vendredi 28 avril 2017

Pieter Bruegel

Bruxelles (Brussel), Région de Bruxelles-Capitale, Belgique.

Dans de nombreuses villes, il existe un quartier où des artistes peignent dans la rue pour le plaisir des badauds. Pourtant, rares sont les villes où les artistes portent un nom aussi prestigieux que Pieter Bruegel l'Ancien (v. 1525-1569). Il a, en effet, posé son chevalet Place de la Chapelle et peint le monde qui bouge. Celui du 16e siècle ? Non, celui du 21e siècle car sa toile est une fenêtre qui montre le monde tel qu'il est à présent. Sur son épaule, un petit singe coiffé d'un entonnoir symbolise l'esprit satirique du peintre brabançon, alors que le cadre incomplet rappelle son humanisme et son ouverture au monde.

Cette statue n'est qu'une partie d'une œuvre plus importante imaginée par Tom Frantzen en hommage à Bruegel. Deux autres éléments inspirés de l'œuvre de Bruegel devraient un jour être installés dans les environs de l'église Notre-Dame de la Chapelle : un diable mangeant du riz au lait et un ensemble mettant en scène un âne, une petite fille studieuse et un petit garçon montrant ses fesses. Ils semblent ne pas encore avoir obtenu l'accord des autorités bruxelloises. 

 


dimanche 23 avril 2017

Napoleonský vojak (Soldat napoléonien)

Bratislava, Région de Bratislava, Slovaquie.

Les Français de Slovaquie qui votent aujourd'hui à l'Ambassade de France à Bratislava passent forcément à côté de cette sculpture qui fait inévitablement penser à Napoléon. Influencera-t-il le vote ? Non, heureusement, aucun candidat ne se revendique de son héritage. Il faut dire qu'il n'était pas un grand démocrate et a laissé de mauvais souvenir partout où il est passé. Mais ne vous fiez pas aux apparences, ce n'est pas Bonaparte qui est accoudé sur le dossier de ce banc mais un de ses soldats : Hubert. On raconte que, lors du siège de la ville en 1809 par l'armée de Napoléon, ce soldat est tombé amoureux d'une fille slovaque et a ensuite produit un spiritueux qu'il a appelé de son prénom. Cet expatrié français accueille donc désormais ses compatriotes devant l'ambassade.


mercredi 19 avril 2017

Fearless girl (Fille sans peur)

New York, État de New York, États-Unis.

Cette sculpture-ci n'est sans doute pas permanente mais elle a suscité un tel intérêt et une telle sympathie qu'il me semblait logique de la présenter sur ce blog. Placée devant le célèbre Charging bull de Wall Street, le jour de la journée internationale des droits des femmes, cette statue de fillette était une action de communication du groupement State Street Global Advisors, visant à inciter les sociétés à nommer plus de femmes dans les conseils d'administration. Elle devait rester une semaine. Le public accueillit la statue avec tant d'enthousiasme que le Maire de New York donna l'autorisation pour qu'elle reste en place jusqu'au 8 mars 2018. Un enthousiasme unanime ? Non, pas vraiment ! Arturo di Modica, le créateur de Charging bull, estime que la petite fille dénature le message de son œuvre et porte atteinte à ses droits d'auteur. Il juge, qu'à cause de cette nouvelle statue, son taureau devient une force négative et une menace. Des pétitions circulent pour que la statue soit conservée de manière permanente. Affaire à suivre…

Mise à jour de décembre 2018

La statue de la Fearless girl a fini par être déplacée. Elle ne défie désormais plus le taureau mais la bourse de New York. Elle y a été placée de manière permanente, le 10 décembre 2018. 

 

lundi 17 avril 2017

Irski pisac James Joyce (Écrivain irlandais James Joyce)

Pula, Istrie, Croatie.

L'idée de placer un écrivain à une table de terrasse existe un peu partout dans le monde. On se souviendra qu'à Lisbonne, on peut boire un verre avec Fernando Pessoa. À Pula, en Croatie, on peut s'attabler avec l'écrivain James Joyce (1882-1941). Mais que fait-il là, loin de son Irlande natale ? Le poète et romancier y a vécu d'octobre 1904 à mars 1905. En exil, il comptait enseigner l'anglais à Zurich mais n'obtient finalement un poste qu'à Pola, en Autriche-Hongrie (aujourd'hui Pula, en Croatie). Il en fut chassé quand les Autrichiens soupçonnèrent un réseau d'espionnage et expulsèrent tous les étrangers. Aujourd'hui, les Croates et les nombreux touristes peuvent prendre un verre avec lui à la terrasse du Caffe Uliks, dont le nom est tiré du titre d'un des roman de l'écrivain : Ulysse, publié en 1922.


samedi 15 avril 2017

The drummer (Le batteur)

Beverly Hills, Californie, États-Unis.

Lapin ou lièvre ? Pas toujours facile à dire mais ses très longues oreilles et ses longues pattes permettent de le distinguer : c'est un lièvre. Et puis aussi parce que son créateur, Barry Flanagan, est connu pour… ses lièvres, qu'il a posés un peu partout dans le monde. Dansant en Irlande, pensant aux Pays-Bas, celui de Beverly Hills tape sur ce qui ressemble à un gong. Il existe une autre version de cette statue où le lièvre est gaucher. Envie d'aller écouter sa musique ?

mercredi 12 avril 2017

Ławeczka starszych panów (Banc des hommes âgés)

Opole, Voïvodie d'Opole, Pologne.

Des sculptures de personnes, connues ou non, assises sur un banc, on en trouve des dizaines. Ce banc-ci a l'originalité de se transformer en piano. L'homme endimanché portant un chapeau haut-de-forme et serrant sa cane est Jeremi Przybora (1915-2004), un écrivain, poète, acteur et chanteur polonais. De l'autre côté, là on le banc de transforme en piano, c'est le compositeur, pianiste et acteur polonais Jerzy Wasowski (1913-1984). Ensemble, ils ont créé en 1958 un show télévisé intitulé Kabaret starszych panów, le cabaret des hommes âgés. Et les hommes âgés, c'étaient eux. Ils y jouaient deux personnages cherchant leur place dans la Pologne communiste de l'époque, et ce, en musique mais aussi avec beaucoup d'humour. L'émission connut un grand succès mais s'arrêta en 1966. Cette sculpture la fait quelque peu revivre.


samedi 8 avril 2017

Searching for Utopia (À la recherche d'Utopie)

Namur, Province de Namur, Belgique

Il a bien grandi le petit garçon de Silkeborg et sa tortue aussi (voir la sculpture Dreng og skildpadde, présentée sur ce blog en novembre dernier). Ces œuvres ne sont évidemment pas du même sculpteur mais le parallèle est facile à faire. Searching for Utopia est une œuvre de Jan Fabre, célèbre artiste pluridisciplinaire. Il a réalisé cette sculpture pour la triennale d'art de Nieuport, Beaufort01. La population s'étant attachée à cette sculpture, la station balnéaire belge l'a achetée et placée sur la digue. Mauvaise idée ! Le sable a détérioré l'œuvre. Actuellement en rénovation, elle devrait à nouveau être visible en 2018, sur la Fabreplein. Mais rassurez-vous, une copie est visible à Namur. Là aussi, elle ne devait pas rester. Installée à la Citadelle, en 2015, pour une exposition consacrée à Félicien Rops et Jan Fabre, elle est devenue une des œuvres publiques de la ville.

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