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dimanche 10 mars 2024

Boston women's memorial (Mémorial des femmes de Boston)

Boston, Massachusetts, États-Unis. 

Trois femmes, toutes ayant un lien avec l'État du Massachussetts, toutes ayant participé à faire évoluer la cause féministe. Ce mémorial destiné à pallier le manque de statues représentant des femmes dans la ville de Boston aura mis du temps à naître : 11 ans entre l'idée et l'inauguration. On y retrouve Lucy Stone (1818-1893), Abigail Adams (1744-1818) et Phillis Wheatley (v. 1753-1784). 

Lucy Stone est connue comme la première femme de l'État à avoir décroché un diplômée universitaire. Elle a lutté pour l'abolition de l'esclavage et le vote des femmes. Abigail Adams, née Smith, est la femme du 2e Président des États-Unis, John Adams, et la mère du 6e, John Quincy Adams. Pendant la guerre d'indépendance, elle a entretenu une correspondance soutenue avec son mari, auprès duquel elle était très influente. Enfin, Phillis Wheatley, est la première poétesse afro-américaine. Enlevée en Afrique de l'Ouest, à l'âge de 7 ou 8 ans, et vendue comme esclave à une riche famille de Boston, qui lui apprit à lire et écrire et, en voyant ses capacités, l'aida à se tourner vers la poésie et à publier un recueil de poèmes à Londres en 1773. Elle connut malgré tout une fin tragique. Ce mémorial rappelle le destin de ces grandes femmes. 
 
 

samedi 11 février 2023

A la mujer motera (À la femme motarde)

Alcalá de Henares, Communauté de Madrid, Espagne. 

En 1967, Brigitte Bardot (1934- ) clamait au monde qu'elle n'avait besoin de personne en Harley Davidson. À 88 ans, on imagine qu'elle ne chevauche plus souvent son terrible engin mais cette chanson, signée Serge Gainsbourg (1928-1991), a permis de faire évoluer les stéréotypes de genres. Oui, une femme peut conduire une moto et y trouver du plaisir. En Espagne, bien plus tard, c'est une statue qui reprend le même thème. À Alcalá de Henares, devant un bar fréquenté par des motards, c'est bien une motarde qui est représentée. Mais contrairement à Bardot, elle ne va pas plus de 100. Elle est même totalement immobile et vous pouvez aller l'admirer facilement.


dimanche 2 juin 2019

Monumento a Clara Campoamor (Monument à Clara Campoamor)

Séville (Sevilla), Andalousie, Espagne.

Lire… S'instruire… Cette petite fille a visiblement abandonné ses jouets pour se plonger dans la lecture. L'ours en peluche sert désormais à tenir la page. Dans chaque pays, des femmes ont combattu ou combattent encore pour leurs droits. Droits à l'instruction, droit de vote, droit à une place dans la sociétédroit d'être considérées comme des personnes,... En Espagne, Clara Campoamor (1888-1972) a lutté pour que l'égalité homme-femme soit inscrite dans la Constitution de 1931. Elle a réussi. Ce n'était pourtant pas gagné d'avance. Alors que les femmes n'ont pas le droit de vote, elle est élue à l'Assemblée constituante de la Seconde République espagnole. Elle y lutte aussi pour le droit de vote des femmes mais se heurtent à l'opposition des hommes et même de l'une des seules autres élues. Plus tard, elle sera contrainte à l'exil sous le régime de Franco. Elle meurt d'ailleurs en Suisse, en 1972. L'Espagne ne l'a cependant pas oubliée en lui dédiant notamment plusieurs statues. Celle-ci ne la représente pas mais lui est dédiée.



mardi 14 août 2018

Millicent Garrett Fawcett

Cité de Westminster (City of Westminster), Grand Londres, Royaume-Uni.

24 avril 2018, la statue d'une femme fait son apparition sur Parliament Square, à Londres. Autour d'elle, que des hommes : Winston Churchill, Nelson Mandela, le Mahatma Gandhi ou encore Abraham Lincoln. Il aura fallu du temps pour qu'enfin une femme soit honorée d'une statue sur cette place. Un hommage juste à Millicent Garrett Fawcett (1847-1929), qui, des années durant, s'est battue pour que les femmes obtiennent le droit de vote. C'est en 1918 que le Royaume-Uni accorda ce droit aux femmes de plus de 30 ans. Un siècle plus tard, c'est une Première Ministre, Theresa May, qui inaugura sa statue. Une œuvre rendue aussi plus originale que celles qui l'entoure par la bannière qu'elle brandit "Courage calls to courage everywhere" ("Le courage appelle le courage partout") et par les photos incorporées au piédestal. Au Royaume-Uni, en dehors de la famille royale, seuls 2,7 % des statues représentent des femmes.


mercredi 19 avril 2017

Fearless girl (Fille sans peur)

New York, État de New York, États-Unis.

Cette sculpture-ci n'est sans doute pas permanente mais elle a suscité un tel intérêt et une telle sympathie qu'il me semblait logique de la présenter sur ce blog. Placée devant le célèbre Charging bull de Wall Street, le jour de la journée internationale des droits des femmes, cette statue de fillette était une action de communication du groupement State Street Global Advisors, visant à inciter les sociétés à nommer plus de femmes dans les conseils d'administration. Elle devait rester une semaine. Le public accueillit la statue avec tant d'enthousiasme que le Maire de New York donna l'autorisation pour qu'elle reste en place jusqu'au 8 mars 2018. Un enthousiasme unanime ? Non, pas vraiment ! Arturo di Modica, le créateur de Charging bull, estime que la petite fille dénature le message de son œuvre et porte atteinte à ses droits d'auteur. Il juge, qu'à cause de cette nouvelle statue, son taureau devient une force négative et une menace. Des pétitions circulent pour que la statue soit conservée de manière permanente. Affaire à suivre…

Mise à jour de décembre 2018

La statue de la Fearless girl a fini par être déplacée. Elle ne défie désormais plus le taureau mais la bourse de New York. Elle y a été placée de manière permanente, le 10 décembre 2018. 

 

mercredi 8 mars 2017

Marija Jurić Zagorka

Zagreb, Croatie centrale, Croatie.

Pour la journée internationale des droits des femmes, j'ai choisi de vous présenter la statue d'une féministe. Son nom ne vous dira sans doute rien. Elle est connue sous un nom de plume, Zagorka (1873-1957), mais s'appelle en réalité Marija Jurić. Elle fut la première femme journaliste en Croatie. Mariée de force à un cheminot hongrois à l'âge de 15 ans, elle ne tarde pas à s'enfuir de son foyer. En 1896, elle a 17 ans quand elle se fait remarquer par un article où elle dénonce la tentative du Royaume de Hongrie d'imposer la langue hongroise aux Croates. En effet, à l'époque, la Croatie fait partie de la Hongrie. Le texte ne passe pas inaperçu, tant pour son contenu que pour sa signature… féminine. Grâce à cet article et à l'appui d'un évêque, elle est engagée comme journaliste dans un grand quotidien de Zagreb mais son nom ne peut être dévoilé et elle est contrainte de travailler hors de la vue des visiteurs et de ses collègues. Personne ne doit savoir qu'elle est une femme. Ses articles ont cependant beaucoup de succès et elle milite de plus en plus pour la condition des femmes et contre le régime hongrois. Plus tard, elle créera les premiers magazines féminins du pays. Elle a également écrit des romans historiques et des pièces de théâtre. Une statue lui rend hommage dans le centre de Zagreb.


mercredi 10 août 2016

Women are persons... / Les femmes sont des personnes...

Calgary, Alberta, Canada.
Ottawa, Ontario, Canada.

Ces cinq femmes canadiennes se sont fait connaître sous le nom des "Célèbres Cinq" ("The Famous Five"). En 1927, elles ont demandé à la Cour suprême du Canada si le mot "personne" utilisé dans l'Acte de l'Amérique du Nord britannique incluait les femmes. De nos jours cette question semble saugrenue mais, à l'époque, les femmes étaient exclues du Sénat pour cette raison. La Cour suprême répondit par la négative mais le Comité judiciaire du Conseil privé, la plus haute juridiction de l'Empire britannique, leur donna raison le 18 octobre 1929. Les statues furent inaugurées dans leur province d'Alberta, à Calgary, le 18 octobre 1999 et, un an plus tard, une réplique de ces mêmes statues fut placée près du Parlement fédéral, à Ottawa. On y reconnaît Louise McKinney (1868-1931) et Henrietta Muir Edwards (1849-1931), dégustant un thé, Emily Murphy (1868-1933), debout près d'une chaise, et Irene Parlby (1868-1865) et Nellie McClung (1873-1961) tenant un journal annonçant que "les femmes sont des personnes…".

L'ensemble à Calgary



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