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lundi 20 mai 2019

Gdynianom wysiedlonym (Déplacés de Gdynia)

Gdynia, Poméranie, Pologne.

Les sculptures participent parfois aussi au devoir de mémoire. De nombreuses œuvres commémorent les hommes, les femmes, les enfants qui ont dû partir de chez eux. En d'autres termes, elles commémorent les "migrants". En septembre 1939, l'Allemagne nazie a envahi la Pologne. Elle veut établir une base militaire dans le port de Gdynia, sur la Mer Baltique. Les soldats ont besoin d'habitations et la solution est simple mais ignoble : on oblige la population à partir, avec le strict minimum. De nombreuses familles (50 à 80 % de la population de la ville) doivent tout abandonner derrière eux : appartements, meubles, biens personnels et même leurs animaux de compagnie. 75 ans plus tard, un monument est inauguré commémorant cette époque tragique. Une œuvre poignante. Qui ne se mettra pas à la place de cette petite fille regardant avec tristesse le chien qu'ils sont obligés d'abandonner ?


mardi 21 août 2018

Annie Moore

Cobh (An Cóbh), Munster, Irlande.

À l'heure où les pays occidentaux ferment la porte aux migrants, reniant en même temps, les valeurs qu'ils ont apportées au monde, il est bon de rappeler que des pays comme les États-Unis se sont construits grâce à l'immigration. Parmi toutes ces personnes qui s'en sont allées vers le nouveau monde, on compte de nombreux Irlandais, fuyant la famine. Aujourd'hui, plus de 33 millions d'Américains, soit 10 % de la population, se disent descendants d'Irlandais, alors que la population d'Irlande et d'Irlande du Nord ne représente que 6,5 millions d'habitants. Parmi, tous ces immigrés irlandais, on peut citer Annie Moore (1874-1924) et ses frères, Anthony et Philip. Ils furent les premiers immigrants à être enregistrés auprès du centre d'immigration d'Ellis Island, le 1er janvier 1892. Ils avaient quitté Queenstown (aujourd'hui Cobh), en Irlande, le 20 décembre 1891, au bord du Nevada. Aujourd'hui, deux statues sont consacrées à Annie Moore : une à Cobh et une à Ellis Island.

Statue d'Annie Moore et ses frères Anthony et Philip, immigrants irlandais, à Cobh

mercredi 20 juin 2018

Immigrant family (Famille d'immigrants)

Toronto, Ontario, Canada.

Combien d'entre nous quitteraient leur pays si celui-ci était en guerre, en situation d'extrême pauvreté ou dirigé par un dictateur ? Combien d'entre nous essayeraient coûte que coûte de sauver leur vie, celle de leurs enfants ou de tout être cher ? Probablement, la grande majorité d'entre nous. Tous, nous aimerions alors trouver un pays accueillant qui nous aiderait. Depuis quelques années pourtant, de nombreux pays riches agissent à l'encontre de leurs propres valeurs d'humanité en essayant à tout prix de dissuader celles et ceux qui fuient la guerre, la famine ou une dictature de venir simplement essayer de survivre. Pire, ces gouvernements sont élus, plébiscités, applaudis par une partie de la population. Pourquoi ? Par peur ? Par égoïsme ? Par racisme ? Sans doute un peu de tout à la fois. Et pourtant s'ils devaient être dans la même situation, ne feraient-ils pas la même chose ? Ce 20 juin, c'est la Journée mondiale des réfugiés. Combien de ministres s'engageront à cette occasion à venir en aide à plus de réfugiés ? À Toronto, une œuvre de Tom Otterness rend hommage à ces familles qui ont tout quitté pour tenter une vie meilleure…

dimanche 17 septembre 2017

Emigranterna (Émigrants)

Malmö, Scanie, Suède.

Un poisson, ressemblant à un requin, qui transporte des émigrants fait forcément penser à l'immédiate actualité. En 2016, plus de 5000 personnes ont péri en Méditerranée. À l'origine de ces naufrages, souvent des passeurs peu scrupuleux de la sécurité de leurs "clients" prêts à tout pour fuir la guerre et rejoindre l'Europe. Pourtant, cette sculpture n'est pas récente. Elle date de 1940, autre année marquée par les mouvements de populations. Cette année-là, huit à dix millions d'Européens ont fui la guerre, essayant de trouver une région moins dangereuse. Cependant, il semble que cette sculpture ne fasse pas référence à cet épisode de l'histoire. Son créateur, le Suédois Carl Milles, a été davantage inspiré par la migration vers les États-Unis. Lui-même s'y était installé et a même été fait citoyen américain en 1945.


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