montre surtout les parts d'ombre du colonialisme de Léopold II. Elle est même considérée comme la seule œuvre sculpturale anti-coloniale du pays. Le lion, symbole de la Belgique, tourne le dos au souverain. Les guerriers africains n'ont pas de pieds pour montrer l'immobilisme contraint. La beauté de l'Afrique est cependant aussi rappelée, grâce à la tête d'éléphant et aux flamants roses, symbole de la migration entre l'Afrique et l'Europe. Une œuvre complexe pour un morceau d'histoire tout aussi complexe.


vendredi 9 novembre 2018

The window cleaner (Le laveur de vitres)

Cité de Westminster (City of Westminster), Grand Londres, Royaume-Uni.

Ah, voilà, l'immeuble ! Ah oui, quand-même ! Il est haut ! Combien d'étages ? 1,2,3… 18 ! Oh my God! Laver les vitres d'un immeuble de 18 étages mais combien de temps ça va me prendre ? J'espérais un gros contrat mais quand-même… Bon, allez, courage ! Un carreau lavé est un carreau qui laisse mieux passer la lumière naturelle. Et la lumière naturelle à Londres, ça n'a pas de prix. Let's go!

 

mardi 6 novembre 2018

Mały powstaniec (Petit insurgé)

Varsovie (Warszawa), Mazovie, Pologne.

"Un enfant avec un fusil trop grand" nous chantait Bernard Lavilliers. Impossible pour moi de ne pas penser à cette chanson en voyant cette statue. Même si l'époque et le lieu diffèrent, ce petit insurgé reste un enfant pris dans l'engrenage de la guerre. En 1944, lors de l'insurrection de Varsovie contre l'occupant allemand, de nombreux jeunes participèrent à la bataille. Beaucoup y perdirent leur jeune vie. Parmi eux, Antek, tué le 8 août 1944 à l'âge de 13 ans. C'est lui qui serait représenté dans cette statue. Mais à travers lui, ce sont tous les jeunes insurgés à qui Varsovie a voulu rendre hommage. Et pourquoi pas à tous les enfants soldats, qui, aujourd'hui encore, combattent dans des guerres voulues par les grands... au lieu de jouer aux billes ?



jeudi 1 novembre 2018

Анёл, які плача (Ange en pleurs)

Minsk (Мінск), Bélarus.

Passer d'Halloween à la Toussaint, c'est passer de s'amuser à se faire peur à se souvenir des disparus, avec respect. Si les plus jeunes fêtent Halloween, les plus âgés fêtent davantage la Toussaint. Lui, n'est ne semble pas vraiment âgé et pourtant il est loin de fêter Halloween. Il pleure les soldats biélorusses disparus pendant la Guerre d'Afghanistan (1979-1989), sur une île entière consacrée à commémorer les soldats morts à la guerre. Un sujet peu heureux. Et pourtant, de nombreux jeunes mariés vont lui rendre visite. Deux superstitions sont liées à lui. La première consiste à déposer des fleurs pour protéger le jeune marié des blessures au combat. L'autre consiste, pour la mariée, à toucher une partie de l'anatomie de l'ange (vous devinerez laquelle) pour assurer la fertilité du couple.


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