mercredi 17 avril 2019

El nen de la rutlla (L'enfant de la routine)

Barcelone (Barcelona), Catalogne, Espagne. 

Même si en avril, on ne se découvre pas d'un fil, les beaux jours reviennent. Le soleil à peine sorti, les enfants peuvent à nouveau jouer dans le jardin, dans les parcs. Au programme : ballon, roller, skate, vélo,… Certes les jeux de cerceaux sont plus rares de nos jours. Ils ont pourtant été un des passe-temps favoris de bien des enfants pendant des siècles. De nombreuses œuvres d'art représentent d'ailleurs des filles ou des garçons faisant rouler un cerceau à l'aide d'une baguette. Qui sait ? Un jour, cela reviendra peut-être à la mode…

Cette statue a la particularité d'avoir donné son nom à la place qui l'accueille. En effet, la Plaça de Puig i Alfonso est devenue la Plaça del Nen de la rutlla, en 2001, quarante ans après l'inauguration de la sculpture. En 2011, pour ses 50 ans, une fête a été organisée en présence d'Agustí Ros, le neveu du sculpteur qui servit de modèle. Il avait un peu grandi mais avait-il vraiment arrêté de jouer avec un cerceau ?


mercredi 10 avril 2019

Ferdynand Wspaniały (Ferdinand le Magnifique)

Łódź, Voïvodie de Łódź, Pologne.

Sa vie de chien ne lui suffit pas. Ferdinand veut devenir un être humain. Il se met alors debout sur ses pattes arrière et se fait tailler un costume. Et voilà, le travail ! Il déambule ainsi dans la ville et tout le monde le prend pour un homme. L'histoire de Ferdinand le Magnifique est racontée par l'auteur polonais Ludwik Jerzy Kern (1920-2010) dans son livre pour enfants paru en 1963 et illustré par Kazimierz Mikulski (1918-1998). Le héros connaît également une vie en dessins animés et ses aventures sont traduites dans plusieurs langues, dont le français à la fin des années 1970. En 2015, la ville de Łódź, où est né Ludwik Jerzy Kern, lui a dressé une statue. Celle-ci fait partie d'un parcours dédié aux héros de contes ou d'histoires pour enfants. J'aurai l'occasion de vous en présenter d'autres…


vendredi 5 avril 2019

Lodewijk en Ludwig van Beethoven (Lodewijk et Ludwig van Beethoven)

Malines (Mechelen), Province d'Anvers, Belgique

Dans la famille Beethoven, je demande le petit-fils (1770-1827) et le grand-père (1712-1773). Ils sont tous les deux connus sous le prénom de Ludwig mais le grand-père se prénomme en réalité Lodewijk. La famille est en effet originaire de Flandre et Lodewijk est né à Malines. Chanteur, il est repéré par l'Archevêque de Cologne et Prince électeur qui l'engage dans sa cour. Toute la famille Beethoven déménage alors à Bonn. Son fils Johann aura lui-même un fils qu'il prénomme Ludwig et qu'il initie très jeune à la musique, espérant le même succès qu'un certain Wolfgang Amadeus Mozart. Lodewijk a introduit la tradition musicale dans la famille. A-t-il un jour imaginé que son petit-fils serait considéré comme l'un des plus grands compositeurs de tous les temps ? Ils sont aujourd'hui réunis dans une sculpture édifiée à Malines, là où tout a commencé.


lundi 1 avril 2019

Suur Tõll ja Piret said hea kalasaagi (Töll le Grand et Piret ont fait une bonne pêche)

Kuressaare, Saare, Estonie.

Vous n'avez pas encore reçu assez de poisson en ce 1er avril ? Ce n'est pas grave, Töll le Grand et sa femme Piret vous en apportent une barque entière. Oui, évidemment, ça peut paraître étonnant de transporter une barque de cette façon mais Töll le Grand est un géant, doté d'une force incroyable. Il vit sur l'île de Saaremaa, plus exactement dans le village de Tõlluste. Il est d'ailleurs le Roi de l'île mais il vit comme un fermier, tout en protégeant son peuple. Tout cela relève de la mythologie estonienne. Pourquoi un fermier apporte-t-il une cargaison de poissons ? Parce qu'on est le 1er avril, sans aucun doute. Hea isu !



samedi 30 mars 2019

The mustangs of Las Colinas (Les mustangs de Las Colinas)

Irving, Texas, États-Unis.

Un quartier d'affaires dans la banlieue de Dallas, un plan d'eau et… là, neuf mustangs qui le traversent au galop. L'image est saisissante. Loin du calme et de la lenteur du conducteur d'escargot que je vous ai présenté il y a quelque jours, cette sculpture donne un sentiment de mouvement incroyable. Comme si ces chevaux sauvages étaient vraiment vivants. On aurait peur de croiser leur route, de les gêner dans leur déplacement. Ils sont pourtant en réalité immobiles mais les fontaines ont été élaborées de manière à faire croire qu'elles sont été engendrées par le galop des chevaux.

Cette œuvre monumentale a été voulue par le fondateur du quartier de Las Colinas, à Irving, un certain Ben H. Carpenter (1924-2006). Homme d'affaires, il a transformé son ranch en quartier d'affaires mais il voulait conserver un clin d'œil au passé. Il fit appel à un artiste animalier vivant en Afrique, Robert Glen, pour réaliser un groupe de mustangs sauvages. Le sculpteur étudia son sujet et mit huit années avant de livrer sa commande. Aujourd'hui, sa sculpture est régulièrement reprise dans les listes des sculptures les plus impressionnantes du monde et un musée lui est consacré.


lundi 25 mars 2019

Schneckenreiterbrunnen (Fontaine du conducteur d'escargot)

Fribourg-en-Brisgau (Freiburg im Breisgau), Bade-Wurtemberg, Allemagne.

Contrairement à une idée reçue, les personnages des sculptures ont aussi le droit de se déplacer. Certains choisissent la barque, le taxi, le vélo, le ballon… Les enfants optent pour des moyens de transport moins traditionnels : les échasses, le dauphin, l'oiseau sauvage ou même la tortue. Ce petit garçon a, lui, choisi… l'escargot ! Pourquoi pas ? Il n'ira pas très loin mais c'est son choix. D'ailleurs depuis 1906, il ne semble pas avoir bougé. L'enfant n'a pas pris une ride non plus. Mais dépêchez-vous d'aller voir cette sculpture car, on ne sait jamais, rien ne dit que le gastéropode ne va pas tout à coup décider d'accélérer.


jeudi 21 mars 2019

Welcome home (Bienvenue à la maison)

Fleetwood, Angleterre du Nord-Ouest, Royaume-Uni.

On peut voir beaucoup de choses dans ces signes de la main : un bonjour, un au revoir, un simple coucou, un "ouh, ouh, on est là",… À qui sont-ils destinés ? À un proche qui s'en va ou qui revient ? Ou à des inconnus qui passent ? Qui n'a d'ailleurs jamais vu un enfant faire signe aux passagers d'un bateau, de la voiture d'à côté ou d'un téléphérique ? Et qui n'a jamais répondu à cet enfant, sans même le connaître mais parce que ça semblait lui faire plaisir qu'on réponde. Si on peut se raconter des tas d'histoires à partir de cette statue, elle représente pourtant une situation bien précise. Cette famille accueille le papa de retour de la pêche. Une pêche parfois difficile dont certains marins ne sont pas revenus. La joie de revoir un proche est donc aussi grande que l'anxiété qui l'a précédée.


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