Antoni Suchanek

Gdynia, Poméranie, Pologne.

Il existe des endroits sur Terre qu'on a envie de garder en mémoire, de montrer à d'autres. Beaucoup les prennent en photo, certains, plus rares, les dessinent ou les peignent. Antoni Suchanek (1901-1982) étaient de ceux-là. À Gdynia où il a vécu une grande partie de sa vie, il a pu contempler la mer et, bien sûr la peindre. Aujourd'hui encore, celles et ceux qui vont admirer les vagues et la jetée du quartier d'Orłowo, peuvent s'asseoir à ses côtés, jeter un coup d'œil sur l'œuvre qu'il est occupé à réaliser.

Geldzähler Tom Thaler (Compteur d'argent Tom Thaler)

Lüdinghausen, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne.

"Un, deux, trois, quatre sous. Mmmhhh... Pas encore assez. Je vais devoir économiser encore un peu." Tom vient de recevoir "son dimanche", comme on disait à une époque, autrement dit son argent de poche. Difficile d'apprendre à gérer son argent. Surtout que ce garçon ne se rend pas compte qu'une de ses pièces est tombée au sol. Cette statue, à l'effigie du fils de la sculptrice, est naturellement placée devant une banque, comme souvent dans cette région d'Allemagne. Un message à destination des jeunes adolescents qui ne savent pas quoi faire de leur argent ?

Pillarguristatuen (Statue de Pillarguri)

Sel, Østlandet, Norvège.

Remontons au début du 17^e siècle. À cette époque, la guerre de Kalmar oppose la Suède et le Danemark. La Suède revendique une partie du territoire norvégien, alors contrôlé par le Danemark. Pour vaincre son voisin, la Suède a enrôlé des miliciens écossais. Ceux-ci doivent regagner leurs troupes en passant dans la région d'Otta. Mais la milice norvégienne paysanne leur tend une embuscade. C'est la bataille de Kringen. La légende attribue la victoire dano-norvégienne à une jeune femme nommée Pillarguri (ou Prillar-Guri). C'est elle qui a averti la milice de l'arrivée des Écossais, à l'aide d'un instrument appelé "prillar", une sorte de cor. Les documents historiques ne portent cependant aucune trace de la jeune femme. Pourtant, aujourd'hui, une statue lui est consacrée à Otta, dans la commune de Sel, dont l'écusson porte lui aussi une représentation de Pillarguri.

Femme au faucon

Woluwe-Saint-Pierre (Sint-Pieters-Woluwe), Région de Bruxelles-Capitale, Belgique.

Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler de la commune où je vis, à savoir : Woluwe-Saint-Pierre, en Région bruxelloise. L'un des quartiers de la commune porte le nom poétique de "Chant d'oiseau". L'installation, dans ce quartier, en 2012 de cette Femme au faucon n'est certainement pas due au hasard. C'est pourtant probablement une simple coïncidence si, deux ans plus tard, un couple de faucons pèlerins s'est installé à quelques centaines de mètres de là, au sommet de la tour de la maison communale. Ceux-là ne sont pas en bronze mais bien réels. De là à dire que c'est la statue qui les a attirés, il y a un pas que je ne franchirai pas. Quoi que… on sait toutes et tous que les pigeons ou les mouettes aiment se poser sur les sculptures. Les oiseaux seraient-ils amateurs d'art ? Au fait, savez-vous comment on appelle le chant du faucon ? Réponse en bas de page.

La Femme au faucon en 2016

Lili, la dame au chapeau

Troyes, Aube, France.

On la trouve plutôt jolie, Lili. Mais contrairement à la Lily de Pierre Perret, elle ne vient pas des Somalies mais de Hongrie. Sous son grand chapeau, assise sur un banc sur les quais de la Seine, à Troyes, Lili lit l'histoire des Comtes de Champagne mais se laisse volontiers distraire par les passants. Ils sont nombreux à se faire photographier à ses côtés. La France a été très accueillante avec sa famille. Sa sœur aînée s'est installée à Paris, sous un autre grand chapeau.

Avisgutt (Crieur de journaux)

Ålesund, Vestlandet, Norvège

"Demandez le journal ! Demandez le dernier Sunnmørsposten pour tout connaître sur l'actualité ! Des enfants se battent dans un parc à Oslo. Filuś attend toujours son maître à Toruń. Jacques Brel en concert à Bruxelles. Un homme se sauve de la noyade à Lyon. Météo : il pleut à Lausanne. Et Statues Quo présente sa 300^e sculpture."

Eh oui ! Nous y voici ! Cette statue norvégienne est la 300^e œuvre que je vous présente sur ce blog. Et souvenez-vous : le tout premier billet était consacré à un vendeur de journaux portugais. On pourrait dire que la boucle est bouclée. Mais non ! Je vais continuer à vous présenter des sculptures insolites placées ici ou là, toujours dans des lieux publics accessibles gratuitement. Ces sculptures embellissent nos villes et nos villages, même si elles ne sont pas toujours très connues. Alors, d'où que vous soyez, partagez les billets des statues qui vous plaisent. Vous les ferez vivre à travers le Net.

I am the camera (Je suis l'appareil photo)

Göteborg, Västra Götaland, Suède.

Je ne voyage jamais sans mon appareil photo et pas que pour les sculptures. Il y a un mois, lors de mon passage à Göteborg, en Suède, j'ai croisé un autre photographe nettement moins amateur que moi. Pourtant son appareil semblait dater d'une autre époque. Mais qui est-il pour affirmer qu'il est l'appareil photo ? Ce monsieur, c'est Victor Hasselblad (1906-1978). Il a inventé l'appareil photo reflex mono-objectif 6x6 cm. Cet appareil d'ailleurs son nom, tout comme un prix international qui récompense chaque année un photographe. J'ignore s'il prenait des sculptures en photo.