samedi 30 novembre 2019

Sittende pike med hodetelefon "Et bilde på vår tid" (Fille assise avec casque "Une image de notre temps")

Oslo, Østlandet, Norvège.

"Dans tes écouteurs jouent des cassettes, des sons qui font bouger ta tête. C'est pas si bête." chantait Michel Sardou en 1980 (dans K7). Si la musique a toujours occupé une place importante dans la vie des jeunes, il est clair que l'invention du walkman en 1979 par Sony a révolutionné le rapport des jeunes avec la musique. Un lecteur le plus transportable possible et des écouteurs ont permis de transporter la musique, toute la musique, là où on ne l'attendait pas. Évidemment 40 ans après, les jeunes n'écoutent plus la même musique, les supports ont changé, les appareils aussi mais, depuis 40 ans, la plupart des jeunes emportent avec eux leurs chansons préférées pour l'écouter à l'école, en rue ou dans le métro, sur leur baladeur, leur lecteur MP3 ou maintenant sur leur téléphone portable. L'"image de notre temps" réalisée en 2014 par la sculptrice Marit Krogh n'est-elle pas finalement intemporelle ?


lundi 25 novembre 2019

John Plimmer

Wellington, Région de Wellington, Nouvelle-Zélande.

"Allez, viens Fritz. Tu as vu comme ça a changé ? Tu te souviens quand on est arrivé ici en 1841 ? Ce fut un long voyage depuis l'Angleterre à bord du Gertrude mais on y est arrivé. La ville s'appelait Wellington depuis à peine quelques mois. Nous en avons fait des choses, ici. Enfin… Surtout moi parce que toi, tu n'es qu'un chien. Non, ne te vexe pas ! Tu as été mon fidèle compagnon mais tu n'as pas développé la ville, comme je l'ai fait. C'est pour cela qu'il y a mon nom un peu partout : Plimmer steps, Plimmer's Wharf, Plimmer's Ark… Mais rassure-toi, mon Fritz, ils ne t'ont pas oublié puisque tu as droit à ta statue."

John Plimmer (1812-1905) était un entrepreneur anglais qui a immigré en Nouvelle-Zélande. Il a développé la ville de Wellington, ce qui lui a valu le surnom de "père de Wellington". Fritz était son animal de compagnie.


mercredi 20 novembre 2019

Pomagajek

Wrocław, Basse-Silésie, Pologne.

Eh, inutile de te cacher sous une fausse barbe ! Je bien vu que tu étais encore un enfant. Aujourd'hui, c'est justement la Journée internationale des Droits de l'enfant. Tu as le droit de donner ton avis, d'avoir tes propres convictions, le droit de développer tes talents, de jouer, de te détendre et plein d'autres droits. Alors, ce n'est pas utile de faire croire que tu es plus vieux.

La version pour enfant de la Convention des Droits de l'enfant est disponible sur le site de l'Unicef.

Cette sculpture de nain est placée devant le centre d'information sur les nains de Wrocław qui vend également différents produits à son effigie. Les bénéfices sont reversé à une association venant en aide à des enfants malades. Vous pouvez également commander ces produits sur le site Pomagajek.



samedi 16 novembre 2019

Froschkönig (Roi-grenouille)

Rees, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne.

Allez, avouez-le, d'où que vous soyez, vous avez au moins lu un jour un article ou un entrefilet sur la famille royale espagnole ou la famille princière monégasque. Peut-être même connaissez-vous les prénoms de tous les enfants de William et Kate, le nom du nouvel empereur du Japon ou quelle princesse belge vient de fêter ses 18 ans. Et moi, personne ne parle de moi. Je suis pourtant le roi-grenouille. Bon, d'accord, je n'ai pas de Brexit à justifier, pas de formateur de gouvernement à dénicher... Je ne dois même pas faire le baise-main à Brigitte Macron ou serrer la pince de Donald Trump. Ils ne viennent jamais me voir. Pas une seule visite officielle. Alors, je peux me prélasser au soleil. La belle vie, couac !


lundi 11 novembre 2019

De stroppendrager (Le porteur de nœuds coulants)

Gand (Gent), Flandre Orientale, Belgique.

Un peu d'histoire aujourd'hui… Non, pas la Première Guerre Mondiale. Remontons nettement plus loin. En 1539 ! À cette époque, la ville de Gand fait partie du Saint-Empire romain germanique dirigé par Charles Quint. Depuis l'Espagne, le puissant Empereur décide d'un nouvel impôt mais les Gantois résistent, essaient même de trouver protection auprès du Roi de France, François Ier, mais en vain. La colère gronde au sein des guildes, qui chassent les échevins et rétablissent leurs privilèges. Charles Quint veut mâter la révolte et, avec l'aide du Roi de France, se rend à Gand. Il fait exécuter les meneurs. Les autres notables de la ville doivent venir implorer le pardon de l'Empereur dans une procession où certains doivent défiler en chemise blanche et une corde nouée au cou, signifiant qu'ils méritent la potence. On les appelle les Stroppendragers, autrement dit les "porteurs de nœuds coulants". Chaque année, Gand se remémore l'événement. Une statue a également été édifiée, non loin de la porte du Prinsenhof, où est né Charles Quint.



mercredi 6 novembre 2019

Nike's Göteborg

Göteborg, Västra Götaland, Suède.

Les statues équestres ont longtemps été une tradition. On en trouve un peu partout. De nombreux rois ont été représentés sur leur cheval. Trônant souvent sur un piédestal au milieu d'une place, elles sont majestueuses, inatteignables, peu originales mais nous invite à nous souvenir d'un moment historique, d'une bataille, d'un triomphe pour les uns, d'une défaite pour les autres. À Göteborg, la statue du roi Charles IX (ou Karl IX dans sa langue d'origine) fait aujourd'hui face à une cavalière d'un autre genre. Posée à même le sol, la sculpture souriante de Nike et sa monture fantastique nous invite à une balade imaginaire, ludique. Un peu de place a d'ailleurs volontairement été laissé derrière la petite fille. Nike tient son nom de la déesse grecque de la Victoire, Niké. Une façon d'encourager les filles à exploiter leur potentiel, d'après la sculptrice. Quant à son compagnon, il est inspiré de Fuchur, le dragon de L'histoire sans fin de Michael Ende. On lui souhaite une victoire mais sans défaite.


samedi 2 novembre 2019

Scandinavian Star

Oslo, Østlandet, Norvège.

Cette statue d'une jeune maman tenant par la main un enfant qui tente d'attraper son ours en peluche peut faire sourire. Elle relate pourtant un épouvantable drame. Le 6 avril 1990, vers 21:45, le Scandinavian Star quitte le port d'Oslo, en Norvège, pour Frederikshavn, au Danemark. À son bord, 383 passagers et 99 membres d'équipage. Près d'un tiers d'entre eux n'arriveront jamais à destination. En effet, vers 2 heures du matin, des incendies d'origine criminelle, éclatent sur le pont 3, avant de s'étendre à tout le bateau. À des problèmes techniques s'ajoute l'incompétence du personnel, formé à la va-vite et ne parlant ni l'anglais, ni la langue des passagers. Le bilan est lourd : 158 morts. L'auteur des faits reste encore inconnu. Ce monument est érigé à Oslo à la mémoire des victimes.  


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