lundi 30 novembre 2020

Kisfiús ivókút (Fontaine du petit garçon)

Szeged, Csongrád, Hongrie. 

On dit qu'un petit dessin veut mieux qu'un long discours. Qu'en est-il d'une sculpture ? Ici, une statue indique comment utiliser la fontaine d'eau publique. Vous me direz "faut-il vraiment un mode d'emploi pour ça ?". C'est vrai mais, d'un autre côté, on est heureux qu'ici aussi, comme à Barcelone ou à Łódź, une fontaine d'eau potable est accompagnée d'une sculpture. Toutes celles présentées jusqu'ici sur ce blog représentent d'ailleurs des enfants. 

 

mercredi 25 novembre 2020

Le maca

Wavre, Brabant Wallon, Belgique.

Quand j'ai commencé ce blog, l'idée était de n'y présenter que des sculptures publiques qui sortaient de l'ordinaire et, si possible, pas trop connues. Donc, pas de Manneken Pis bruxellois, de Statue de la Liberté new-yorkaise, de Petite sirène de Copenhague ou de Maca wavrien. Trop connus ! "Le maca ?", "wavrien ?" me direz-vous ? Eh oui, c'est vrai qu'en Belgique, beaucoup connaissent la "Cité du Maca", surnom de la ville de Wavre, au sud de Bruxelles, et sa célèbre statue. Évidemment, passé les frontières belges… il est aussi connu que, au hasard, la statue de Filuś à Toruń.

Je vous présente donc aujourd'hui ce fameux maca. L'origine du mot varie. Je retiens la suivante. À l'origine, le maca est le représentant des bourgeois de Wavre auprès des Ducs de Brabant. Son but : obtenir plus de privilèges pour la ville. Selon la légende, il est frondeur et têtu. Au fil du temps, le maca est devenu le surnom d'une personne née à Wavre d'un parent né à Wavre.

La statue édifiée en 1962 représente un garçon frondeur escaladant le perron de l'hôtel de ville. Lui caresser les fesses porterait bonheur pendant un an. Et comme vous pouvez le constater, de nombreuses mains sont passées par là. Aucune étude n'a pourtant pu établir si ce geste portait vraiment bonheur. 

lundi 16 novembre 2020

Jag tänker på mig själv (Je pense à moi-même) / Bronskvinnorna (Femmes en bronze)

Växjö, Småland, Suède.

- T'as vu comme elle est grosse, celle-là ?
- Et l'autre, on dirait un squelette…

À force de voir des femmes (mais aussi des hommes) à la plastique presque parfaite nous vendre du lait solaire, nous présenter le journal, faire la couv' des magazines féminins,… on s'est imposé un standard. Pas trop gros mais pas trop mince non plus. Dans l'art, même si les standards changent d'une époque à l'autre (regardez les femmes sur les tableaux de Rubens), les femmes répondent aussi souvent au standard de beauté que veut la société. Cette sculpture se veut une dénonciation de la dictature de l'apparence et, justement, aujourd'hui, c'est la journée internationale de la tolérance.

jeudi 12 novembre 2020

Desperate Dan & Minnie the Minx

Dundee (Dùn Dèagh), Écosse, Royaume-Uni

Quelle chipie cette Minnie ! Viser Desperate Dan et son chien Dawg avec son lance-pierre, c'est plutôt osé. C'est vrai qu'on ne l'appelle pas Minnie the Minx (Minnie la chipie) pour rien. C'est d'autant plus osé que ces trois personnages ne font pas partie de la même bande dessinée. Desperate Dan est la mascotte du magazine de bandes dessinées britannique The Dandy. Apparu dès le premier numéro, en 1937, il a été créé par Dudley D. Watkins (1907-1969), avant d'être dessiné par d'autres après la mort de son créateur. Il est, en quelque sort, le Spirou britannique mais son caractère est très différent. Ce desperados est l'homme le plus fort du monde. Il doit sa force à des tourtes de vache (cow pie), comme Popeye doit la sienne aux épinards. Quant à Minnie the Minx, elle apparaît en 1953 dans un autre magazine de bandes dessinées britannique Beano. Rebelle et bagarreuse, cette fillette de 13 ans est née de l'imagination de Leo Baxendale (1930-2017). Comme Desperate Dan, plusieurs dessinateurs et dessinatrices ont ensuite repris son destin en main, sans réussir à la calmer pour autant.

Cette œuvre sculpturale pourrait donc être considérée comme deux statues différentes mais elles forment un tout. Inaugurées ensemble, réalisées par un couple de sculpteurs, elles sont aujourd'hui l'une des attractions de Dundee. Et tant pis, si la réalité sculpturale dépasse la fiction dessinée.

dimanche 8 novembre 2020

Ingen er bare det du ser (Personne n'est juste ce que tu vois)

Bergen, Vestlandet, Norvège.

Un homme, pieds nus, assis à même le sol. On aurait vite fait de juste le considérer comme un sans-abri. Qu'est-ce qui l'a amené dans cette situation ? Un problème au travail ? Un deuil ? Un divorce ? Qui sait ? Cet homme en connaît peut-être beaucoup plus que vous sur l'histoire, la politique ou les maladies cardio-vasculaires. Peut-être est-il un grand artiste injustement méconnu, un inventeur génial que personne n'a écouté… "Personne n'est juste ce que tu vois" nous dit la plaque à ses pieds. Pourtant, cette statue est essentiellement connue sous le nom "The homeless"… "Le sans-abri". Cette phrase prend alors tout son sens : ne collons aucune étiquette à personne. 

mardi 3 novembre 2020

The chess players (Les joueurs d'échecs)

Washington, District de Columbia, États-Unis.

Aujourd'hui, à Washington, comme tous les 4 ans, se déroule une partie importante. Elle oppose deux hommes. À ma droite, le tenant du titre. Il joue avec les pions blancs. À ma gauche, le favori des bookmakers. Son but ? Mettre hors-jeu les fous de son adversaire le plus tôt possible pour atteindre le Roi. De son côté, le tenant du titre se croit invisible. Son ego démesuré fera-t-il sa perte ? Nous le saurons bientôt.

Toute ressemblance avec des personnes vivantes est purement fortuite. On ne parle ici que d'une sculpture montrant des joueurs d'échecs…

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