Ljubljana, Carniole-Intérieure, Slovénie.
- Eh, qu’est-ce que tu lis ?
- Je lis notre biographie ?
- « Notre » ?
- Ben oui, on est la même personne, Edvard Kocbek. Je suis juste ton double en petit.
- Et alors, ça dit quoi ?
- Que nous sommes un écrivain, poète et homme politique yougoslave d’expression slovène, né en 1904 dans une ville qui était encore en Autriche-Hongrie.
- Homme politique, en Yougoslavie, nous étions communiste ?
- Oh, on a d’abord combattu le fascisme. Ça n’a pas été très bien vu. Puis, on a rejoint les communistes, on a même été ministre de Tito. Puis, on critiqué le communisme et ça n’a pas été bien vu non plus.
- Mais maintenant, ça va ? On a une bonne réputation ?
- Ben oui, la preuve, on a maintenant notre statue dans la Capitale.
- À Belgrade ?
- Mais non, depuis notre mort en 1981, il s’en est passé des choses. La Slovénie est indépendante et la ville où nous sommes mort, Ljubljana, en est la capitale.