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lundi 31 octobre 2022

El diablillo (Le diablotin)

Ségovie (Segovia), Castille-et-León, Espagne.

Une légende raconte qu'un soir, une jeune femme de Ségovie, qui chaque jour devait parcourir 19 km à pied pour aller chercher de l'eau, promit son âme au diable si celui-ci mettait en place, avant l'aube, un système qui lui épargnerait de tels trajets. Le diable se mit au travail et construisit un immense aqueduc mais, quand le coq chanta, il lui restait une pierre à poser. L'âme de la jeune fille fut sauvée.

En janvier 2019, le diable est revenu contempler son œuvre inachevée. Il a pris du poids et s'est équipé d'un smartphone pour pouvoir se prendre en selfie devant la ville. Ce retour n'a pas été du goût de tout le monde. Une association s'est opposée à la représentation du diable car elle offense les Catholiques et est une exaltation du mal. L'affaire ira même au tribunal qui rejettera la demande des plaignants. Depuis, le diable ne se lasse pas de se prendre en selfie tranquillement assis sur un muret et fait le bonheur des touristes et des photographes.





Le diable devant son œuvre inachevée : l'aqueduc de Séville

Sculpteur : José Antonio Abella (Espagnol, 1956- )
Année de la sculpture : 2019


À propos du sculpteur José Antonio Abella

Né en 1956 à Burgos, José Antonio Abella est médecin avant se tourner vers la littérature et la sculpture. Il a reçu plusieurs prix littéraire et certaines de ses sculptures ont été placées dans l'espace public, notamment dans la ville de Ségovie.


Où voir la sculpture El diablillo ?

Sur le muret, en haut de la Calle de San Juan, avant le tournant de la Plaza del Conde de Cheste,
à Ségovie, en Espagne


Photos : Guy Delsaut, 2022

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