Voyage à la rencontre de sculptures insolites, sympas, drôles ou étonnantes à travers le monde...
mercredi 12 juin 2019
samedi 8 juin 2019
Jan Matejko
Cracovie (Kraków), Petite-Pologne, Pologne.
Jan Matejko (1838-1893) est sans doute le peintre polonais le plus connu. Il a peint les grands événements et les grands personnages de l'histoire de la Pologne. Parmi ces personnalités immortalisées sur une toile, il y a… lui-même. Assis dans un fauteuil, c'est cet autoportrait qui a sans doute servi de modèle pour cette sculpture dans un grand encadrement montrant sans doute l'étendue de son talent. Et c'est bien sûr dans sa ville natale, Cracovie, que cette statue a pris place. Une toile en trois dimensions dans un parc public, une façon de mettre doublement l'art à la portée de tout le monde.dimanche 2 juin 2019
Monumento a Clara Campoamor (Monument à Clara Campoamor)
Séville (Sevilla), Andalousie, Espagne.
Lire… S'instruire… Cette petite fille a visiblement abandonné ses jouets pour se plonger dans la lecture. L'ours en peluche sert désormais à tenir la page. Dans chaque pays, des femmes ont combattu ou combattent encore pour leurs droits. Droits à l'instruction, droit de vote, droit à une place dans la société, droit d'être considérées comme des personnes,... En Espagne, Clara Campoamor (1888-1972) a lutté pour que l'égalité homme-femme soit inscrite dans la Constitution de 1931. Elle a réussi. Ce n'était pourtant pas gagné d'avance. Alors que les femmes n'ont pas le droit de vote, elle est élue à l'Assemblée constituante de la Seconde République espagnole. Elle y lutte aussi pour le droit de vote des femmes mais se heurtent à l'opposition des hommes et même de l'une des seules autres élues. Plus tard, elle sera contrainte à l'exil sous le régime de Franco. Elle meurt d'ailleurs en Suisse, en 1972. L'Espagne ne l'a cependant pas oubliée en lui dédiant notamment plusieurs statues. Celle-ci ne la représente pas mais lui est dédiée.mardi 28 mai 2019
Spanischer Offizier (Officier espagnol)
Rees, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne.
Nous sommes en 1598, en pleine guerre des 80 ans, Rees est occupée par les Espagnols. La ville fortifiée est bien gardée par des sentinelles qui montent la garde sur les remparts. "Bien gardée ? Pas si sûr" se dit un des officiers. Ses hommes sont-ils vraiment si courageux ? Il faut vérifier. Une nuit, il enfile une peau d'ours. Il se dirige vers des sentinelles en imitant les grognements de l'animal. Si la plupart s'enfuient, l'un d'eux se montre plus courageux. Il affronte le pseudo animal et l'abat. Ce n'est qu'en s'approchant de sa victime qu'il se rend compte qu'il a tué un officiel de sa propre armée. Aujourd'hui, les remparts de Rees sont gardés par cet officier espagnol. De dos, on dirait réellement un ours.jeudi 23 mai 2019
Autruches du Parc Léopold (sans titre connu)
Bruxelles (Brussel), Région de Bruxelles-Capitale, Belgique.
À partir d'aujourd'hui et jusque dimanche, des millions d'Européens vont se rendre dans un bureau de vote pour élire leurs représentants au Parlement Européen. Les nouveaux élus découvriront sans doute ces statues d'autruches au pied de Parlement à Bruxelles, dans le Parc Léopold qui jouxte l'édifice. Si certaines relèvent la tête, la majorité d'entre elles enfuient leur tête dans le sol. Le créateur voulait-il montrer que les eurodéputés font comme les autruches, ils ne voient pas les problématiques à force d'avoir leur tête dans leurs dossiers loin des préoccupations des Européens ? Ça peut être une explication mais officiellement, ces sculptures rappellent que le Parc Léopold fut autrefois un zoo. En effet, de 1851 à 1880, le lieu abritait un jardin zoologique et un parc d'attractions. Après sa fermeture, le parc pris le nom du souverain à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance de la Belgique. Le bâtiment Paul-Henri Spaak qui abrite le Parlement, fut construit en 1993, bien après le départ des autruches.lundi 20 mai 2019
Gdynianom wysiedlonym (Déplacés de Gdynia)
Gdynia, Poméranie, Pologne.
Les sculptures participent parfois aussi au devoir de mémoire. De nombreuses œuvres commémorent les hommes, les femmes, les enfants qui ont dû partir de chez eux. En d'autres termes, elles commémorent les "migrants". En septembre 1939, l'Allemagne nazie a envahi la Pologne. Elle veut établir une base militaire dans le port de Gdynia, sur la Mer Baltique. Les soldats ont besoin d'habitations et la solution est simple mais ignoble : on oblige la population à partir, avec le strict minimum. De nombreuses familles (50 à 80 % de la population de la ville) doivent tout abandonner derrière eux : appartements, meubles, biens personnels et même leurs animaux de compagnie. 75 ans plus tard, un monument est inauguré commémorant cette époque tragique. Une œuvre poignante. Qui ne se mettra pas à la place de cette petite fille regardant avec tristesse le chien qu'ils sont obligés d'abandonner ?jeudi 16 mai 2019
Flicka med kattungar (Fille avec chatons)
Malmö, Scanie, Suède.
Les chatons font toujours craquer. Il paraît même que mettre une photo de chaton sur un réseau social attire de nouveaux followers. Cela fonctionne-t-il avec les statues ? C'est peut-être pour attirer des élèves que cette école de Malmö a décidé d'exposer cette statue de petite fille avec des chatons. Non, probablement pas. Il suffit d'observer un enfant avec des chatons pour voir qu'un lien entre eux s'installe très facilement.
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