Denkpartner (Partenaire de pensée)

Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne.

Pourquoi se tient-on la tête pour réfléchir ? Veut-on placer nos mains au plus près du cerveau pour rattraper les idées qui voudraient s'échapper ? Ou doit-on positionner notre tête d'une manière si particulière que les muscles de notre cou ne peuvent le faire ? Ou alors, l'activité cérébrale fait augmenter le poids de la tête et nous avons peur de la perdre si nous ne la tenons pas. Quoi qu'il en soit, si des avant-bras et des mains ne tenaient pas la tête de cette sculpture, c'est sûr qu'elle tomberait parterre, vu que le sculpteur a oublié une grande partie du corps de ce penseur. Mais dans la vraie vie, qu'en pensez-vous ? Réfléchissez-y et observez si vous vous tenez la tête.

De steltlopers (Les échassiers)

Gouda, Hollande-Méridionale, Pays-Bas.

Grandir ! Quelle que soit sa taille, l'être humain a toujours voulu se grandir : hauts talons, semelles compensées, estrade ou… échasses. Ces dernières ne sont pas forcément le moyen de déplacement le plus aisé. Qui ne se souvient pas d'avoir essayé de marcher avec des échasses dans son enfance ou plus tard ? À Gouda, aux Pays-Bas, ces trois petits garçons allemands semblent éprouver quelques difficultés à marcher avec des échasses. Pourtant, depuis leur arrivée dans la ville, en 1975, ils ont déjà parcouru plusieurs centaines de mètres. En effet, victimes de vandalisme, l'œuvre offerte par la ville allemande de Solingen a été déplacée en 1998 du Kleiweg au Groeneweg, puis en 2005, à Bogen.

Lezende jeugd (La jeunesse qui lit)

Tamise (Temse), Flandre Orientale, Belgique.

Le mois de juin est synonyme tant de beaux jours que d'études pour un grand nombre de jeunes dans le monde (du moins dans l'hémisphère nord). Étudier quand il fait beau n'est pas chose aisée, à moins d'étudier justement au soleil. C'est ce que semble avoir choisi ces deux jeunes. Ils ont choisi un lieu propice à l'étude : juste devant une bibliothèque. Je souhaite bon courage et bonne m... à toutes les étudiante et tous les étudiants qui sont en examen en ce moment.

Double check (Double vérification)

New York, État de New York, États-Unis.

Dans le quartier des affaires de Manhattan, cet homme vérifie une dernière fois sa mallette avant de partir travailler. Il était également occupé à le faire, ce tragique 11 septembre 2001 quand deux avions ont percuté les tours jumelles du World Trade Center. Le Liberty Plaza Park où est installé cet homme fut recouverte de gravats, de poussière, de cendres mais la statue a résisté à la destruction. On dit même que certains ont tenté de la secourir pensant qu'il s'agissait d'un homme désorienté qui, sous le choc, vérifiait son attaché case. Le parc fut reconstruit et devient le Zuccotti Park, lors de sa réouverture en 2006. Rénovée, la statue y a retrouvé sa place. Là, elle peut rappeler à tous les passants que le 11 septembre 2001, des centaines de personnes se sont rendues à leur boulot et n'en sont pas revenues.

Mise à jour de mai 2024

La sculpture a été déplacée non loin de son emplacement d'origine en 2018.

Var rädd om jorden (Prenez soin de la Terre)

Borås, Västra Götaland, Suède.

Un signe de ponctuation n'a en principe pas de grand attrait esthétique. Le point d'exclamation a cependant l'avantage de signifier "attention" pour un grand nombre d'habitants de notre planète. Et de notre planète, il en est justement question dans cette œuvre. On remarquera aisément que le point proprement dit a été remplacé par un globe terrestre. Le message de cette sculpture est, du coup, facile à comprendre : Attention à la Terre ! Son sculpteur, Carl Fredrik Reuterswärd, est un habitué des messages simples et universels dans la sculpture. Il est également l'auteur de Non violence, ce révolver au canon noué, placé, entre autre, devant le siège des Nations Unies à New York. On espère voir un jour cette œuvre dans les jardins de la Maison Blanche.

Franz Kafka

Prague (Praha), Tchéquie.

Un homme adulte sur les épaules d'un autre, ça peut paraître étrange. Étrange comme l'est aussi l'œuvre de celui qu'honore cette statue : Franz Kafka (1883-1924). À y regarder de plus près, celui-ci est en réalité représenté sur les épaules d'un costume vide. Kafka n'a-t-il pas dit que "la véritable réalité est toujours irréaliste" ? Il a fallu attendre 2003 pour que Prague érige un monument au plus illustre de ses écrivains. Son créateur, Jaroslav Róna, s'est inspiré du roman Description d'un combat, écrit entre 1903 et 1907. Dans ce récit, un dénommé K monte tout à coup sur les épaules d'un homme qu'il vient de rencontrer. L'homme devient son cheval. Le sculpteur voulait aussi montrer le déchirement intérieur, thème que l'on retrouve dans toute l'oeuvre de Kafka. Comme souvent, l'emplacement de la statue n'est pas anodin puisqu'elle est située non loin de la maison des Kafka.

Puhkaja (Vacancier)

Tallinn, Harju, Estonie.

99 sculptures ont été présentées avant celle-ci sur ce blog. On en a vu qui courraient, qui défiaient un taureau, qui chevauchaient une tortue, qui roulaient à vélo, qui transportaient un âne, qui sautaient dans une rivière, voire qui riaient aux éclats. Le personnage de cette 100^e sculpture, lui, dort profondément. Si profondément que l'herbe a recouvert une partie de son corps. Pourtant si ce vacancier a choisi Tallinn comme destination, ce n'est sûrement pas pour dormir : la capitale estonienne regorge de trésors. Mais peut-être fait-il semblant de dormir pour y rester plus longtemps…