Voyage à la rencontre de sculptures insolites, sympas, drôles ou étonnantes à travers le monde...
samedi 19 novembre 2016
mardi 15 novembre 2016
Columbo
Budapest, Hongrie Centrale, Hongrie.
"Mais qu'est-ce que je fais là ?" semble se demander Columbo. Il n'est sans doute pas le seul car la présence d'un lieutenant de police de Los Angeles dans les rues de Budapest n'est pas vraiment habituelle. Est-il là pour une enquête ? Pour aider la police hongroise ? En fait, cette statue rend surtout hommage à l'acteur Peter Falk (1927-2011). Celui-ci aurait, en effet, des origines hongroises. Il aurait d'ailleurs des liens de parenté avec Miksa Falk (1828-1908), un journaliste et homme politique hongrois qui a donné son nom à une rue… où a été placée la statue de Columbo. Cette sculpture représente bien le personnage. On reconnaît son vieil imperméable et son chien, subtilement appelé "le chien".vendredi 11 novembre 2016
Simpélourd
Soignies, Hainaut, Belgique.
Simpélourd est le personnage central d'une fête folklorique se déroulant à Soignies, en Belgique. À l'origine, on trouverait un homme trompé par sa femme qui fit l'objet des moqueries des habitants au cours du 18e siècle. Ceux-ci le surnommèrent Simpélourd, contraction de "simple" et de "lourd". Agacé par ces moqueries, l'homme se vengea en offrant un repas à ses voisins mais en lieu et place de la viande, il offrit un jambon en bois. Cette farce n'arrangea pas les choses et ces convives, fâchés, déambulèrent dans la ville avec un mannequin à son effigie qu'ils brûlèrent quelques jours plus tard.Aujourd'hui, ce personnage, parfois surnommé Mononk ("mon oncle"), est le personnage centrale de plusieurs jours de fête dans les rues de Soignies. Elle commence, le samedi soir, par l'arrivée de Simpélourd à la gare, suivie d'un cortège pendant lequel il lance des carabibis (caramels mous) à la foule. La fête se termine, le mardi, quand un mannequin à son effigie est brûlé. Le personnage est devenu le symbole de la ville, sa statue trône devant l'hôtel de ville depuis 2005. De sa main part un jet d'eau symbolisant les carabibis jetés pendant la fête.
mardi 8 novembre 2016
Tómas Guðmundsson
Reykjavik (Reykjavík), Höfuðborgarsvæðið, Islande.
Vous souvenez-vous du bureaucrate inconnu ? Cet homme qui marche vers l'hôtel de ville de Reykjavik, la tête entourée de ses pensées qui forment une énorme pierre le rendant anonyme. L'hôtel de ville est situé le long d'un lac, le Tjörnin. Sur la rive opposée, un homme est, lui, assis confortablement sur un banc, le sourire aux lèvres. Ses pensées à lui sont plus légères et il loin d'être un inconnu pour les Islandais puisqu'il s'agit du poète Tómas Guðmundsson (1901-1983). Comme vous ne le connaissez peut-être pas, je vous laisse lire une strophe du poème Monde de beauté, dans sa langue originale, bien sûr.sem heiður, bjartur framhjá rann ?
Og hví skal syrgja ljúflingslag,
sem lífsglaðast í hjörtum brann ?
Um ást og vín bað æskan þín,
og alls þess naut sá þúsundfallt,
sem lifað hefur líf sitt allt
einn ljúfan dag, við ást og vín.
vendredi 4 novembre 2016
Meditació (Méditation) / Toro pensant (Taureau pensant)
Barcelone (Barcelona), Catalogne, Espagne.
Parmi les sculptures les plus célèbres, qui ne connaît pas Le penseur d'Auguste Rodin ? À Barcelone, on trouve un autre penseur mais celui-ci prend les traits d'un taureau. Mais à quoi peut penser un taureau ? Peut-être pense-t-il à tous ses congénères mis à mort pour le spectacle, sous les acclamations du public, dans les corridas d'Espagne ou d'ailleurs. Là où il est, ce taureau ne risque rien. En 2010, la Catalogne a interdit la corrida. Elle est cependant encore pratiquée dans de nombreuses régions du monde, au grand dam des défenseurs des animaux. Ce taureau se demande peut-être, tout comme Francis Cabrel : "Est-ce que ce monde est sérieux ?"lundi 31 octobre 2016
Maman
Bilbao (Bilbo), Pays Basque, Espagne.
Tokyo (東京), Kantō, Japon.
Ottawa, Ontario, Canada.
Ces dernières semaines, un peu partout dans le monde, de nombreuses personnes se sont activées pour construire des décors pour Halloween. Citrouilles, sorcières, squelette et toiles font traditionnellement partie de notre paysage à la fin du mois d'octobre. Dans le même genre, d'immenses araignées ont envahi le monde depuis plusieurs années. Une sculpture de Louise Bourgeois a fait le tour du monde : de Londres à Doha, de Genève à Séoul, de Buenos Aires à Hambourg, Maman, telle que l'a baptisée la sculptrice, a fait le tour du monde. L'œuvre originale est exposée à Londres, au Tate Museum et plusieurs reproductions sont exposées dans des musées ou souvent en dehors des musées, vu la taille de l'œuvre. Si à Londres, elle n'est plus visible de l'extérieur, on la retrouve près du musée Guggenheim de Bilbao, du Mori Art Museum à Tokyo ou du Musée des Beaux-Arts du Canada à Ottawa.
Mais pourquoi Maman ? La sculptrice française naturalisée américaine est loin de souffrir d'arachnophobie. Au contraire, elle voit dans l'araignée un être bénéfique et protecteur, comme l'était sa mère. La comparaison ne s'arrête pas là puisque sa mère était tisserande. Cet hommage particulier est désormais célèbre dans le monde entier.
À Bilbao, en Espagne |