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dimanche 31 mars 2024

Goscinny et compagnie

Paris, Île-de-France, France. 

René Goscinny (1926-1977) en aura amusé des petits et des grands. Auteurs et scénariste, il a imaginé les aventures de tant de personnages devenus des classiques de la littérature de jeunesse et de la bande dessinée. Quatre de ses personnages l'entourent dans cette statue édifiée à Paris près de son dernier domicile et dans le lycée qui porte son nom à Drap (a priori non accessible au grand public). À ses pieds, on retrouve Lucky Luke, le cow-boy solitaire créé et dessiné par le Belge Morris (1923-2001) dont Goscinny a réalisé le scénario de 1957 à  sa mort. Dans sa poche, moins visible, sort Iznogoud, le méchant vizir qui voulait être "calife à la place du calife" et qu'il a créé avec le dessinateur Jean Tabary (1930-2011) en 1962. Sur son épaule, est assis son personnage préféré : le Petit Nicolas, créé en 1956, sous la forme d'histoires racontées par un petit garçon. Les histoires sont illustrées par le dessinateur Jean-Jacques Sempé (1932-2022). Enfin, sur sa main, on aperçoit son héros le plus célèbre : Astérix le Gaulois, né de l'imagination de Goscinny et sous les traits du dessinateur Albert Uderzo (1927-2020) en 1959. Avec tous ces dessinateurs, René Goscinny aura fait rire et rêver. Son œuvre inspire encore de nombreux auteurs et scénaristes.


“La honte de rire vient de la crainte d'être surpris en état de moindre défense.” 

dimanche 30 janvier 2022

Woman and child (Femme et enfant)

Édimbourg (Edinburgh / Dùn Èideann), Écosse, Royaume-Uni. 

Le régime de l'apartheid a sans doute été un des régimes les plus décriés au monde. Mis en place en Afrique du Sud à partir de 1948, il consistait à ne donner le pouvoir et les principaux droits qu'à la minorité blanche. Dénoncé partout dans le monde, il a fini par être aboli en 1991 sous la présidence de Frederik de Klerk (1936-2021), après la libération du symbole de la résistance contre le régime, Nelson Mandela (1918-2013). Cinq ans plus tôt, la ville d'Édimbourg, au Royaume-Uni, érigeait cette sculpture en l'honneur des personnes emprisonnées ou tuées parce qu'elles s'opposaient au régime de l'apartheid. Une statue militante à l'époque, qui, aujourd'hui, rappelle que chaque être humain naît libre et égaux en droit et qu'on doit encore se battre pour que ce principe s'applique partout. 

vendredi 19 février 2021

Statua equestre del generale Aleksandr Vasil'evič Suvorov (Statue équestre du général Alexandre Vassilievitch Souvorov)

Airolo, Tessin, Suisse.

Les Alpes suisses… qui s'attendrait à croiser une telle sculpture dans un tel paysage. L'homme qui chevauche sa monture semble fatigué, épuisé même. Qui est-il ? Un pèlerin ? Un promeneur ? Dans d'autres lieux et à une autre époque, on l'aurait représenté vaillant, combatif, sur un piédestal, au milieu d'une place… comme tous les généraux de son rang. Alexandre Souvorov (1730-1800), puisque tel est son nom, est un généralissime russe. En 1799, il a combattu contre les troupes françaises en Italie. Il repart par les Alpes et la Suisse où il est accompagné de son guide, Antonio Gamba. C'est sur les lieux mêmes de cette épopée alpine que le sculpteur a conçu et édifié cette œuvre. 

mercredi 6 janvier 2021

Urlo di Beslan (Cri de Beslan)

Saint-Marin (San Marino), Saint-Marin

Il y a des faits d'actualité qui marquent le monde. En septembre 2004, en pleine guerre de Tchétchénie, un commando séparatiste tchétchène prend en otage toute une école à Beslan, en Ossétie du Nord. Plus d'un millier de femmes, d'hommes et surtout d'enfants sont entassés dans un gymnase où règne une chaleur étouffante forçant les otages à se déshabiller. L'opération de libération par les forces spéciales russes tourne au drame. On déplore 334 morts dont 186 enfants. Le monde gardera longtemps en mémoire ces images d'enfants en sous-vêtements, couverts de sang, sortant de l'école, libérés mais marqués à vie. Parmi eux, Georgy Ilyin, 7 ans. Sa photo fera le tour du monde et la couverture du Time. C'est la photo de cet enfant qui a servi de modèle à cette sculpture érigée à Saint-Marin en souvenir des victimes du terrorisme. 

mardi 25 août 2020

Ku czci zwierząt rzeźnych (En l'honneur des animaux d'abattage)

Wrocław, Basse-Silésie, Pologne. 

Un veau, un canard, un coq, une chèvre… bref des animaux de ferme… en pleine ville… ça peut étonner. Ce quartier du centre de Wrocław, et en particulier cette rue, en a pourtant vu défiler car il regroupait jadis de nombreux abattoirs et un marché. Cette sculpture rend hommage à ces animaux d'abattage. Dit comme cela, ça en fait réellement une sculpture militante vegan mais il faut probablement y voir surtout une évocation du passé. L'ensemble sculptural n'est d'ailleurs pas l'œuvre d'un seul et même artiste. Il s'est même écoulé 20 ans entre l'arrivée de l'oie, des cochons, et de la chèvre et celle du veau. Entretemps, un canard, un coq et un lapin avaient rejoint les premiers animaux. L'œuvre sera-t-elle encore complétée par d'autres animaux ? Je l'ignore.

jeudi 20 août 2020

Schängelbrunnen (Fontaine du Schängel)

Coblence (Koblenz), Rhénanie-Palatinat, Allemagne.

Si vous vous rendez à Coblence, vous risquez de vous faire cracher dessus par un petit garçon. Ne vous offusquez pas, ce garçon est un Schängel et il est le symbole de la ville. Le mot est une déformation du prénom Jean et vient d'une époque où la ville était française (de 1794 à 1814). Si le mot "Schängel" était au départ péjoratif car il désignait un enfant franco-allemand, les natifs de la ville sont à présent fiers de revendiquer ce surnom. L'esprit espiègle de ces garçons est représenté tant dans la sculpture centrale que dans les bas-reliefs du bassin. Contrairement à beaucoup de fontaine, l'eau n'atterrit pas uniquement dans ce bassin. Le Schängel crache toutes les deux minutes environ et arrose les passants. Rassurez-vous, ce n'est que de l'eau. 

mardi 11 août 2020

Christian IV's hanske (Gant de Christian IV)

Oslo, Østlandet, Norvège.

Cette main gantée n'est pas n'importe laquelle et ce geste n'est pas anodin pour la capitale norvégienne. En 1624, la ville d'Oslo est détruite par un incendie. Le Roi de Danemark et de Norvège Christian IV décide de la reconstruire plus à l'ouest. Cette main est la sienne qui montre où il souhaite la rebâtir. La ville devient Christania, en son honneur. Ce n'est qu'en 1925 qu'elle reprend le nom d'Oslo. Aujourd'hui, une place fait encore référence à l'ancien nom de la ville. Une fontaine surmontée d'une sculpture rappelant la refondation de la ville y a été érigée. 

jeudi 28 mai 2020

Camino de la evolución humana (Chemin de l'évolution humaine)

Burgos, Castille-et-León, Espagne.

Le Museo de la Evolución Humana, à Burgos, a de bien étranges visiteurs. En effet, cet homme et son fils se dirigent droit vers le musée. Ne vous offusquez pas de leur nudité. Ces deux individus de l'espèce Homo antecessor n'avaient pas pour habitude de fréquenter les Zara, Massimo Dutti ou autre Desigual. La mode à leur époque, c'était sans doute le plus simple appareil… Mais que viennent-ils faire à Burgos ? Visiter la région dont ils sont originaires ? Ils ont dû la trouver changée. Il faut dire qu'environ 800 000 ans ont passé. Ou peut-être voulaient-ils voir comment avait évolué l'espèce humaine ? Seront-ils fiers ou déçus de ce que nous sommes devenus ?

À noter que les arches en acier inoxydable font partie intégrante de l'œuvre.
 


mardi 7 avril 2020

Los Raqueros (Les Raqueros)

Santander, Cantabrie, Espagne.

Cette œuvre n'est pas sans rappeler la sculpture The first generation à Singapour. Comme en Asie, elle met en scène des enfants sur le point de sauter à l'eau dans leur plus simple appareil. Mais ici, ils ne sautent pas par jeu. Les Raqueros, comme on les appelle, étaient au 19e siècle et au début du 20e, des enfants pauvres souvent orphelins qui traînaient sur les quais de Santander. Pour vivre, ils volaient ou plongeaient dans l'eau pour récupérer les pièces que leur lançaient les passagers et l'équipage des bateaux. Plus tard, même les touristes lançaient des pièces dans l'eau pour les voir plonger.

Comme pour d'autres œuvres que je vous ai présentées, le sculpteur a pris pour modèle une photo historique ou du moins, pour deux des enfants. Un bel hommage à ces enfants défavorisés.

mercredi 25 mars 2020

Birkebeiner med kongsbarnet (Birkebeiner avec l'enfant royal)

Lillehammer, Østlandet, Norvège.

Non, n'appelez pas directement les services de protection de l'enfance en voyant cette sculpture. Non, les Norvégiens n'ont pas pour habitude de dévaler les pentes à ski avec un enfant sous le bras. Pour comprendre cette sculpture, il faut remonter à 1206. Et c'est là qu'on part dans une histoire compliquée. Le skieur est un Birkebeiner, partisan du Roi, en guerre avec les Bagler qui cherchent à conquérir le pouvoir. L'enfant, c'est Håkon Håkonsson (1204-1263), fils du Roi Håkon III (v. 1170-1204). Seulement voilà, quand Håkon III meurt, il est sans héritier puisque son fils n'est pas encore né et, en plus, il l'a conçu avec une maîtresse. C'est donc le cousin Guttorm (v. 1200-1204) qui devient Roi à l'âge de 4 ans mais il meurt à son tour à peine sur le trône et forcément sans descendance. On va donc chercher un autre Roi : Inge II (1185-1217). Le conflit entre les Birkebeiner et les Baglers s'intensifie et font craindre pour l'enfant royal illégitime. Sa mère, demande alors à deux Birkebeiner de l'amener au Roi Inge II, qui accepte de l'élever. Håkon Håkonsson lui succèdera sous le nom d' Håkon IV. Voilà comment un fils a enfin succédé à son père avec 13 ans de retard. Le voyage pour protéger le jeune Håkon est commémoré chaque année depuis 1932 lors d'une course de ski de fond appelée Birkebeinerrennet, entre Rena et Lillehammer. Tous les concurrents doivent porter un sac de 3,5 kg pour symboliser l'enfant. J'espère que vous avez tout suivi.


lundi 10 février 2020

Kindertransport - Odjazd (Kindertransport - Le départ)

Gdańsk, Poméranie, Pologne.

Replongeons-nous dans les sculptures dédiées à l'opération Kindertransport qui a permis à 10.000 enfants juifs de fuir leur pays sous le joug nazi pour gagner le Royaume-Uni. Je vous ai déjà présenté le monument de Vienne, celui de Berlin et un des monuments de Londres. Aujourd'hui, je vous présente celui de Gdańsk, anciennement Dantzig. Allemande jusqu'en 1919, la ville de Dantzig, fut séparée de l'Allemagne par le Traité de Versailles. Devenue ville libre et sous la protection de la Société des Nations, Dantzig était enclavée dans le territoire polonais mais la grande majorité de la population était allemande. Comme en Allemagne, le parti nazi fut plébiscité dans les années 30. Plusieurs groupes d'enfants juifs purent fuir la ville libre avant son annexion par l'Allemagne, le 2 septembre 1939. Parmi eux, Frank Meisler, à qui l'on doit ce monument mais aussi ceux de Berlin, Hambourg, Londres et Hoek van Holland.


samedi 28 décembre 2019

Steckenpferdreiter (Cavalier au cheval bâton)

Osnabrück, Basse-Saxe, Allemagne.

"Allez, hue, cheval !"  Un bâton surmonté d'une fausse tête de cheval et les voilà preux chevalier, cow-boy, indien ou jockey. Cet amusement ne date pas d'hier puisqu'en 1650, deux ans après les traités de paix de Westphalie, des enfants enfourchant des chevaux bâtons réclamèrent un souvenir de la paix au représentant de l'Empereur germanique Ferdinand III, Ottavio Piccolomini. Celui-ci fit frapper des pièces en argent montrant un enfant sur un cheval bâton. Si l'histoire se passe à Nuremberg, les traités ont été signés à Münster et Osnabrück. C'est dans cette dernière ville que, depuis 1953, tous les 25 octobre, les enfants de 4e primaire défilent dans les rues jusqu'à l'Hôtel de ville où ils reçoivent un bretzel sucré des mains du maire. En 2019, 1400 élèves ont participé à cet événement. Le reste de l'année, cette sculpture rappelle la tradition.



mercredi 4 décembre 2019

Allies (Alliés)

Cité de Westminster (City of Westminster), Grand Londres, Royaume-Uni.

Deux hommes… deux Alliés… discutent tranquillement sur un banc londonien. Inutile de présenter le Président des États-Unis Franklin D. Roosevelt (1882-1945) et le Premier Ministre britannique Winston Churchill (1874-1965). Leur action pendant la Seconde Guerre mondiale est reconnue de tous. Aujourd'hui, le Président actuel des États-Unis, Donald Trump, est à Londres pour commémorer le 70e anniversaire de l'OTAN. Prendra-t-il le temps d'aller admirer cette statue avec le Premier Ministre britannique actuel, Boris Johnson ? Et ces deux leaders actuels marqueront-ils autant leur époque que leurs illustres prédécesseurs ? J'en doute personnellement mais peut-être qu'un jour, on trouvera un banc avec des statues représentant Trump et Johnson et que personne n'en contestera leur légitimité. Rendez-vous dans 40 ou 50 ans sur ce blog…



lundi 25 novembre 2019

John Plimmer

Wellington, Région de Wellington, Nouvelle-Zélande.

"Allez, viens Fritz. Tu as vu comme ça a changé ? Tu te souviens quand on est arrivé ici en 1841 ? Ce fut un long voyage depuis l'Angleterre à bord du Gertrude mais on y est arrivé. La ville s'appelait Wellington depuis à peine quelques mois. Nous en avons fait des choses, ici. Enfin… Surtout moi parce que toi, tu n'es qu'un chien. Non, ne te vexe pas ! Tu as été mon fidèle compagnon mais tu n'as pas développé la ville, comme je l'ai fait. C'est pour cela qu'il y a mon nom un peu partout : Plimmer steps, Plimmer's Wharf, Plimmer's Ark… Mais rassure-toi, mon Fritz, ils ne t'ont pas oublié puisque tu as droit à ta statue."

John Plimmer (1812-1905) était un entrepreneur anglais qui a immigré en Nouvelle-Zélande. Il a développé la ville de Wellington, ce qui lui a valu le surnom de "père de Wellington". Fritz était son animal de compagnie.


lundi 11 novembre 2019

De stroppendrager (Le porteur de nœuds coulants)

Gand (Gent), Flandre Orientale, Belgique.

Un peu d'histoire aujourd'hui… Non, pas la Première Guerre Mondiale. Remontons nettement plus loin. En 1539 ! À cette époque, la ville de Gand fait partie du Saint-Empire romain germanique dirigé par Charles Quint. Depuis l'Espagne, le puissant Empereur décide d'un nouvel impôt mais les Gantois résistent, essaient même de trouver protection auprès du Roi de France, François Ier, mais en vain. La colère gronde au sein des guildes, qui chassent les échevins et rétablissent leurs privilèges. Charles Quint veut mâter la révolte et, avec l'aide du Roi de France, se rend à Gand. Il fait exécuter les meneurs. Les autres notables de la ville doivent venir implorer le pardon de l'Empereur dans une procession où certains doivent défiler en chemise blanche et une corde nouée au cou, signifiant qu'ils méritent la potence. On les appelle les Stroppendragers, autrement dit les "porteurs de nœuds coulants". Chaque année, Gand se remémore l'événement. Une statue a également été édifiée, non loin de la porte du Prinsenhof, où est né Charles Quint.



mercredi 16 octobre 2019

Pillarguristatuen (Statue de Pillarguri)

Sel, Østlandet, Norvège.

Remontons au début du 17e siècle. À cette époque, la guerre de Kalmar oppose la Suède et le Danemark. La Suède revendique une partie du territoire norvégien, alors contrôlé par le Danemark. Pour vaincre son voisin, la Suède a enrôlé des miliciens écossais. Ceux-ci doivent regagner leurs troupes en passant dans la région d'Otta. Mais la milice norvégienne paysanne leur tend une embuscade. C'est la bataille de Kringen. La légende attribue la victoire dano-norvégienne à une jeune femme nommée Pillarguri (ou Prillar-Guri). C'est elle qui a averti la milice de l'arrivée des Écossais, à l'aide d'un instrument appelé "prillar", une sorte de cor. Les documents historiques ne portent cependant aucune trace de la jeune femme. Pourtant, aujourd'hui, une statue lui est consacrée à Otta, dans la commune de Sel, dont l'écusson porte lui aussi une représentation de Pillarguri.


lundi 20 mai 2019

Gdynianom wysiedlonym (Déplacés de Gdynia)

Gdynia, Poméranie, Pologne.

Les sculptures participent parfois aussi au devoir de mémoire. De nombreuses œuvres commémorent les hommes, les femmes, les enfants qui ont dû partir de chez eux. En d'autres termes, elles commémorent les "migrants". En septembre 1939, l'Allemagne nazie a envahi la Pologne. Elle veut établir une base militaire dans le port de Gdynia, sur la Mer Baltique. Les soldats ont besoin d'habitations et la solution est simple mais ignoble : on oblige la population à partir, avec le strict minimum. De nombreuses familles (50 à 80 % de la population de la ville) doivent tout abandonner derrière eux : appartements, meubles, biens personnels et même leurs animaux de compagnie. 75 ans plus tard, un monument est inauguré commémorant cette époque tragique. Une œuvre poignante. Qui ne se mettra pas à la place de cette petite fille regardant avec tristesse le chien qu'ils sont obligés d'abandonner ?


mercredi 8 mai 2019

Animals in war (Animaux dans la guerre)

Cité de Westminster (City of Westminster), Grand Londres, Royaume-Uni. 

Les guerres engendrent, pour les êtres humains, de nombreuses souffrances, de nombreux morts, blessés, handicapés à vie. On oublie souvent que les animaux aussi soufrent durant les conflits. Du pigeon à l'éléphant, en passant par l'âne, le cheval ou le chien, les animaux servent l'armée au péril de leur vie. On parle d'ailleurs de 30 millions d'animaux qui ont servi aux côtés des soldats, rien que pour la Seconde Guerre Mondiale. Ce monument londonien leur rend hommage. Gravé dans le mur, 4 mots résument la pensée de l'auteur : "They had no choice" ("Ils n'avaient pas le choix").


jeudi 15 novembre 2018

The Congo I presume (Le Congo, je présume)

Tervuren, Brabant Flamand, Belgique.

Les œuvres de Tom Frantzen sont souvent assez complexes, tant chaque détail a son importance. Dans le parc qui jouxte le Musée royal d'Afrique Centrale, à Tervuren, on trouve cette sculpture. Au centre, on reconnaît le Roi Léopold II (1835-1909). Surnommé le Roi bâtisseur pour les nombreuses constructions qu'il a initiées, il est aussi à l'origine de la colonisation et l'exploitation du Congo, un pays où il n'a cependant jamais mis les pieds. En raison des atrocités survenues au Congo durant son règne, il est aujourd'hui un roi très contesté. Au début du 20e siècle, il fit édifier le Musée du Congo, qui devint plus tard le Musée royal d'Afrique centrale. Cette sculpture pourrait être vue comme un hommage aveugle à l'homme qui fit de son pays une puissance coloniale mais, par les détails, le sculpteur montre surtout les parts d'ombre du colonialisme de Léopold II. Elle est même considérée comme la seule œuvre sculpturale anti-coloniale du pays. Le lion, symbole de la Belgique, tourne le dos au souverain. Les guerriers africains n'ont pas de pieds pour montrer l'immobilisme contraint. La beauté de l'Afrique est cependant aussi rappelée, grâce à la tête d'éléphant et aux flamants roses, symbole de la migration entre l'Afrique et l'Europe. Une œuvre complexe pour un morceau d'histoire tout aussi complexe.


vendredi 7 septembre 2018

Für das Kind - displaced (Pour l'enfant - déplacé)

Cité de Londres (City of London), Grand Londres, Royaume-Uni

Lui, vous le connaissez. Vous l'avez croisé à Vienne. Il attendait le train assis sur sa valise. Comme la petite fille et des milliers d'enfants juifs, il est arrivé à la gare de Liverpool Street, à Londres. Nous sommes en 1939. Ces enfants fuient la barbarie nazie. Juste à temps… Dix mille enfants furent sauvés grâce à l'opération Kindertransport mise en place par des associations juives, avec l'accord du gouvernement britannique de l'époque. Aujourd'hui, plusieurs œuvres commémorent cette opération, dont deux sont exposées à la gare de Liverpool Street. La statue de la petite fille faisait d'abord partie d'une autre œuvre érigée en 2003 à l'extérieur de la gare. Composé d'un cube de verre contenant différents objets, le Kindertransport Memorial a été rapidement remplacé par la sculpture Children of the Kindertransport. En 2011, la statue de la petite fille accompagnée, cette fois, de la statue d'un petit garçon a été inaugurée à l'intérieur de la gare.


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