L'envol de la Wallonie

Liège, Province de Liège, Belgique.

Prendre de l'élan, courir, sauter, franchir l'obstacle et… s'envoler. S'envoler le plus haut possible. Ce jeu enfantin de saute-mouton, que tout le monde connaît, prend ici une dimension un peu politique. Commandée pour décorer le jardin du siège du chef du gouvernement wallon, à Namur, elle devait montrer la jeunesse, le dynamisme, la sérénité de la région du sud de la Belgique. On lui préféra finalement une statue de coq. Les deux fillettes ont cependant trouvé un autre terrain de jeu, au bord de la Meuse, à Liège.

Romain Gary

Vilnius, Dzūkija, Lituanie. 

Un petit garçon en culottes courtes regardant vers le ciel, ça pourrait être n'importe quel petit garçon et pourtant, cette statue représente Roman Kacew, connu plus tard sous le nom de Romain Gary mais aussi sous les noms d'Émile Ajar, de Shatan Bogat ou de Fosco Sinibaldi. Les différents noms de plume de l'écrivain lui ont d'ailleurs permis de remporter deux fois le Prix Goncourt. Sa ville natale a aussi été connue sous différents noms : Vilna, en Russie, à sa naissance en 1914, elle devient Wilno en Pologne après la 1^re Guerre mondiale. Elle est aujourd'hui la capitale de la Lituanie sous le nom de Vilnius. Romain Gary a raconté son enfance à Wilno dans son roman La promesse de l'aube, en 1960. La statue, placée devant la maison de son enfance, fait référence à un épisode raconté par l'écrivain. À 9 ans, pour séduire une petite Valentine, le petit Roman avait mangé le caoutchouc d'une chaussure. Romain Gary est mort à Paris en 1980.

Femrenarde à la valise

Lausanne, Vaud, Suisse.

Pensive, une valise à côté d'elle, cette femrenarde attend le long d'une rue de Lausanne. Un homcheval ou une fembiche doit sans doute l'emmener plus haut dans la ville. Il faut dire que ça grimpe à Lausanne. Un moyen de locomotion n'est pas superflu surtout avec une valise. Cette statue mi-animale, mi-humaine est l'œuvre de Zaric, spécialisé dans ce style de représentation. Non loin de là, on trouve justement un homcheval. On en reparlera.

 

De lopers (Les coureurs)

Saint-Nicolas (Sint-Niklaas), Flandre Orientale, Belgique.
Louvain (Leuven), Brabant Flamand, Belgique.

Mais pourquoi courent-ils comme ça tous nus au milieu de la Grand-Place de Saint-Nicolas ?  Partent-ils se baigner dans le plus simple appareil ? Ont-ils perdu à un strip poker et cherchent-ils à rentrer chez eux le plus vite possible ? Est-ce un bizutage d'étudiants ? En tout cas, on les retrouve 70 km plus loin dans les installations sportives de la KU Leuven (l'université catholique flamande de Louvain). À cet endroit, le garçon semble vouloir doubler la fille. Peut-être la fin de la course…

À Saint-Nicolas

Students ar aritmētisko grāmatu (Étudiant avec un livre d'arithmétique)

Riga (Rīga), Vidzeme, Lettonie

C'est la rentrée ! Des millions d'étudiants vont se replonger dans leurs cahiers et dans leurs manuels scolaires. Mais quelle est la meilleure place pour étudier ?  Chaque étudiant a son lieu de prédilection pour emmagasiner toute la matière nécessaire à sa réussite. Certains étudient sur leur lit, d'autres dans la salle à manger ou encore dans une bibliothèque. Cet étudiant letton, lui, a choisi un lieu peu commun où personne ne l'ennuiera : le toit d'un immeuble. Réussira-t-il son examen d'arithmétique ?

Rolling horse (Cheval roulant)

Berlin, Allemagne.

Autrefois, les chevaux étaient un des moyens de transport les plus courants. Aujourd'hui, le moteur ou l'électricité les ont remplacés. Cela n'empêche pas les sociétés de transport, comme la Deutsche Bahn, de se souvenir et de leur rendre hommage. Ce cheval en forme de roue agrémente la principale gare ferroviaire de Berlin. Un cheval en aluminium pour les chemins... de fer.

Sous le chapeau / Kalap alatt

Paris, Île-de-France, France.
Szeged, Csongrád, Hongrie.

Depuis qu'elle a été mise à la porte de l'Institut Hongrois, cette jeune femme boude. Il faut dire qu'elle avait déjà été séparée de sa sœur jumelle, restée au pays, à Szeged, dans le sud de la Hongrie. Elle voit pourtant plus de monde depuis que l'Institut l'a déplacée à l'extérieur en 2007. Et si les passants peuvent s'asseoir à côté d'elle, elle reste éternellement indifférente, cachée sous son grand chapeau, la tête dans les mains. Passez quand-même la voir.


À Paris