mercredi 25 mars 2020

Birkebeiner med kongsbarnet (Birkebeiner avec l'enfant royal)

Lillehammer, Østlandet, Norvège.

Non, n'appelez pas directement les services de protection de l'enfance en voyant cette sculpture. Non, les Norvégiens n'ont pas pour habitude de dévaler les pentes à ski avec un enfant sous le bras. Pour comprendre cette sculpture, il faut remonter à 1206. Et c'est là qu'on part dans une histoire compliquée. Le skieur est un Birkebeiner, partisan du Roi, en guerre avec les Bagler qui cherchent à conquérir le pouvoir. L'enfant, c'est Håkon Håkonsson (1204-1263), fils du Roi Håkon III (v. 1170-1204). Seulement voilà, quand Håkon III meurt, il est sans héritier puisque son fils n'est pas encore né et, en plus, il l'a conçu avec une maîtresse. C'est donc le cousin Guttorm (v. 1200-1204) qui devient Roi à l'âge de 4 ans mais il meurt à son tour à peine sur le trône et forcément sans descendance. On va donc chercher un autre Roi : Inge II (1185-1217). Le conflit entre les Birkebeiner et les Baglers s'intensifie et font craindre pour l'enfant royal illégitime. Sa mère, demande alors à deux Birkebeiner de l'amener au Roi Inge II, qui accepte de l'élever. Håkon Håkonsson lui succèdera sous le nom d' Håkon IV. Voilà comment un fils a enfin succédé à son père avec 13 ans de retard. Le voyage pour protéger le jeune Håkon est commémoré chaque année depuis 1932 lors d'une course de ski de fond appelée Birkebeinerrennet, entre Rena et Lillehammer. Tous les concurrents doivent porter un sac de 3,5 kg pour symboliser l'enfant. J'espère que vous avez tout suivi.


vendredi 20 mars 2020

Eskulapek

Wrocław, Basse-Silésie, Pologne.

Si son nom vient du dieu gréco-romain de la médecine Asclépios (ou Esculape, en latin), on ne peut pas dire que ce soit un grand médecin. Trente ou quarante centimètres tout au plus. Un médecin de poche ! De plus, il ausculte ses patients à l'extérieur de son cabinet. Comme, c'est étrange… Pourtant beaucoup de personnes viennent le voir. Elles le prennent même en photo. Non, il ne pose pas pour des selfies. Trop petit ! Mais si vous voulez aller le consulter, voyez son adresse ci-dessous.


mardi 17 mars 2020

Hanseman

Avesta, Dalécarlie, Suède.

Et si on organisait une course entre tous les enfants sculptés de ce blog qui ont choisi une drôle de monture ? Allez, on y va !!

Mesdames et Messieurs, portant le dossard n° 1, nous retrouvons le petit Saint-Exupéry chevauchant une oie sauvage. Il court aux couleurs de la Belgique. La Belgique ? Ben oui, c'est bien ce qui est noté sur ma fiche. Dossard n° 2, un jeune concurrent danois dont on ignore le nom. Il a choisi de participer sur la carapace d'une tortue. Mauvais choix, à mon avis. Ah mais il y a pire : ce jeune conducteur d'escargot qui porte le dossard n° 3. Il nous vient d'Allemagne et il n'est pas prêt d'y retourner. Dossard n° 4… C'est une fille ! Elle s'appelle Nike et nous vient de Suède. Elle monte un… une… je ne sais pas… on va dire… une créature. Plus classique, le dossard n° 5 a enfourché un cheval bâton. C'est permis, ça ? On me dit que oui. Et enfin, le dossard n° 6. Ils sont deux et nous viennent de Norvège. Ah ben, ils n'ont pas été bien loin pour choisir leur monture, ils ont grimpé sur le dos de leur mère.

Attendez… On m'annonce un septième concurrent. Un nouveau ! C'est un petit garçon, il nous vient de Suède et il chevauche un bouquetin, qu'il prend d'ailleurs pour une moto, visiblement. Non, les cornes ne forment pas un guidon. Il faut tout leur expliquer à ces gosses…

Allez, que le meilleur gagne et, vous, Mesdames et Messieurs, n'hésitez pas à faire vos pronostiques.


samedi 14 mars 2020

La jeune fille qui donne un baiser / Kussend meisje Sofie (Sofie, la fille qui embrasse)

Troyes, Aube, France.
Middelbourg (Middelburg), Zélande, Pays-Bas.

Fais pas ci ! Fais pas ça ! Va pas ici ! Va pas là ! En cette période où on ferme les musées, où on recommande de rester distants les uns des autres, cette sculpture pourrait s'appeler "la résistante". Elle symbolise, en effet, deux choses qui ont drastiquement diminué à cause de cette pandémie : les marques physique d'affection et l'accès à l'art. Ce bisou envoyé dans l'air ne contaminera personne. Et puis une sculpture dans l'espace public, c'est évidemment de l'art qui reste encore un peu accessible. Bien sûr, je ne vous conseillerai pas de partir voir les différentes sculptures de ce blog en ce moment mais en ces temps où tant de personnes sont contraintes de rester chez elles, découvrir les sculptures sur Internet peut vous occuper intelligemment et vous donner des idées de voyages pour plus tard. Je vous embrasse toutes et tous virtuellement. Portez-vous bien !

À Troyes

lundi 9 mars 2020

Der Spezialist (Le spécialiste)

Osnabrück, Basse-Saxe, Allemagne.

Une petite pause pour ce spécialiste. Une petite pause au bord de la rivière, la Hase, pour la contempler. On ne connaît pas la spécialité de ce monsieur. À voir, les clés anglaises qui sortent de sa poche, c'est forcément un métier manuel. Peut-être est-il plombier et admire-t-il l'eau qui coule, naturellement, sans robinet, sans tuyau… Mais laissons-le dans ses pensées…


jeudi 5 mars 2020

The passenger (Le passager)

Brisbane, Queensland, Australie.

Pour beaucoup de gens, c'est tous les jours la même chose : métro, boulot, dodo. Ce trajet de chez soi au lieu de travail est souvent fastidieux. Toujours le même trajet, le même "paysage", qu'on le fasse en voiture, en métro, en bus ou même à vélo. Pas le temps de flâner, on va droit au but. Rares sont ceux qui font un trajet différent chaque jour. Le sculpteur Cezary Stulgis a voulu rendre hommage à ces masses laborieuses qui, chaque jour, se déplacent en transport en communs pour se rendre à leur travail.



samedi 29 février 2020

Luisteren naar de beiaard (Écouter le carillon)

Hasselt, Limbourg, Belgique.

Je vous présente Hendrik et Katrien, un jeune couple de la ville d'Hasselt, en Belgique. Si le sculpteur a voulu montrer un couple qui regarde vers le futur, ces deux personnages portent bizarrement le nom des premiers habitants d'Hasselt. Mais que font-ils sur ce banc ? Ils se reposent probablement mais ils écoutent aussi le carillon de la cathédrale Saint-Quentin (Sint-Quintinuskathedraal) située non loin de là. Si vous passez par là, asseyez-vous à côté d'eux pour écouter la musique que produisent les 47 cloches de la cathédrale mais ne gênez pas pour autant les photographes qui souhaitent immortaliser la sculpture…


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