vendredi 22 septembre 2017

Trold der lugter kristenblod (Troll qui sent le sang chrétien)

Copenhague (København), Hovedstaden, Danemark.

Copenhague n'est pas seulement une ville de canaux. Elle est aussi une ville de l'imaginaire. La capitale danoise fait, en effet, la part belle à des sculptures consacrées à des créatures imaginaires. Outre au moins quatre statues de sirènes, on rencontre aussi… un troll. Il déambule dans les jardins de la glyptothèque Ny Carslberg, fondée par Carl Jacobsen, le fils du fondateur de la société brassicole Carlsberg. Il n'est pas attiré par l'odeur de la bière, ni par l'odeur des sucreries vendues dans les Jardins de Tivoli, tout proches. C'est le sang chrétien qui l'attire. Les trolls sont, en effet, des êtres imaginaires issus du folklore scandinave. Ces êtres sont considérés comme païens et dangereux. Alors, faites attention si vous visitez Copenhague de ne pas vous faire attaquer par ce troll encore en liberté.

Placée à l'origine près de l'église Jesuskirken, construite à la demande de Carl Jacobsen, aussi à l'origine de la glyptothèque, elle provoqua un tel tollé qu'elle fut déplacée près de la glyptothèque. En 2002, l'église a voulu la récupérer mais n'en a obtenu qu'une copie.

Troll dans le parc de la glyptothèque Ny Carlsberg à Copenhague

mardi 19 septembre 2017

La quadrature de l'arbre

Auderghem (Oudergem), Région de Bruxelles-Capitale, Belgique

Bruxelles compte évidemment plusieurs entrées. L'une des plus sympathiques se situe à l'Est, par le lieu-dit "les Quatre-Bras de Tervuren". Par cette entrée, on traverse brièvement la Forêt de Soignes avant de rejoindre la prestigieuse Avenue de Tervueren, voulue par le Roi Léopold II. Cette large artère très verte s'enfonce dans la ville pour rejoindre le Parc du Cinquantenaire et une partie nettement plus urbaine de Bruxelles. Cette intersection entre la nature et la ville a inspiré la sculptrice Thérèse Chotteau qui a réalisé cette œuvre. L'arbre symbolise bien sûr la nature et le gros bloc la ville. Deux femmes face-à-face complètent le tableau.

La quadrature de l'arbre, Avenue de Tervueren

dimanche 17 septembre 2017

Emigranterna (Émigrants)

Malmö, Scanie, Suède.

Un poisson, ressemblant à un requin, qui transporte des émigrants fait forcément penser à l'immédiate actualité. En 2016, plus de 5000 personnes ont péri en Méditerranée. À l'origine de ces naufrages, souvent des passeurs peu scrupuleux de la sécurité de leurs "clients" prêts à tout pour fuir la guerre et rejoindre l'Europe. Pourtant, cette sculpture n'est pas récente. Elle date de 1940, autre année marquée par les mouvements de populations. Cette année-là, huit à dix millions d'Européens ont fui la guerre, essayant de trouver une région moins dangereuse. Cependant, il semble que cette sculpture ne fasse pas référence à cet épisode de l'histoire. Son créateur, le Suédois Carl Milles, a été davantage inspiré par la migration vers les États-Unis. Lui-même s'y était installé et a même été fait citoyen américain en 1945.


jeudi 14 septembre 2017

Rendőr (Agent de police)

Budapest, Hongrie Centrale, Hongrie.

"Excusez-moi, Monsieur l'agent, pourriez-vous m'indiquer le chemin de… Ah ben, non, vous êtes une statue". Il semble, en effet, que certains parfois se laissent prendre au piège. Pourtant, ce policier est loin de porter l'uniforme actuel de la police hongroise. Avec son casque à pointe, son manteau et son sabre, il porte, en fait, l'uniforme d'apparat des années 1909 à 1945. La meilleure époque de la Hongrie ? Pas vraiment : la Hongrie fut dirigée de 1920 à 1944 par le dictateur nationaliste Miklós Horthy. Le placement de cette statue, en 2008, dans une rue fréquentée de la capitale, ne fut, dès lors, pas accueillie de manière unanime. N'y voyons cependant pas une œuvre glorifiant le régime d'Horthy. D'ailleurs, caresser le ventre de ce policier rondouillard porterait même bonheur.

L'agent de police de la Zrínyi utca

lundi 11 septembre 2017

Crying giant / De huilende reus (Le géant qui pleure)

Kansas City, Missouri, États-Unis.
Wilmington, Delaware, États-Unis.
La Haye (Den Haag), Hollande-Méridionale, Pays-Bas.

11 septembre 2001, il y a tout juste 16 ans. Deux avions percutent les tours du World Trade Center à New York. Un troisième avion s'écrase sur le Pentagone, près de Washington. Un quatrième avion manque sa cible et s'écrase en Pennsylvanie. 2977 personnes perdent la vie dans cette série d'attentats. Le monde est sous le choc. Les États-Unis, qui se veulent la plus grande puissance du monde, a été attaquée sur son sol. Le géant est affaibli. Le géant pleure. Cette sculpture est une allégorie des États-Unis à la suite des attentats du 11 septembre. Il en existe au moins trois exemplaires : deux aux États-Unis, un aux Pays-Bas.


Kansas City

mercredi 6 septembre 2017

Klein meisje en wezentje (Petite fille et créature)

Maastricht, Limbourg, Pays-Bas.

Que faire lorsqu'au détour d'une rue dans un quartier résidentiel de Maastricht, vous vous retrouvez face à face avec une étrange créature ? Aurez-vous la même réaction que cette petite fille, qui semble à la fois curieuse et apeurée. Au lieu de s'enfuir en courant, elle l'observe, étonnée, mais garde ses distances. Faut-il craindre cette créature ou sympathiser avec elle ? Et puis d'où sort-elle ? Le mystère demeure…


dimanche 3 septembre 2017

Optimistorkestern (Orchestre optimiste)

Malmö, Scanie, Suède.

Les fanfares ont beau être démodées, il suffit d'en croiser une pour se rendre compte de la foule qui s'arrête pour la regarder, voire la photographier ou la filmer. À Malmö, cette fanfare ou plutôt cet orchestre optimiste est sans doute l'une des œuvres les plus photographiées. Pourtant, ces musiciens n'émettent aucun son. La formation est d'ailleurs également réduite : une trompette, un tuba, un hautbois et un trombone. Le tout conduit par un tambour-major. Mais ces personnages stylisés en font une sculpture qu'on ne peut s'empêcher de trouver sympathique.



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