dimanche 2 juin 2019

Monumento a Clara Campoamor (Monument à Clara Campoamor)

Séville (Sevilla), Andalousie, Espagne.

Lire… S'instruire… Cette petite fille a visiblement abandonné ses jouets pour se plonger dans la lecture. L'ours en peluche sert désormais à tenir la page. Dans chaque pays, des femmes ont combattu ou combattent encore pour leurs droits. Droits à l'instruction, droit de vote, droit à une place dans la sociétédroit d'être considérées comme des personnes,... En Espagne, Clara Campoamor (1888-1972) a lutté pour que l'égalité homme-femme soit inscrite dans la Constitution de 1931. Elle a réussi. Ce n'était pourtant pas gagné d'avance. Alors que les femmes n'ont pas le droit de vote, elle est élue à l'Assemblée constituante de la Seconde République espagnole. Elle y lutte aussi pour le droit de vote des femmes mais se heurtent à l'opposition des hommes et même de l'une des seules autres élues. Plus tard, elle sera contrainte à l'exil sous le régime de Franco. Elle meurt d'ailleurs en Suisse, en 1972. L'Espagne ne l'a cependant pas oubliée en lui dédiant notamment plusieurs statues. Celle-ci ne la représente pas mais lui est dédiée.



mardi 28 mai 2019

Spanischer Offizier (Officier espagnol)

Rees, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne.

Nous sommes en 1598, en pleine guerre des 80 ans, Rees est occupée par les Espagnols. La ville fortifiée est bien gardée par des sentinelles qui montent la garde sur les remparts. "Bien gardée ? Pas si sûr" se dit un des officiers. Ses hommes sont-ils vraiment si courageux ? Il faut vérifier. Une nuit, il enfile une peau d'ours. Il se dirige vers des sentinelles en imitant les grognements de l'animal. Si la plupart s'enfuient, l'un d'eux se montre plus courageux. Il affronte le pseudo animal et l'abat. Ce n'est qu'en s'approchant de sa victime qu'il se rend compte qu'il a tué un officiel de sa propre armée. Aujourd'hui, les remparts de Rees sont gardés par cet officier espagnol. De dos, on dirait réellement un ours.


jeudi 23 mai 2019

Autruches du Parc Léopold (sans titre connu)

Bruxelles (Brussel), Région de Bruxelles-Capitale, Belgique.

À partir d'aujourd'hui et jusque dimanche, des millions d'Européens vont se rendre dans un bureau de vote pour élire leurs représentants au Parlement Européen. Les nouveaux élus découvriront sans doute ces statues d'autruches au pied de Parlement à Bruxelles, dans le Parc Léopold qui jouxte l'édifice. Si certaines relèvent la tête, la majorité d'entre elles enfuient leur tête dans le sol. Le créateur voulait-il montrer que les eurodéputés font comme les autruches, ils ne voient pas les problématiques à force d'avoir leur tête dans leurs dossiers loin des préoccupations des Européens ? Ça peut être une explication mais officiellement, ces sculptures rappellent que le Parc Léopold fut autrefois un zoo. En effet, de 1851 à 1880, le lieu abritait un jardin zoologique et un parc d'attractions. Après sa fermeture, le parc pris le nom du souverain à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance de la Belgique. Le bâtiment Paul-Henri Spaak qui abrite le Parlement, fut construit en 1993, bien après le départ des autruches.


lundi 20 mai 2019

Gdynianom wysiedlonym (Déplacés de Gdynia)

Gdynia, Poméranie, Pologne.

Les sculptures participent parfois aussi au devoir de mémoire. De nombreuses œuvres commémorent les hommes, les femmes, les enfants qui ont dû partir de chez eux. En d'autres termes, elles commémorent les "migrants". En septembre 1939, l'Allemagne nazie a envahi la Pologne. Elle veut établir une base militaire dans le port de Gdynia, sur la Mer Baltique. Les soldats ont besoin d'habitations et la solution est simple mais ignoble : on oblige la population à partir, avec le strict minimum. De nombreuses familles (50 à 80 % de la population de la ville) doivent tout abandonner derrière eux : appartements, meubles, biens personnels et même leurs animaux de compagnie. 75 ans plus tard, un monument est inauguré commémorant cette époque tragique. Une œuvre poignante. Qui ne se mettra pas à la place de cette petite fille regardant avec tristesse le chien qu'ils sont obligés d'abandonner ?


jeudi 16 mai 2019

Flicka med kattungar (Fille avec chatons)

Malmö, Scanie, Suède.

Les chatons font toujours craquer. Il paraît même que mettre une photo de chaton sur un réseau social attire de nouveaux followers. Cela fonctionne-t-il avec les statues ? C'est peut-être pour attirer des élèves que cette école de Malmö a décidé d'exposer cette statue de petite fille avec des chatons. Non, probablement pas. Il suffit d'observer un enfant avec des chatons pour voir qu'un lien entre eux s'installe très facilement.


dimanche 12 mai 2019

Die Glücksquelle (La source de la chance)

Münster, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne.

En Allemagne, on remarque facilement que de nombreuses sculptures sont situées devant une agence de la Sparkasse. Financées par l'institution financière, elles mettent en scène des personnages autour du thème de l'argent. Cette source de la chance n'échappe pas à la règle. Elle semble distribuer de l'argent à la place de l'eau. Allégorie sans doute des intérêts bancaires. Quelle chance de récolter de l'argent si facilement ! Portant... à y regarder de plus près… les pièces représentées sont des pièces de… 1 Pfennig. Le Pfennig était la subdivision du Deutsche Mark, avant l'arrivée de l'euro. Un Mark valait 100 Pfennig. À l'arrivée de l'euro, 1 euro valait 1,95583 Mark. Je vous laisse faire les calculs. Cette source de la chance offre donc des clopinettes et pourtant les gens s'en réjouissent. Y a-t-il un message ? La banque nous dit-elle "Soyez déjà contents avec ce que vous recevez" ? Ou est-ce un mauvais coup du sculpteur pour son commanditaire ?


mercredi 8 mai 2019

Animals in war (Animaux dans la guerre)

Cité de Westminster (City of Westminster), Grand Londres, Royaume-Uni. 

Les guerres engendrent, pour les êtres humains, de nombreuses souffrances, de nombreux morts, blessés, handicapés à vie. On oublie souvent que les animaux aussi soufrent durant les conflits. Du pigeon à l'éléphant, en passant par l'âne, le cheval ou le chien, les animaux servent l'armée au péril de leur vie. On parle d'ailleurs de 30 millions d'animaux qui ont servi aux côtés des soldats, rien que pour la Seconde Guerre Mondiale. Ce monument londonien leur rend hommage. Gravé dans le mur, 4 mots résument la pensée de l'auteur : "They had no choice" ("Ils n'avaient pas le choix").


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