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lundi 5 mars 2018

Johanna en Margaretha Van Constantinopel 1217 (Jeanne et Marguerite de Constantinople 1217)

Saint-Nicolas (Sint-Niklaas), Flandre Orientale, Belgique.

On ne peut vraiment plus y échapper ! Dès qu'on se trouve devant un monument ou un lieu un peu touristique, on voit quelqu'un se prendre en selfie. On ne montre plus à ses amis ou à sa famille ce qu'on a vu mais on montre qu'on était là. Jeanne (v. 1194-1244) et sa sœur cadette Marguerite de Constantinople (1202-1280) ont elles aussi succombé à cette mode. Elles se prennent en selfie sur la Grand-Place de Saint-Nicolas. Il faut dire qu'elles ont joué un rôle important dans le développement de la ville, fondée en 1217, alors que l'aînée était Comtesse de Flandre et Comtesse de Hainaut. Bien sûr, elles ne sont plus toutes jeunes et le temps a fait son effet. Elles sont maintenant deux très beaux squelettes et elles accepteront volontiers de poser avec vous pour un selfie.

L’œuvre a été récompensée du 14e prix de la Culture de la ville de Saint-Nicolas, en février dernier.

Deux squelettes sur la Grand-Place de Saint-Nicolas

jeudi 4 mai 2017

Züge in das Leben, Züge in den Tod 1938-1945 (Des trains vers la vie, des trains vers la mort 1938-1945)

Berlin, Allemagne.

Au mois de mars, je vous présentais la sculpture Für das Kind, à Vienne. Elle a été érigée pour commémorer l'opération humanitaire Kindertransport, qui sauva des milliers d'enfants juifs en les conduisant au Royaume-Uni. Cette sculpture fait partie d'un ensemble et je vous présente aujourd'hui celle de Berlin.

Dans la capitale allemande, on retrouve donc aussi une statue à la mémoire de ces enfants mais cette œuvre-ci est double. D'un côté, deux enfants représentent ceux qui quittèrent l'Allemagne par train pour vivre. De l'autre côté, un groupe plus important n'eut pas cette chance. Ils partirent eux aussi en train mais vers les camps de concentration, vers la mort. Aujourd'hui, les voyageurs qui prennent le train à la gare de la Friedrichstraße, où elle est placée, ne prennent plus de trains vers la mort. Mais à l'heure où la xénophobie se réinstalle en Europe, soyons vigilants et faisons en sorte que l'histoire ne se répète pas.


mercredi 1 mars 2017

Für das Kind - Wien (Pour l'enfant - Vienne)

Vienne (Wien), Autriche.

Assis sur une valise, cet enfant symbolise l'un des 10.000 enfants qui quittèrent leur pays et leur famille à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. En 1938, quelques jours après la Nuit de Cristal, des associations juives convainquirent le gouvernement britannique de Neville Chamberlain d'accueillir au Royaume-Uni les enfants juifs menacés par le régime nazi. L'opération humanitaire prit le nom de Kindertransport. Des milliers d'enfants partirent en train d'Allemagne, d'Autriche, de Tchécoslovaquie ou de Pologne, via les Pays-Bas pour trouver une famille adoptive au Royaume-Uni. Aujourd'hui, des statues commémorent cette opération humanitaire dans plusieurs lieux de passage, généralement dans les gares ou leurs abords : à Berlin, à Londres, à Gdańsk, à Hoek van Holland ou, comme ici, à Vienne. Ces œuvres rappellent aussi qu'aujourd'hui encore des enfants sont obligés de fuir leur pays parce qu'ils sont en danger de mort.

mercredi 4 janvier 2017

The first generation (La première génération)

Singapour (Singapore / 新加坡 / Singapura / சிங்கப்பூர்), Singapour.

Il ne faut pas toujours de grandes technologies ou de grandes infrastructures pour faire la joie des enfants. À l'époque des premiers habitants de Singapour, la rivière qui traverse la ville a servi de terrain de jeu. Les enfants sautaient dans la rivière et s'y baignaient. Pas besoin de toboggan, de tremplin ou de bulles. Pas même besoin de maillot, les enfants s'y baignaient nus. La scène est des plus réalistes : on y trouve le garçon, en retard, encore en train de se déshabiller, celui qui a déjà sauté, un garçon qui en pousse un autre et puis celui assis sur le bord. Un sixième garçon devait également flotter dans l'eau mais le courant naturel de la rivière ne le permettait pas.


vendredi 30 septembre 2016

In memoriam Elisabeth, Impératrice d'Autriche, Reine de Hongrie

Genève, Canton de Genève, Suisse.

Samedi 10 septembre 1898, Elisabeth (1837-1898), Impératrice d'Autriche et Reine de Hongrie, plus connue sous le diminutif de Sissi, sort de l'hôtel Beau-Rivage où elle a l'habitude de résider anonymement lorsqu'elle séjourne à Genève. Il est environ 13h30, elle doit prendre le bateau, juste en face, pour se rendre à Territet. Soudain, un anarchiste italien l'agresse. On croit à un simple coup de poing. L'impératrice chute mais se relève, va jusqu'au bateau où elle perd connaissance. Son entourage découvre qu'elle a été poignardée. Sissi est ramenée à l'hôtel où elle meurt peu de temps après. Le mobile de son meurtrier ? Devenir célèbre… Rien de plus… Aujourd'hui, au bord du lac Léman, une plaque commémorative indique l'endroit de l'agression. Non loin de là, se dresse une élégante statue de l'Impératrice.

 

dimanche 21 août 2016

De nachtwacht (La ronde de nuit)

Amsterdam, Hollande-Septentrionale, Pays-Bas.

Rentrer dans un tableau de Rembrandt est sans doute le rêve de beaucoup d'admirateurs du peintre néerlandais du 17e siècle. Deux sculpteurs russes ont réalisé ce rêve en reproduisant 22 des personnages du tableau La ronde de nuit en 3 dimensions. On peut désormais les voir sous différents angles, tourner autour d'eux, défier l'un des mousquetaires droit dans les yeux ou caresser le chien. Cet ensemble de statues fut placé sur la Rembrandtplein à l'occasion de l'année Rembrandt, en 2006, qui commémorait le 400e anniversaire de la naissance du peintre.


mercredi 10 août 2016

Women are persons... / Les femmes sont des personnes...

Calgary, Alberta, Canada.
Ottawa, Ontario, Canada.

Ces cinq femmes canadiennes se sont fait connaître sous le nom des "Célèbres Cinq" ("The Famous Five"). En 1927, elles ont demandé à la Cour suprême du Canada si le mot "personne" utilisé dans l'Acte de l'Amérique du Nord britannique incluait les femmes. De nos jours cette question semble saugrenue mais, à l'époque, les femmes étaient exclues du Sénat pour cette raison. La Cour suprême répondit par la négative mais le Comité judiciaire du Conseil privé, la plus haute juridiction de l'Empire britannique, leur donna raison le 18 octobre 1929. Les statues furent inaugurées dans leur province d'Alberta, à Calgary, le 18 octobre 1999 et, un an plus tard, une réplique de ces mêmes statues fut placée près du Parlement fédéral, à Ottawa. On y reconnaît Louise McKinney (1868-1931) et Henrietta Muir Edwards (1849-1931), dégustant un thé, Emily Murphy (1868-1933), debout près d'une chaise, et Irene Parlby (1868-1865) et Nellie McClung (1873-1961) tenant un journal annonçant que "les femmes sont des personnes…".

L'ensemble à Calgary



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