mercredi 12 avril 2017

Ławeczka starszych panów (Banc des hommes âgés)

Opole, Voïvodie d'Opole, Pologne.

Des sculptures de personnes, connues ou non, assises sur un banc, on en trouve des dizaines. Ce banc-ci a l'originalité de se transformer en piano. L'homme endimanché portant un chapeau haut-de-forme et serrant sa cane est Jeremi Przybora (1915-2004), un écrivain, poète, acteur et chanteur polonais. De l'autre côté, là on le banc de transforme en piano, c'est le compositeur, pianiste et acteur polonais Jerzy Wasowski (1913-1984). Ensemble, ils ont créé en 1958 un show télévisé intitulé Kabaret starszych panów, le cabaret des hommes âgés. Et les hommes âgés, c'étaient eux. Ils y jouaient deux personnages cherchant leur place dans la Pologne communiste de l'époque, et ce, en musique mais aussi avec beaucoup d'humour. L'émission connut un grand succès mais s'arrêta en 1966. Cette sculpture la fait quelque peu revivre.


samedi 8 avril 2017

Searching for Utopia (À la recherche d'Utopie)

Namur, Province de Namur, Belgique

Il a bien grandi le petit garçon de Silkeborg et sa tortue aussi (voir la sculpture Dreng og skildpadde, présentée sur ce blog en novembre dernier). Ces œuvres ne sont évidemment pas du même sculpteur mais le parallèle est facile à faire. Searching for Utopia est une œuvre de Jan Fabre, célèbre artiste pluridisciplinaire. Il a réalisé cette sculpture pour la triennale d'art de Nieuport, Beaufort01. La population s'étant attachée à cette sculpture, la station balnéaire belge l'a achetée et placée sur la digue. Mauvaise idée ! Le sable a détérioré l'œuvre. Actuellement en rénovation, elle devrait à nouveau être visible en 2018, sur la Fabreplein. Mais rassurez-vous, une copie est visible à Namur. Là aussi, elle ne devait pas rester. Installée à la Citadelle, en 2015, pour une exposition consacrée à Félicien Rops et Jan Fabre, elle est devenue une des œuvres publiques de la ville.

mardi 4 avril 2017

Paddington Bear (Ours Paddington)

Cité de Westminster (City of Westminster), Grand Londres, Royaume-Uni.

Il aurait pu s'appeler Winnie, Teddy, Waterloo ou St Pancras mais non, la famille Brown l'a trouvé assis sur sa valise à la gare de Paddington, à Londres, il s'appellera donc Paddington. Il avait fait un long voyage depuis le Pérou avant d'arriver dans la capitale britannique. Né de l'imagination du Britannique Michael Bond (1926-2017) et sous les traits de Peggy Fortnum (1919-2016), en 1958, l'ours Paddington est connu dans le monde entier.  Traduit en une quarantaine de langues, il a également fait l'objet de dessins animés, de films, d'un important merchandising et, donc, d'une statue. Et où trouve-t-on cette statue ? Là où tout a commencé pour la famille Brown : à la gare de Paddington.


samedi 1 avril 2017

De haringeter (Le mangeur de hareng) / Eet een haring (Mange un hareng)

La Haye (Den Haag), Hollande-Méridionale, Pays-Bas.

En ce 1er avril, certains d'entre vous ou de votre entourage avaleront peut-être quelques poissons cuisinés par la presse ou par n'importe quel plaisantin. Ce jeune garçon, lui, a mangé trois harengs offerts par une vieille dame. Grâce à eux, il a pu grandir suffisamment pour partir pêcher en mer. De sa première pêche, il offrit trois poissons à la vieille dame qui en fit le roi des pêcheurs. Depuis, le blason de la station balnéaire où il vivait porte trois poissons couronnés. Ce conte est typique de Scheveningen, une station balnéaire néerlandaise rattachée à la ville de La Haye, et dont vous pouvez lire le texte en néerlandais, anglais ou allemand sur ce site. La statue, haute de 12 m, est entourée de nombreuses autres sculptures. Ensemble, elles forment les Sprookjes beelden aan zee (les statues des contes à la mer). Elles sont toutes du même sculpteur, l'Américain Tom Otterness et illustrent différents contes connus et moins connus. Elles constituent la partie gratuite et en plein air du musée Beelden aan Zee. On y reviendra…


mercredi 29 mars 2017

Памятник лабораторной мыши (Monument à la souris de laboratoire)

Novossibirsk (Новосибирск), Sibérie, Russie.

Où en serait la science sans les souris ? Victimes injustes pour les uns, victimes nécessaires pour les autres, les petites bêtes ont à présent leur monument. L'Académie des sciences de Russie a inauguré une sculpture pour rendre hommage à l'apport des souris dans les recherches génétiques. C'est pourquoi cette petite grand-mère est en train de tricoter non pas un pull mais de l'ADN. Chacun jugera si la science devrait se passer totalement de l'expérimentation sur les animaux mais cette statue est quand-même très réussie, non ?


dimanche 26 mars 2017

L'élan

Lausanne, Vaud, Suisse.

Cinq athlètes tiennent le drapeau olympique à bout de bras… Cela se passe à Lausanne… Enfin… quand on parle de sculpture car il n'y a jamais eu de Jeux Olympiques dans la capitale vaudoise. Lausanne est cependant la ville hôte du Comité International Olympique, depuis 1915, quand Pierre de Coubertin a décidé, en pleine Première Guerre Mondiale, de déplacer le siège de l'organisation de Paris à Lausanne. Depuis 1993, la ville accueille également un musée olympique. Devant lui se dresse cette sculpture baptisée L'élan. C'est probablement un hasard si, en 1920, l'année où le drapeau olympique a été utilisé pour la première fois, une œuvre intitulée L'élan a reçu la médaille d'argent au Concours d'art des Jeux Olympiques, dans la catégorie peinture.


vendredi 24 mars 2017

Nasreddin Hoca [retirée de l'espace public]

Schaerbeek (Schaarbeek), Région de Bruxelles-Capitale, Belgique.

Nasreddin Hoca est-il un personnage de bande dessinée belge ? On pourrait le penser tant la statue semble caricaturale et pourrait faire penser à un personnage d'Iznogoud, avec son turban démesuré et sa position inversée sur son âne. On n'en est pas très loin mais son origine est bien réellement orientale. Nasreddin Hoca est un personnage présent dans de nombreux récits philosophiques teintés d'humour et d'absurdité en Iran, en Russie, en Azerbaïdjan et même en Chine, sous différents noms. Mais, c'est la Turquie où il serait né au 13e siècle qui est le berceau de ses aventures. Pourquoi est-il à l'envers sur son âne ? Cela lui semblait plus logique de ne pas tourner le dos aux mollahs qui l'accompagnaient à la mosquée. Les autorités turques ont offert cette sculpture à la commune bruxelloise de Schaerbeek en 2006, à l'occasion de son jumelage avec Beyoglu. Malheureusement, avec le temps, la sculpture a subi de nombreux actes de vandalisme : l'âne a perdu sa queue, le philosophe son bras droit. Les œuvres dans l'espace public ont pourtant vocation à embellir la ville pour tout le monde. Il est dommage de ne pas les respecter… 

Mise à jour de mars 2021

La statue a été retirée en février 2019. Une autre sculpture de Nasreddin Hoca, similaire mais différente, a été édifiée ailleurs dans la commune de Schaerbeek et fera l'objet d'un nouveau billet prochainement.


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