lundi 16 novembre 2020

Jag tänker på mig själv (Je pense à moi-même) / Bronskvinnorna (Femmes en bronze)

Växjö, Småland, Suède.

- T'as vu comme elle est grosse, celle-là ?
- Et l'autre, on dirait un squelette…

À force de voir des femmes (mais aussi des hommes) à la plastique presque parfaite nous vendre du lait solaire, nous présenter le journal, faire la couv' des magazines féminins,… on s'est imposé un standard. Pas trop gros mais pas trop mince non plus. Dans l'art, même si les standards changent d'une époque à l'autre (regardez les femmes sur les tableaux de Rubens), les femmes répondent aussi souvent au standard de beauté que veut la société. Cette sculpture se veut une dénonciation de la dictature de l'apparence et, justement, aujourd'hui, c'est la journée internationale de la tolérance.

jeudi 12 novembre 2020

Desperate Dan & Minnie the Minx

Dundee (Dùn Dèagh), Écosse, Royaume-Uni

Quelle chipie cette Minnie ! Viser Desperate Dan et son chien Dawg avec son lance-pierre, c'est plutôt osé. C'est vrai qu'on ne l'appelle pas Minnie the Minx (Minnie la chipie) pour rien. C'est d'autant plus osé que ces trois personnages ne font pas partie de la même bande dessinée. Desperate Dan est la mascotte du magazine de bandes dessinées britannique The Dandy. Apparu dès le premier numéro, en 1937, il a été créé par Dudley D. Watkins (1907-1969), avant d'être dessiné par d'autres après la mort de son créateur. Il est, en quelque sort, le Spirou britannique mais son caractère est très différent. Ce desperados est l'homme le plus fort du monde. Il doit sa force à des tourtes de vache (cow pie), comme Popeye doit la sienne aux épinards. Quant à Minnie the Minx, elle apparaît en 1953 dans un autre magazine de bandes dessinées britannique Beano. Rebelle et bagarreuse, cette fillette de 13 ans est née de l'imagination de Leo Baxendale (1930-2017). Comme Desperate Dan, plusieurs dessinateurs et dessinatrices ont ensuite repris son destin en main, sans réussir à la calmer pour autant.

Cette œuvre sculpturale pourrait donc être considérée comme deux statues différentes mais elles forment un tout. Inaugurées ensemble, réalisées par un couple de sculpteurs, elles sont aujourd'hui l'une des attractions de Dundee. Et tant pis, si la réalité sculpturale dépasse la fiction dessinée.

dimanche 8 novembre 2020

Ingen er bare det du ser (Personne n'est juste ce que tu vois)

Bergen, Vestlandet, Norvège.

Un homme, pieds nus, assis à même le sol. On aurait vite fait de juste le considérer comme un sans-abri. Qu'est-ce qui l'a amené dans cette situation ? Un problème au travail ? Un deuil ? Un divorce ? Qui sait ? Cet homme en connaît peut-être beaucoup plus que vous sur l'histoire, la politique ou les maladies cardio-vasculaires. Peut-être est-il un grand artiste injustement méconnu, un inventeur génial que personne n'a écouté… "Personne n'est juste ce que tu vois" nous dit la plaque à ses pieds. Pourtant, cette statue est essentiellement connue sous le nom "The homeless"… "Le sans-abri". Cette phrase prend alors tout son sens : ne collons aucune étiquette à personne. 

mardi 3 novembre 2020

The chess players (Les joueurs d'échecs)

Washington, District de Columbia, États-Unis.

Aujourd'hui, à Washington, comme tous les 4 ans, se déroule une partie importante. Elle oppose deux hommes. À ma droite, le tenant du titre. Il joue avec les pions blancs. À ma gauche, le favori des bookmakers. Son but ? Mettre hors-jeu les fous de son adversaire le plus tôt possible pour atteindre le Roi. De son côté, le tenant du titre se croit invisible. Son ego démesuré fera-t-il sa perte ? Nous le saurons bientôt.

Toute ressemblance avec des personnes vivantes est purement fortuite. On ne parle ici que d'une sculpture montrant des joueurs d'échecs…

vendredi 30 octobre 2020

Drei Generationen (Trois générations)

Rotenburg (Wümme), Basse-Saxe, Allemagne.

- Allez, Mamie, montre-moi ce qu'il y a dans ton sac.
- Dis, donc, petite curieuse, tu veux bien laisser ta grand-mère tranquille ?
- Laisse-la… Je n'ai rien à cacher… C'est normal d'être curieuse à son âge.

Avec ce genre de sculpture, on peut toujours imaginer de nombreuses conversations. Et les différentes générations en imagineront sans doute des conversations très différentes avec une grand-mère plus fâchée, une mère plus autoritaire. Alors, n'hésitez pas à faire votre proposition de conversation, dans les commentaires de ce billet (ils sont modérés, donc, ils n'apparaîtront pas de manière instantanée).

 

 

dimanche 25 octobre 2020

In de wolken (Dans les nuages)

Saint-Nicolas (Sint-Niklaas), Flandre Orientale, Belgique.

Qu'est-ce que ça doit être cool d'être dans les nuages ! Les toucher… peut-être même se coucher sur ces grands coussins blancs et moelleux. Et puis quelle vue, on doit avoir de là-haut ! Je pourrai regarder mes parents, mes voisins, mes amis, tous petits là en bas. Mais comment les atteindre ? Une échelle de corde… mais comment on monte ? Mon copain est là pour m'aider mais ce n'est pas facile. L'échelle ondule comme si elle ne voulait pas que j'atteigne les nuages. Allez, je ne me décourage pas… J'y arriverai…


mercredi 21 octobre 2020

Les amoureux sur talus

Antibes, Alpes-Maritimes, France.

Ah, les amoureux de Peynet !! Souvent moqués pour leur côté "vieillot", ils sont pourtant connus jusqu'au Japon. Raymond Peynet (1908-1999) est essentiellement célèbre pour ses amoureux. Créés en 1942, ils ont fait l'objet de nombreux dessins, été reproduits sur des timbres, sur des assiettes, vendus en poupées et puis… on leur a aussi consacré une sculpture, à Antibes, juste devant le musée consacré au dessinateur français. À l'heure où on doit garder une distanciation sociale avec ses proches, voir des amoureux s'enlacer apporte une certaine bulle d'air… 

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