The first generation (La première génération)

Singapour (Singapore / 新加坡 / Singapura / சிங்கப்பூர்), Singapour.

Il ne faut pas toujours de grandes technologies ou de grandes infrastructures pour faire la joie des enfants. À l'époque des premiers habitants de Singapour, la rivière qui traverse la ville a servi de terrain de jeu. Les enfants sautaient dans la rivière et s'y baignaient. Pas besoin de toboggan, de tremplin ou de bulles. Pas même besoin de maillot, les enfants s'y baignaient nus. La scène est des plus réalistes : on y trouve le garçon, en retard, encore en train de se déshabiller, celui qui a déjà sauté, un garçon qui en pousse un autre et puis celui assis sur le bord. Un sixième garçon devait également flotter dans l'eau mais le courant naturel de la rivière ne le permettait pas.

Treze a rir uns dos outros (Treize à rire les uns des autres)

Porto, Région Nord, Portugal.

Pourquoi ne pas commencer l'année 2017 dans un grand éclat de rire ? Rire jusqu'à se tordre littéralement. Ce genre de rire communicatif qu'on n'explique pas. On ne sait pas pourquoi on se marre exactement et encore moins pourquoi on en rigole si fort mais on ne peut pas s'arrêter. À Porto, dans le Jardim da Cordoaria, treize bonshommes assis sur des bancs, répartis en quatre groupes, rient de bon cœur. Se moquent-ils des passants ? Non, ils rient les uns des autres. Un rire collectif comme on peut en avoir entre amis ou en famille. Alors, prenons une bonne dose de rire pour commencer l'année et rigolons avec eux. Il y a encore de la place à côté d'eux sur les bancs.

Body and soul (Corps et esprit)

Stockholm, Comté de Stockholm, Suède.

Bien avant l'invention du miroir, la nature avait déjà inventé l'eau. Si elle permet d'étancher sa soif, de se laver ou de nettoyer, elle a la propriété exceptionnelle de refléter notre image, dans certaines conditions. Ce jeune garçon semble en faire d'expérience : il approche sa main tout doucement près de l'eau du bassin et observe ce miroir presque naturel. A-t-il remarqué que, dans le bassin d'en face, le mot ECHO s'est formé grâce au reflet du haut des lettres dans l'eau ? 

Font de la granota (Fontaine de la grenouille)

Barcelone (Barcelona), Catalogne, Espagne.

Impossible de ne pas penser à Tom Sawyer en voyant cette sculpture. Et pourtant, nous sommes loin de l'Amérique de leurs aventures puisque nous sommes en plein Barcelone. Ce petit garçon couché sur le ventre tenant une grenouille du bout des bras a-t-il été inspiré par le héros imaginé par Mark Twain ? C'est possible. Son sculpteur, Josep Campeny i Santamaria, a, en tout cas, créé plusieurs fontaines mettant en scène un garçon espiègle pour la ville de Barcelone. Je vous ai déjà présenté la Font del Trinxa. De petits cousins espagnols de Tom et Huck ?

Петербургский ангел (Ange de Pétersbourg)

Saint-Pétersbourg (Санкт-Петербург), District fédéral du Nord-Ouest, Russie.

Mais que peut lire cet ange de si passionnant qu'il continue à lire son livre, même sous la pluie ? Peut-être du Dostoïevski ou du Pouchkine ? Il n'a que l'embarras du choix parmi tous les écrivains russes qui ont vécu dans sa ville, à Saint-Pétersbourg. On imagine bien cet ange se rendre au parc Izmaïlovsky. Trouvant un banc libre, il s'installe sur le dossier et commence à lire un livre. Mais les nuages arrivent et la pluie commence à tomber. Que faire ? Refermer ce livre passionnant, même pour quelques minutes, le temps de se mettre à l'abri et perdre ainsi le fil de l'histoire ? Mais non, il existe un objet bien pratique pour se protéger de la pluie ! Alors, ouvrons un parapluie et continuons à lire…

The family of man (La famille de l'homme) / The brotherhood of mankind (La fraternité de l'humanité)

Calgary, Alberta, Canada.

Réalisée par un artiste espagnol, cet ensemble de statues géantes célébrant la fraternité était à l'origine érigé au sein du pavillon britannique de l'exposition universelle de Montréal en 1967. Acquis par une société de Calgary, par la suite, il fut offert à la ville et placé devant le siège du Calgary Board of Education, qui en fit son logo. L'œuvre d'art et sa nudité choqua quelque peu à l'époque mais elle est maintenant l'un des symboles de la ville.

Ode aan de vriendschap (Ode à l'amitié) / Ballon van de vriendschap (Ballon de l'amitié)

Louvain (Leuven), Brabant Flamand, Belgique.

En 1988, quatre amis décident de partir en voyage à bord d'un ballon. Point de départ : la Herbert Hooverplein, près de la prestigieuse bibliothèque universitaire de Louvain. Dès le départ, leur amitié est mise à rude épreuve. Tout d'abord, ils doivent faire face à la désapprobation de certains habitants trouvant ce ballon fort peu esthétique. Ensuite, des problèmes techniques les empêchent de déployer leur ballon, trop instable. Heureusement, l'université toute proche résout rapidement le problème et les 4 amis peuvent s'envoler sculptant ainsi une ode à l'amitié, qui durera 18 ans. En effet, en 2006, l'un des quatre hommes est enlevé. Aucune rançon n'a jamais été demandée et à ce jour, il est toujours porté disparu. Les trois amis restant continuent leur voyage jusqu'en 2007. Cette année-là, ils descendent de la nacelle et laissent leur place à un nouveau groupe de quatre amis.

Mise à jour de juin 2020

En mai 2018, le ballon s'envole définitivement de la Herbert Hooverplein, avant que ne commencent les travaux de rénovation de la place. Après un périple de plus d'un an qui leur remplacer la nacelle, nos amis posent à nouveau leur ballon à Louvain, près de la gare de bus, en août 2019.