mardi 3 juillet 2018

S-printing horse

Heidelberg, Bade-Wurtemberg, Allemagne.

D'où vient ce drôle d'animal qui court sur le trottoir d'Heidelberg ? S'est-il enfui d'un zoo fantastique ? Avec son long cou, il ressemble à une girafe. Les deux lunes sur ses épaules symbolisent-elles des ailes ? Et ses pattes ? Trois pattes ! Une erreur génétique ? Pour son concepteur, c'est un cheval. Un cheval qui s'est visiblement enfuit de la ville d'Amstetten puisqu'on retrouve des traces de ses pas dans la fonderie de la société Heidelberger Druckmaschinen. Ces traces de pas s'impriment forcément sur le sol puisque ce drôle d'animal appartient à ce fabricant de presse offset. Tout dans son corps rappelle d'ailleurs des éléments d'imprimerie : les yeux représentent le scanner, le corps symbolise les rotatives, la queue est le produit fini, un livre. Sans doute, cette sculpture vous rappellera une autre sculpture que je vous ai présentée il y a quelques temps déjà : le Rolling horse placée devant une gare à Berlin. Ces deux œuvres du même auteur ont été commandées par deux sociétés différentes mais qui ont été dirigées par le même homme : Hartmut Mehdorn. Au passage, notons, le jeu de mots intraduisible entre le verbe to sprint (sprinter), et to print (imprimer).



jeudi 28 juin 2018

We build (Nous construisons)

Beersel, Brabant Flamand, Belgique.

Dès le plus jeune âge, on essaie de construire des choses. On commence par des cubes qu'on empile. Parfois, ils s'écroulent et on recommence à les empiler, en essayant d'aller toujours plus haut. Plus tard, on construit sa carrière, sa vie. C'est plus compliqué que d'empiler des cubes mais plus passionnant sans doute. Et puis, parfois, ça s'écroule aussi et on recommence. On construit, puis on reconstruit. C'est ça, la vie !


lundi 25 juin 2018

Hert en jager (Cerf et chasseur)

Apeldoorn, Gueldre, Pays-Bas.

- Vous danserez bien avec moi, Monsieur le Cerf ?
- Me laisserez-vous la vie, alors ?
- Si vous voulez ! Mais ce sera un tango, dans ce cas !
- Allons-y pour un tango, Monsieur le Chasseur. 

On peut imaginer plein d'histoires expliquant pourquoi, non loin d'un terrain de chasse, on peut croiser un chasseur dansant un tango avec un cerf. Comme dans la légende de Saint Hubert, l'animal aurait-il parlé à son prédateur, qui l'aurait alors épargné ? Ou le chasseur est-il devenu tellement obsédé par sa proie qu'il finit par la voir partout, même lorsqu'il danse avec sa compagne ? On vous laisse trouver une explication…

mercredi 20 juin 2018

Immigrant family (Famille d'immigrants)

Toronto, Ontario, Canada.

Combien d'entre nous quitteraient leur pays si celui-ci était en guerre, en situation d'extrême pauvreté ou dirigé par un dictateur ? Combien d'entre nous essayeraient coûte que coûte de sauver leur vie, celle de leurs enfants ou de tout être cher ? Probablement, la grande majorité d'entre nous. Tous, nous aimerions alors trouver un pays accueillant qui nous aiderait. Depuis quelques années pourtant, de nombreux pays riches agissent à l'encontre de leurs propres valeurs d'humanité en essayant à tout prix de dissuader celles et ceux qui fuient la guerre, la famine ou une dictature de venir simplement essayer de survivre. Pire, ces gouvernements sont élus, plébiscités, applaudis par une partie de la population. Pourquoi ? Par peur ? Par égoïsme ? Par racisme ? Sans doute un peu de tout à la fois. Et pourtant s'ils devaient être dans la même situation, ne feraient-ils pas la même chose ? Ce 20 juin, c'est la Journée mondiale des réfugiés. Combien de ministres s'engageront à cette occasion à venir en aide à plus de réfugiés ? À Toronto, une œuvre de Tom Otterness rend hommage à ces familles qui ont tout quitté pour tenter une vie meilleure…

dimanche 17 juin 2018

Equilibrista (Équilibriste)

San Bartolomé de Tirajana, Îles Canaries, Espagne

L'été et les grandes vacances approchent. Beaucoup partiront au soleil, à la plage. Les enfants ont un peu plus de liberté et c'est une époque de l'année plus insouciante. Les enfants, du coup, bravent les interdits, font des bêtises. Ce petit garçon a trouvé un poteau presqu'aussi grand que lui, surmonté d'une sphère. La tentation est grande de faire un numéro d'équilibriste sur la sphère. Ce ne sera peut-être pas du goût de ses parents mais… tant pis… on essaie… c'est les vacances !

mardi 12 juin 2018

Prozor (Fenêtre)

Zagreb, Croatie centrale, Croatie.

Cette statue commémore une activité caractéristique de la Ulica Ivana Tkalčića du début du 20e siècle. Si aujourd'hui, elle est une rue animée où l'on se rend pour les petites boutiques et les nombreuses terrasses, la Ulica Ivana Tkalčića présentait un autre visage jusqu'à la seconde guerre mondiale. Des femmes en petite tenue attendaient leurs clients à la fenêtre. Inutile de vous faire un dessin (en plus vous avez déjà une sculpture), ces femmes n'étaient ni boulangères, ni avocates. Elles exerçaient le plus vieux métier du monde. Cette activité contribuait d'ailleurs à l'économie de la ville. Aujourd'hui, il ne reste que cette sculpture un peu grossière.

Prostituée à la fenêtre dans la Tkalčićeva ulica

samedi 9 juin 2018

Det Svenska tungsinnet (La mélancolie suédoise)

Malmö, Scanie, Suède.

Cette statue ne rend pas hommage à une personnalité et pourtant elle représente bien un célèbre acteur suédois (certes, sans doute peu connu des Francophones). Gösta Ekman (1939-2017) a en effet servi de modèle à sa femme, Marie-Louise. Mais pourquoi pleure-t-il ? Peut-être parce que sa statue n'a pas pu être placée à l'endroit prévu, à Limhamn. Les habitants s'y sont opposés. Ou peut-être parce qu'il y a toujours une raison de pleurer en Suède… Quoi qu'il en soit, les larmes coulent vraiment sur son visage de bronze.



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