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mardi 7 juillet 2020

El regreso de Williams B. Arrensberg (Le retour de Williams B. Arrensberg)

Oviedo (Uviéu), Asturies, Espagne.

Qu'on se le dise : Williams B. Arrensberg est de retour à Oviedo. Entouré de bagages, il semble attendre sur la place principale de la ville qu'on vienne le chercher. D'où vient-il ? Qui est-il ? Qui attend-t-il ? Personne ne le sait. À tel point qu'il attend là depuis… 27 ans, quand-même. Et encore… À voir ses habits et la modernité toute relative de ses bagages, il doit même venir d'une époque nettement plus lointaine. Peut-être un voyageur du temps ? Alors, si vous êtes celui ou celle qui devait venir le chercher, ne vous pressez pas. Il fait partie intégrante du paysage urbain maintenant. 

lundi 10 février 2020

Kindertransport - Odjazd (Kindertransport - Le départ)

Gdańsk, Poméranie, Pologne.

Replongeons-nous dans les sculptures dédiées à l'opération Kindertransport qui a permis à 10.000 enfants juifs de fuir leur pays sous le joug nazi pour gagner le Royaume-Uni. Je vous ai déjà présenté le monument de Vienne, celui de Berlin et un des monuments de Londres. Aujourd'hui, je vous présente celui de Gdańsk, anciennement Dantzig. Allemande jusqu'en 1919, la ville de Dantzig, fut séparée de l'Allemagne par le Traité de Versailles. Devenue ville libre et sous la protection de la Société des Nations, Dantzig était enclavée dans le territoire polonais mais la grande majorité de la population était allemande. Comme en Allemagne, le parti nazi fut plébiscité dans les années 30. Plusieurs groupes d'enfants juifs purent fuir la ville libre avant son annexion par l'Allemagne, le 2 septembre 1939. Parmi eux, Frank Meisler, à qui l'on doit ce monument mais aussi ceux de Berlin, Hambourg, Londres et Hoek van Holland.


vendredi 7 septembre 2018

Für das Kind - displaced (Pour l'enfant - déplacé)

Cité de Londres (City of London), Grand Londres, Royaume-Uni

Lui, vous le connaissez. Vous l'avez croisé à Vienne. Il attendait le train assis sur sa valise. Comme la petite fille et des milliers d'enfants juifs, il est arrivé à la gare de Liverpool Street, à Londres. Nous sommes en 1939. Ces enfants fuient la barbarie nazie. Juste à temps… Dix mille enfants furent sauvés grâce à l'opération Kindertransport mise en place par des associations juives, avec l'accord du gouvernement britannique de l'époque. Aujourd'hui, plusieurs œuvres commémorent cette opération, dont deux sont exposées à la gare de Liverpool Street. La statue de la petite fille faisait d'abord partie d'une autre œuvre érigée en 2003 à l'extérieur de la gare. Composé d'un cube de verre contenant différents objets, le Kindertransport Memorial a été rapidement remplacé par la sculpture Children of the Kindertransport. En 2011, la statue de la petite fille accompagnée, cette fois, de la statue d'un petit garçon a été inaugurée à l'intérieur de la gare.


mercredi 20 juin 2018

Immigrant family (Famille d'immigrants)

Toronto, Ontario, Canada.

Combien d'entre nous quitteraient leur pays si celui-ci était en guerre, en situation d'extrême pauvreté ou dirigé par un dictateur ? Combien d'entre nous essayeraient coûte que coûte de sauver leur vie, celle de leurs enfants ou de tout être cher ? Probablement, la grande majorité d'entre nous. Tous, nous aimerions alors trouver un pays accueillant qui nous aiderait. Depuis quelques années pourtant, de nombreux pays riches agissent à l'encontre de leurs propres valeurs d'humanité en essayant à tout prix de dissuader celles et ceux qui fuient la guerre, la famine ou une dictature de venir simplement essayer de survivre. Pire, ces gouvernements sont élus, plébiscités, applaudis par une partie de la population. Pourquoi ? Par peur ? Par égoïsme ? Par racisme ? Sans doute un peu de tout à la fois. Et pourtant s'ils devaient être dans la même situation, ne feraient-ils pas la même chose ? Ce 20 juin, c'est la Journée mondiale des réfugiés. Combien de ministres s'engageront à cette occasion à venir en aide à plus de réfugiés ? À Toronto, une œuvre de Tom Otterness rend hommage à ces familles qui ont tout quitté pour tenter une vie meilleure…

vendredi 14 juillet 2017

John Betjeman

Camden, Grand Londres, Royaume-Uni.

Cet homme qui semble contempler le toit vouté du hall Barlow de la gare de Saint-Pancras ressemble à un touriste arrivé dans la capitale britannique par l'Eurostar. Il n'en est rien ! Cet homme est le poète et écrivain John Betjeman (1906-1984). La présence d'un poète dans une gare peut en étonner plus d'un et pourtant sa place y est logique. Mise en service en 1868, la gare de Saint-Pancras et l'hôtel qui lui est accolé sont considérés comme des chefs d'œuvre de l'architecture de l'ère victorienne mais, au cours du 20e siècle, la gare est devenue quasi superflue. On a même parlé de la démolir. Betjeman, amateur d'architecture, lutta avec sa fondation, la Victorian Society, pour sauvegarder les bâtiments de cette époque et, en particulier, cette gare. Il aurait sans doute été heureux de voir qu'en 2007, la gare est devenue une gare internationale importante accueillant l'Eurostar en provenance de l'Europe continentale. Cette statue est une reconnaissance à son action.

Mais au fait qui est Saint Pancras ?

"Saint Pancras était un garçon chrétien de 14 ans qui fut martyrisé à Rome en 304 avant Jésus-Christ par l'Empereur Dioclétien. En Angleterre, il est plus connu comme une gare de chemin de fer."
(John Betjeman, London's Historic Railway Stations, 1973).
 
 

mercredi 5 juillet 2017

The girl on a suitcase (La fille sur une valise)

Gourock (Guireag), Inverclyde, Royaume-Uni.

Cette sculpture me permet de continuer l'histoire commencée dans le billet précédent. À la gare Saint-Lazare, à Paris, de nombreux Parisiens ont vu leur valise consignée à vie sauf… cette petite fille prénommée Annie. Elle a donc pu prendre le train et, grâce au Tunnel sous la Manche, elle a quitté la France, passé la Manche et puis traversé le Royaume-Uni jusqu'à Gourock, en Écosse. À son arrivée, elle s'est précipitée avec sa valise, sa pelle et son sceau vers la côte toute proche. Mais, au lieu de faire des châteaux de sable, elle s'est installée sur sa valise à contempler les ferries qui vont et viennent dans le port.


samedi 1 juillet 2017

Consigne à vie

Paris, Île-de-France, France.

1er juillet, premier jour des vacances d'été. Les uns sont déjà sur les routes, d'autres dans l'avion pendant que d'autres décomptent les jours. À la gare Saint-Lazare, des Parisiens ont entassé leurs valises. Ils vont bientôt prendre leur train. Destination : ailleurs. Ils quittent la ville lumière pour la plage, la montagne, la campagne ou une autre ville, en France ou plus loin. Dans leurs valises, leurs affaire personnelles : vêtements, livres, trousse de toilette, produit solaire,... Mais voilà… ils devront finalement partir sans tout cela. Depuis 1985, ces valises sont consignées à vie. La faute au Ministre de la culture de l'époque, Jack Lang, qui a commandé cette œuvre.

 

jeudi 4 mai 2017

Züge in das Leben, Züge in den Tod 1938-1945 (Des trains vers la vie, des trains vers la mort 1938-1945)

Berlin, Allemagne.

Au mois de mars, je vous présentais la sculpture Für das Kind, à Vienne. Elle a été érigée pour commémorer l'opération humanitaire Kindertransport, qui sauva des milliers d'enfants juifs en les conduisant au Royaume-Uni. Cette sculpture fait partie d'un ensemble et je vous présente aujourd'hui celle de Berlin.

Dans la capitale allemande, on retrouve donc aussi une statue à la mémoire de ces enfants mais cette œuvre-ci est double. D'un côté, deux enfants représentent ceux qui quittèrent l'Allemagne par train pour vivre. De l'autre côté, un groupe plus important n'eut pas cette chance. Ils partirent eux aussi en train mais vers les camps de concentration, vers la mort. Aujourd'hui, les voyageurs qui prennent le train à la gare de la Friedrichstraße, où elle est placée, ne prennent plus de trains vers la mort. Mais à l'heure où la xénophobie se réinstalle en Europe, soyons vigilants et faisons en sorte que l'histoire ne se répète pas.


mardi 4 avril 2017

Paddington Bear (Ours Paddington)

Cité de Westminster (City of Westminster), Grand Londres, Royaume-Uni.

Il aurait pu s'appeler Winnie, Teddy, Waterloo ou St Pancras mais non, la famille Brown l'a trouvé assis sur sa valise à la gare de Paddington, à Londres, il s'appellera donc Paddington. Il avait fait un long voyage depuis le Pérou avant d'arriver dans la capitale britannique. Né de l'imagination du Britannique Michael Bond (1926-2017) et sous les traits de Peggy Fortnum (1919-2016), en 1958, l'ours Paddington est connu dans le monde entier.  Traduit en une quarantaine de langues, il a également fait l'objet de dessins animés, de films, d'un important merchandising et, donc, d'une statue. Et où trouve-t-on cette statue ? Là où tout a commencé pour la famille Brown : à la gare de Paddington.


mercredi 1 mars 2017

Für das Kind - Wien (Pour l'enfant - Vienne)

Vienne (Wien), Autriche.

Assis sur une valise, cet enfant symbolise l'un des 10.000 enfants qui quittèrent leur pays et leur famille à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. En 1938, quelques jours après la Nuit de Cristal, des associations juives convainquirent le gouvernement britannique de Neville Chamberlain d'accueillir au Royaume-Uni les enfants juifs menacés par le régime nazi. L'opération humanitaire prit le nom de Kindertransport. Des milliers d'enfants partirent en train d'Allemagne, d'Autriche, de Tchécoslovaquie ou de Pologne, via les Pays-Bas pour trouver une famille adoptive au Royaume-Uni. Aujourd'hui, des statues commémorent cette opération humanitaire dans plusieurs lieux de passage, généralement dans les gares ou leurs abords : à Berlin, à Londres, à Gdańsk, à Hoek van Holland ou, comme ici, à Vienne. Ces œuvres rappellent aussi qu'aujourd'hui encore des enfants sont obligés de fuir leur pays parce qu'ils sont en danger de mort.

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