mardi 22 décembre 2020

Հոգատարություն (Attention)

Erevan (Երևան), Arménie.

Le mobilier urbain n'est pas toujours prévu pour les enfants. Cette petite fille, elle, a pu compter sur la galanterie et surtout sur l'attention de ses copains. Ces deux petits garçons l'aident en effet à atteindre cette fontaine d'eau potable beaucoup trop haute pour elle. Si ça, ce n'est pas gentil... Mais on peut quand-même s'interroger : les concepteurs de ce tout nouveau parc, inauguré en 2019 dans la capitale arménienne, ont-ils néanmoins prévu des fontaines d'eau potable à portée des enfants ? On ira vérifier...

samedi 19 décembre 2020

La crapaute

Wavre, Brabant Wallon, Belgique.

Il y a quelques semaines, je vous ai présenté Le maca, un jeune garçon espiègle escaladant le perron de l'Hôtel de ville de Wavre, en Belgique. Aujourd'hui, je vous présente sa fiancée : La crapaute. Si les autorités de la ville ont voulu donner un équivalent féminin au maca, elles ne lui ont pas vraiment donné la même visibilité. Bien au contraire ! La statue est cachée à l'arrière d'un bâtiment qui abrite aujourd'hui le centre public d'action sociale. Moi-même, j'ai souvent été dans ce quartier sans même connaître son existence. Elle représente une jeune fille accroupie tentant d'apprivoiser… un crapaud. N'imaginez cependant pas que l'animal a donné son nom à la jeune fille. Son nom est dérivé de "Crapode", qui signifie "promise" en dialecte wallon. On remarquera aussi que le bassin est en forme de feuille de sinople, présente sur le blason de la ville. Dommage que cette œuvre ne soit pas mieux mise en valeur dans la ville. 

mercredi 16 décembre 2020

Die Quelle bei Sonnenborn (La source à Sonnenborn)

Münster, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne.

Si la scène de cette sculpture se déroule clairement dans des temps anciens, on peut quand-même affirmer que les choses n'ont pas fondamentalement changé. Les enfants continuent à jouer pendant que leur mère s'attèle aux tâches ménagères.

J'ai trouvé cette œuvre par hasard. Sans plaque, elle restait assez mystérieuse. Grâce à l'office du tourisme de la ville, j'ai pu en découvrir la sculptrice. Sur Internet, j'ai pu en trouver le titre mais seulement deux photos, qui ne montrent que les enfants. Comme si, elle n'intéressait personne. Je suis donc ravi de vous faire découvrir cette sculpture largement méconnue et pourtant très réussie. 

mercredi 9 décembre 2020

Lekende barn (Enfants qui jouent)

Oslo, Østlandet, Norvège.

Centre d'Oslo, quatre enfants au bord du bassin entourant une grande fontaine. Ils semblent prêts à rentrer dans l'eau. Ils sont séparés en deux groupes : d'un côté les filles, de l'autre les garçons. Quel groupe aura le courage de rentrer dans l'eau glacée en premier ? Lequel arrivera à la fontaine en premier ? Nous ne le saurons jamais… Ces enfants jouent et, nous, nous essayons d'imaginer la suite de l'histoire.

samedi 5 décembre 2020

Eros bendato (Eros, les yeux bandés)

Cracovie (Kraków), Petite-Pologne, Pologne.
Saint-Louis (St. Louis), Missouri, États-Unis.

Parfois, on aimerait être dans la tête des autres, pour pouvoir les comprendre, pour pouvoir voir la vie comme ils la voient, pour observer ce qui leur passe par la tête. La tête, centre de la réflexion. C'est par là que passent les grandes œuvres, les grandes découvertes, les grandes conneries aussi. À Cracovie et à Saint-Louis, vous pouvez réellement entrer dans la tête d'Eros, le dieu grec de l'amour. Entrer dans cette tête ne vous fera cependant pas entrer dans la tête de l'auteur de l'œuvre. Que fait cette tête seule, couchée, le visage partiellement entouré de bandages ? J'ai lu plusieurs explications mais je ne m'y attarderai pas. Les œuvres d'Igor Mitoraj restent complexes à comprendre mais celle-ci fait la joie des enfants, au point qu'il est difficile de la photographier sans voir une petite tête sortir d'un œil.

À Cracovie, au pied de la tour de l'Hôtel de ville

lundi 30 novembre 2020

Kisfiús ivókút (Fontaine du petit garçon)

Szeged, Csongrád, Hongrie. 

On dit qu'un petit dessin veut mieux qu'un long discours. Qu'en est-il d'une sculpture ? Ici, une statue indique comment utiliser la fontaine d'eau publique. Vous me direz "faut-il vraiment un mode d'emploi pour ça ?". C'est vrai mais, d'un autre côté, on est heureux qu'ici aussi, comme à Barcelone ou à Łódź, une fontaine d'eau potable est accompagnée d'une sculpture. Toutes celles présentées jusqu'ici sur ce blog représentent d'ailleurs des enfants. 

 

mercredi 25 novembre 2020

Le maca

Wavre, Brabant Wallon, Belgique.

Quand j'ai commencé ce blog, l'idée était de n'y présenter que des sculptures publiques qui sortaient de l'ordinaire et, si possible, pas trop connues. Donc, pas de Manneken Pis bruxellois, de Statue de la Liberté new-yorkaise, de Petite sirène de Copenhague ou de Maca wavrien. Trop connus ! "Le maca ?", "wavrien ?" me direz-vous ? Eh oui, c'est vrai qu'en Belgique, beaucoup connaissent la "Cité du Maca", surnom de la ville de Wavre, au sud de Bruxelles, et sa célèbre statue. Évidemment, passé les frontières belges… il est aussi connu que, au hasard, la statue de Filuś à Toruń.

Je vous présente donc aujourd'hui ce fameux maca. L'origine du mot varie. Je retiens la suivante. À l'origine, le maca est le représentant des bourgeois de Wavre auprès des Ducs de Brabant. Son but : obtenir plus de privilèges pour la ville. Selon la légende, il est frondeur et têtu. Au fil du temps, le maca est devenu le surnom d'une personne née à Wavre d'un parent né à Wavre.

La statue édifiée en 1962 représente un garçon frondeur escaladant le perron de l'hôtel de ville. Lui caresser les fesses porterait bonheur pendant un an. Et comme vous pouvez le constater, de nombreuses mains sont passées par là. Aucune étude n'a pourtant pu établir si ce geste portait vraiment bonheur. 

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